9 avril 2021

Volcan Soufriere de Saint Vincent : un ordre d'évacuer a été donné (mis à jour x6)

Le titre l'indique assez clairement : la situation sur le volcan de la Soufriere de Saint Vincent se tend depuis hier...En fait depuis un poil plus longtemps puisque ces dernières semaines ont été marquées par l'apparition d'essaims de secousses, en deux périodes : 23-26 mars (localisation vers 5 km de profondeur), et 5 avril jusqu'à aujourd'hui (localisation vers 6 km de profondeur).

Si ces essaims ont avant tout été constitués de secousses de type volcano-tectonique (fracturation des roches en lien avec la pression magmatique et/ou des fluides qui s'en échappent) le signal d'alerte a été la survenue de signaux de type trémor sur les enregistrements, interprétés comme la migration de magma vers la surface.

Depuis le départ de cette éruption la situation est restée globalement stable avec une activité uniquement extrusive formant un dôme dont la morphologie parfaite des premiers jours a rapidement évolué de fait de la topographie : coincé entre le rempart du cratère sommital et le dôme de 1979, la lave, bien que visqueuse, a dû s'écouler en deux langues, au nord et au sud-est du point d'éruption. Le résultat est un dôme de lave surbaissé bilobé, ou plus simplement "dôme en boudin" (qui n'est pas une appellation officielle je précise).

Formation du dôme et le contrôle de sa forme par la topographie entre décembre 2020 et le 31 mars  2021. Images : SENTINEL 1 ESA/Copernicus

Et tout aurait pu rester comme ça, tranquille. Mais non : voilà que des essaims de secousses viennent faire monter la tension. Les essaims de secousses, et en particulier le second avec les phases de trémors, ont été accompagnées par un changement net de l'intensité de l'extrusion. Le débit a augmenté de façon claire ce qui a modifié la forme du dôme qui a gagné en hauteur au niveau du point d'extrusion. Zone où par ailleurs le gaz à très haute température fuse littéralement à travers la masse de lave. Cette haute température, et le dégazage accru, sont aussi visibles sur l'image SENTINEL 2 faite hier : le signal thermique n'a jamais été aussi intense depuis le début de l'éruption.


La dôme de lave au niveau de la zone éruptive (le lobe nord part à gauche) : on note sa hauteur accrue et les multiples points de sortie du gaz incandescent. Image : UWISeismic

 

Image en fausses couleurs de l'éruption faite le 08 avril. Le signal thermique est intense et accompagné d'un panache de gaz bien développé. Image : SENTINEL 2 - ESA/Copernicus

 

Les bulletins des volcanologues indiquent que le sommet du dôme serait maintenant de niveau, voire un peu au-dessus de l'altitude de la crête sud du cratère, ce qui constitue un gain en hauteur très très important et dans un temps très court.

La crainte est évidemment de voir l'activité éruptive devenir plus explosive avec la formation de colonnes de cendres et éventuellement d'écoulements pyroclastiques. Cette crainte ne tombe pas de nulle part : l'éruption de 1979 (VEI 3) s'était en partie déroulée de manière très violemment explosive, avec une colonne de cendres dont l'altitude avait été estimée à 19 km, ce qui est loin d'être fréquent, et la mise en place d'écoulements pyroclastiques dont un, sur le versant ouest, à parcouru 10 km sur l'eau! Et les habitations les plus proches ne sont qu'à environ 4 km du dôme. Les éruptions précédentes (1812 et 1902-1903) avaient atteint un VEI 4, seule celle de 1971-1972 dénote avec une activité plus tranquille (VEI 0 puisque pas d'explosion, uniquement la formation d'un dôme).

Cette fois le risque d'une activité explosive existe à nouveau (comme pour toute éruption de magma visqueux) mais ne se réalisera que si la masse de magma qui arrive, et qui a causé les essaims de secousses, est riche en gaz et sous pression. La surveillance est donc à son maximum pour tenter d'anticiper un possible phase éruptive plus explosive même si il faut espérer que ce qui se déroulera continue d'être dans la même veine que l'éruption de 1971-1972.

Du fait de ces changements le premier ministre a passé la situation en alerte rouge, avec ordre d'évacuer toutes les zones habitées situées dans la zone rouge (risque le plus élevé) de la carte de risques.

La carte de risques avec ses zonations colorées. Image : UWISeismic Research/NEMO

La situation reste donc à surveiller de près car elle peut évoluer rapidement. 


Mise à jour,  10h54

La vidéo ci-dessous, qui a visiblement été tournée le 08 avril, permet de voir le dôme. Il est clair sur ces images que son sommet n'arrive pas à la hauteur de la lèvre sud du cratère, et qu'il y a même encore de la marge avant que cela n'arrive. Une portion du lobe nord semble approcher de l'altitude d'un col sur la partie ouest de la lèvre par contre.


Mise à jour n°2, 16h51

Une activité explosive assez intense a eu lieu en matinée, à 08h41 heure locale. Le panache de cendres, assez dense, a atteint une altitude évaluée à 6000 m environ, emporté vers l'est. Des chutes de cendres ont été recensées un peu partout sