Le Kizimen n'a plus d'aiguille

Il fallait bien que cela arrive un jour: l'aiguille qui décorait le sommet de l'édifice depuis le mois de juin a fini par s'effondrer.

L'activité extrusive (émission de lave visqueuse sans explosion) sur le volcan semble se maintenir sur un rythme très faible, car très peu d’effondrements se produisent à partir de ce qui est redevenu un dôme de lave "classique". (ente 2 et 4 par jour).  Le dernier vraiment important en date est celui qui s'est produit dans la nuit du 23 au 24 septembre, et qui semble marquer la fin de la présence de l'aiguille.

Chronologie de la disparition de l'aiguille sommitale. Images : KVERT

Pour revivre l'épopée de cette aiguille, je vous remet les liens vers les précédents post qui en font le suivi.
Etape 1: mise en place de la première aiguille
Etape 2: phase de destruction de l'aiguille
Etape 3: reconstruction de l'aiguille

Actuellement tous les signes extérieurs concernant l'activité du Kizimen sont donc plutôt faibles: dôme en croissance lente, pas d'activité explosive. Malgré la taille du panache, qui reste visuellement imposant, le KVERT le décrit comme résultant d'un dégazage modéré. Toujours d'après les volcanologues russes, la sismicité reste peu importante sur l'édifice.

Pour le moment rien n'indique que l'éruption, dans une phase plutôt calme depuis fin août, ne puisse reprendre de la vigueur dans un laps de temps court. En résumé: en l'absence d'aiguille, il refuse d'en découdre.

Le KVERT maintient le niveau d'alerte aviation au jaune.

Source : KVERT.

Les éruptions en cours au Kamchatka : volcans Klyuchevskoy, Kizimen et Shiveluch

Voilà déjà quelques temps que je n'ai rien écrit concernant les éruptions qui se poursuivent sur ce territoire extrême-oriental Russe.

Klyuchevskoy, 4835 m

On commence par le point culminant du Kamchatka, dont l'éruption a débuté le 15 août dernier. Elle se poursuit sans grands changements, continuant d'alimenter une activité strombolienne dans le cratère sommital, et des coulées de lave essentiellement sur le versant ouest. Bien qu'une seule d'entre elles soit visible sur les webcams, les bulletins du KVERT utilisent un pluriel qui implique qu'il y a au moins

Un point sur la situation au Kizimen

L'activité sur ce volcan garde les même caractéristiques globales depuis plusieurs mois. L'éruption est alimentée par l'extrusion lente d'une lave hypervisqueuse qui, sortant déjà solide du sommet, produit une aiguille de lave. Cette dernière est en mauvais état du fait d’effondrements récents. Elle se présente en particulier fendue en deux parties dont l'une semble incroyablement fine. 

L'aiguille de lave sommitale est toujours là. Image : KVERT

Sa présence pour autant ne semble pas gêner le dégazage car il n'y a aucune activité explosive associée à sa présence.

Par "activité explosive" j’entends la formation de panaches verticaux, produits par une trop forte pression dans la cheminée, non pas ceux libérés lors de la progression d'écoulements pyroclastiques, panaches dits "copyroclastiques".

Ces derniers, à contrario, restent sur le Kizimen assez fréquents, alimentés par l'instabilité de l'aiguille. La petite nouveauté les concernant c'est qu'ils se produisent à nouveau dans le couloir sud-est, qui n'avait plus été affecté depuis des mois.

En effet, tout au long de cette année on a vu les écoulements pyroclastiques affecter successivement tous les couloirs de la moitié est du stratovolcan, depuis le sud-est jusqu'au nord-est (celui qui fait presque face à la webcam).

Ecoulement pyroclastique dans le couloir sud-est ce matin. Image : KVERT

En raison de cette activité éruptive constante, quoique relativement stable pour le moment, le KVERT maintient un niveau d'alerte aviation à l'orange.

MàJ

La nuit est tombée sur le Kizimen et permet de voir ce que les nuages qui ont occupé le sommet pendant la journée ont masqué: les avalanches de blocs et, probablement, quelques écoulements pyroclastiques, se produisent aussi dans le couloir nord-est. Deux couloirs sont donc affectés actuellement par l'instabilité de l'aiguille sommitale. Ils se trouvent en réalité de chaque côté de la coulée visqueuse qui s'était mise en place entre fin 2010 et mi-2012.

Débris incandescents d'une avalanche de blocs issus de l'effritement de l'aiguille. Image : KVERT

Source : KVERT

Volcans du Kamchatka: le point du jour

L'activité sur la péninsule a connu un regain ces derniers jours avec l'activité du Karymsky le 06 août et le départ d'une nouvelle éruption au Klyuchevskoy le 15 août, portant ainsi le nombre d'éruptions simultanées en cours à 5.

Les cinq systèmes volcaniques du Kamchatka actuellement en éruption (nord à droite). Image: MODIS/NASA

L'aiguille du Kizimen (vol3) : le retour

Après l'effondrement, assez spectaculaire, de son aiguille sommitale le 21 juillet dernier, le sommet du Kizimen est très souvent resté encombré de nuages, et ne s'est que rarement montré. 

Impossible donc de savoir dans les jours qui ont suivi si l'activité d'extrusion de l'aiguille s'était poursuivie.

La réponse est arrivée ce matin en images:

Comparaison des images prises les 22 et 26 juillet 2013. Images : KVERT

Si on veut faire une mesure de la hauteur actuelle de ce nouveau chicot, il sera difficile d'être précis pour deux raisons:
- sur l'image du 22 juillet, il semble que l'on distingue à peine les ruines de "l'aiguille n°1". En raison de la météo nuageuse et d'une atmosphère légèrement trouble, aucun détail ne ressort du relief et il est donc impossible de savoir quelle taille font ces restes.
- sur l'image du 26 juillet, c'est le dégazage qui masque la base de l'aiguille et empêche d'avoir une vue complète. Malgré tout, par la comparaison d'images il semble que l'aiguille soit presque totalement visible sur l'image du 26 juillet.

Les mesures faites à partir de cette image indiquent que sa hauteur est d'environ 40 m, pour 25 à 30 m de large.
Puisqu'on a une estimation de deux données clés, allons plus loin, et estimons son volume.
Partant de l'approximation que la forme de l'aiguille est cylindrique, son volume actuel est au maximum de 28 000 m3.
Toute cette lave est sortie en 4 jours (22 au 26 juillet), ce qui fait un débit maximal (approximatif bien sûr) de 28000/4=7000 m3 par jour.

Ces chiffres, issus d'approximations, sont forcément faux dans l'absolu (un peu trop élevés à priori). Mais ils permettent d'avoir l'ordre de grandeur de la taille de l'aiguille, et du débit de lave qui la construit.

Et puisque cette aiguille est revenue, il y a fort à parier qu'il y aura d'autres effondrements, avec des écoulements pyroclastiques à la clé et des injections d'un peu de cendres dans l’atmosphère. Le KVERT maintient donc le niveau d'alerte aviation à l'orange.

Source : KVERT.

L'aiguille du Kizimen (vol 2)

Depuis mon post du 18 juillet l'activité est restée stable au Kizimen, qui a continué d'extruder lentement l'aiguille sommitale.

Malgré les fréquents petits éboulements qui n'ont eu de cesse de tenter de le réduire, cet imposant monolithe (dont mon petit doigt me dit qu'il aurait même impressionné Obélix) a fini par atteindre la hauteur très respectable (toujours estimée à partir des images de la webcam) d'environ 90m, pour un diamètre d'environ 60 m.




Mais Newton et sa gravité ont eu raison de l'aiguille ce matin, à 06h32 heure française. Elle s'est en grande partie affaissée en générant un imposant écoulement pyroclastique constitué de 3 lobes qui se sont dirigés en éventail, vers le sud-est, l'est et le nord-est, avalant une distance d'environ 2600 m en 4 minutes à peine, soit une vitesse d'environ 40 km/h.

Le sommet du Kizimen avant et après effondrement de l'aiguille. Images : KVERT, montage :Culture Volcan

L’écoulement pyroclastique généré par l'effondrement de l'aiguille ce matin. Image: KVERT.

Pour la première fois (depuis que je scrute la webcam du moins) le front des écoulements a atteint la zone végétalisée qui se situe à environ 1150 m d'altitude sur le flanc nord-est.

Il ne reste plus qu'à attendre pour savoir si la production de l'aiguille va se poursuivre et la régénérer dans les jours qui viennent.

Le niveau d'alerte aviation reste à l'orange.

Source : webcam KVERT.

L'aiguille du volcan Kizimen

L'activité éruptive en cours au Kizimen a débuté en novembre 2010 et s'est déroulée, pour le moment, en deux étapes.

La première, de novembre 2010 jusqu'en juillet-août 2012, a vu se mettre en place une volumineuse coulée visqueuse sur le flanc sud-est ainsi qu'un dôme de lave sommital. Cette première phase fut marquée par une forte instabilité, de la coulée et du dôme en construction, à l'origine de la production d'écoulements pyroclastiques et de panaches de cendres relativement importants. 

Le point sur l'activité de quelques volcans

Aujourd'hui, nous partons zigzaguer du Mexique aux Kouriles, en passant par les Eoliennes, le Vanuatu et la Papouasie Nouvelle-Guinée, pour finir au Kamchatka.

C'est parti!

Afficher Les volcans du moment sur une carte plus grande


Popocatepetl, Mexique, 5023 m

Après sa puissante activité explosive du 12 juillet l'activité sur l'édifice est restée bien plus modeste. C'est toujours l'abondant dégazage, blanc bleuté (vapeur d'eau + dioxyde de soufre), qui anime le sommet du Popocatepetl, accompagné la nuit par des lueurs incandescentes assez fortes. Quelques bouffées de cendres viennent parfois "salir" le panache.


Un nouveau survol effectué hier par le CENAPRED a permis aux volcanologues de constater que l'éruption du 12 juillet a en réalité pulvérisé le dôme qui s'était édifié. Il ne reste à sa place qu'un vaste cratère dont les dimensions ont été estimées à 200m de diamètre par 30 m de profondeur environ.

Le nouveau cratère du volcan Popocatepetl. Image : CENAPRED.

La sismicité reste globalement importante, avec 5 secousses volcanotectoniques enregistrées hier, mais les bulletins ne mentionnent plus la présence de trémor pour l'instant.
Le niveau d'alerte volcanique reste à jaune-3.


Source: CENAPRED


Chirpoi, Russie, 742 m

L'édifice présente toujours des signes d'activité sans que cette dernière ne soit en encore bien caractérisée. S'agit-il d'une nouvelle phase de coulées? D'une simple activité strombolienne

Petit tour d'horizon des éruptions en cours : volume 2

J'ai proposé il y a quelques jours un premier "tour d'horizon" afin de faire, avec vous, un point sur diverses situations en cours. Actuellement, d'autres zones connaissent aussi une activité éruptive. Aujourd'hui direction le Guatemala, la Papouasie Nouvelle-Guinée puis le Kamchatka.

Pacaya, Guatemala, 2552 m

Une activité éruptive, faible, semble avoir redémarré au Pacaya. Les bulletins de l'INSIVUMEH décrivent à nouveau une incandescence visible de nuit et de faibles explosions dont les bombes retombent parfois sur les pentes externes du cône Mac Kenney. En l'absence d'images de cette activité, je vous fais passer ici le sismogramme d'aujourd'hui, sur lequel on note une certaine...agitation.

Sismogramme du volcan Pacaya aujourd'hui. Le trémor est présent, ainsi que quelques signaux d'explosions, et peut-être quelques éboulements.

Fuego, Guatemala, 3763 m

Les derniers bulletins de l'INSIVUMEH font état d'une légère recrudescence de l'éruption en cours avec la mise en place d'une nouvelle coulée sur le versant sud depuis le 14 juin. Elle est actuellement longue d'environ 200 m. Au sommet une activité strombolienne modérée est toujours en cours.

Santamaria/Santiaguito, Guatemala, 3772 m

La lente extrusion de la galette de lave visqueuse se poursuit à rythme faible ces dernières semaines. Sur les 4 coulées épaisses encore actives en mars, seule celle qui se dirige vers le sud semble encore alimentée actuellement.Su les images fournies par la webcam de l'INSIVUMEH on peut apercevoir , côté sud, ce qui ressemble à un couloir d'avalanches de blocs. Il s'agit probablement là du site correspondant à ce que l'INSIVUMEH décrit dans ses bulletins comme "coupole sud " ("cupula sur").

Image annotée de la webcam de l'INSIVUMEH, datée du 14 juin 2013. Image : INSIVUMEH

Par ailleurs, quelques explosions se produisent toujours au sommet comme le montre cette image prise aujourd'hui.

Panache de cendres sur le Santiaguito, signe d'une activité explosive modérée. Image : INSIVUMEH

Manam, Papouasie Nouvelle- Guinée, 1807 m

L'édifice reste le siège d'une activité éruptive, vraisemblablement assez faible, c'est-à-dire sur la lancée de ce qui a été décrit par le bulletin du Global Volcanism Program du 15 au 21 mai dernier.

Une anomalie thermique est toujours visible sur les données MTSAT de ce matin, anomalie aussi visible il y a deux jours sur les images Landsat 8, accompagnée d'un panache de dégazage.

Sur les données MTSAT de ce matin, on voit l'anomalie thermique (point rouge) dans la zone encadrée. Image : MTSAT

Scène Landsat 8 prise le 14 juin. Le point rouge au centre est le signe de très hautes températures. On voit un léger panache de dégazage qui pert vers le nord-ouest. Image: Landsat 8

Détection d'une haute concentration de SO2 à proximité du Manam, le 13 juin. Image : OMI

Kizimen,  Russie/Kamchatka, 2376 m

Le dôme poursuit sa lente extrusion au sommet de l'édifice et génère fréquemment des avalanches de blocs, en grande partie de taille modeste. Parfois (mais c'est rare) des fragments plus volumineux se détachent et génèrent alors d'importants écoulements pyroclastiques, comme ce matin par exemple.

L'écoulement pyroclastique au plus fort de sa progression. Image KVERT.

La fin de l'écoulement pyroclastique est marqué par la mise en place d'un panache assez important. Image : KVERT

Le KVERT maintient un niveau d'alerte orange pour cet édifice.

 
Sources : KVERT; INSIVUMEH, MTSAT; LANDSAT 8

Un point sur les éruptions en Russie

On commence donc par le Kamchatka où, outre le Tolbachik qui poursuit son éruption effusive, Shivelush et Karysmky maintiennent une activité explosive.

En ce qui concerne le Shivelush, l'activité sur le dôme de lave est faible à modérée. On peut voir en ce moment entre 1 et 3 effondrements par jour environ. Ce sont des événements de faible ampleur mais qui ont été relayés par le journal en ligne RIA Novosti (dans un style qui amplifie toutefois un peu l'importance des phénomènes...).

Un effondrement hier, vu de jour. Image : KVERT

La même chose mais cette nuit. Image KVERT

Cette activité, bien que faible, se repère facilement sur les images satellites car les chutes de cendres laissent une trace visible à plus de 100 km sous le vent (d'ouest en est assez souvent). Le KVERT maintient le niveau d'alerte aviation à l'orange.

Traces des chutes de cendres vues ce matin par le MODIS. Le rectangle rouge signale la présence d'une anomalie thermique sur l'édifice. Image: NASA-MODIS

Passons au Karymsky. Le KVERT signal à chaque bulletin la présence d'une sismicité modérée, et maintient le niveau d'alerte aviation à l'orange. Mais il n'y a quasiment jamais d'images pour montrer à quoi correspond cette sismicité.

On peut donc à nouveau dire (encore) merci à l'imagerie satellitaire, qui nous permet d'avoir quelques bribes d'informations. Voilà notamment à quoi ressemblait la zone du Karysmsky ce matin.

Dépôts de cendres récents sur le Karymsky. Image: NASA-MODIS

On note sur cette image le cône sombre, trace de dépôts de cendres récents. On voit en particulier sur la limite sud de cette zone que la teinte vire au noir, signe qu'à cet endroit les cendres sont plus présentes. Cette observation permet donc de dire à coup sûr qu'une activité éruptive explosive se maintient sur l'édifice. L'importance de la trace laissée sur la neige semble indiquer par ailleurs que l'activité est modérée.

Le Kizimen reste aussi bien actif. Le dôme sommital est toujours en croissance lente et produit un important panache de dégazage. La plupart des effondrements de dôme sont modestes.

Effondrement du dôme (avalanche de "type Merapi") cette nuit. Image : KVERT

En raison de son niveau d'activité élevée, susceptible de produire d'importantes émissions de cendres, le niveau d'alerte aviation reste à l'orange.

Viennent ensuite les Kouriles. Je passerais l'activité en cour depuis au moins 3 semaines sur Chirinkotan, j'ai déjà écris un post la-dessus il y a peu. Plus au sud par contre il semble que Chirpoi ait poursuivit son activité éruptive jusqu'au 19 mai. C'est du moins ce que suggèrent les anomalies thermiques relevées par le MODIS à cette date. 

Ce qui ressemble à une anomalie thermique vue le 19 mai sur Chirpoi. Image : MODIS

Il n'est toutefois pas sûr que cette activité se soit poursuivie au-delà de cette date car l'image prise ce matin ne révèle pas  de trace visible d'activité sur l'île (une très faible anomalie thermique a peut-être été captée le 22 mai, mais la couverture nuageuse présente ce jour-là brouille le signal).

Le Chirpoi vu ce matin par le MODIS. Image: NASA-MODIS

Sources : MODIS; KVERT.

L'actu volcanique - 13 mai 2013

Nevado del Ruiz, Colombie, 5321 m

L'INGEOMINAS indique que, depuis cette nuit, 23:08 (heure locale), la crise sismique débutée mi-avril connait une recrudescence. Les secousses sont toujours localisées au nord-ouest du cratère actif (Arenas), à des profondeurs comprises entre 4 et 6 km. Les magnitudes sont toujours modérées mais l’origine volcano-tectonique de la fracturation reste la source principale d'interrogation pour la suite des événements. Ce type de secousse est en effet le résultat, en général, de mouvements de fluides (magma ou autres) qui, sous pression, fracturent la roche.

La crise sismique actuelle du Nevado del Ruiz. On voit bien qu'elle a déjà connu deux phases distincts.

Le graphique ci-dessus montre que cette crise à déjà connu deux phases distincts, la première en avril et la seconde entre fin avril et le 10 mai. Cette seconde phase s'est mise à place à une moindre profondeur. Après deux jours de repos, il se pourrait donc qu'une troisième phase débute mais nous ne pourrons le savoir que dans quelques jours.

En attendant les autorités sur place continuent de mettre à jour les protocoles de gestion de crise.

Sources : INGEOMINAS; Caracol Radio.

Kizimen, Russie, 2376 m

L'édifice est toujours en éruption. Celle-ci se manifeste par une lente extrusion de lave visqueuse qui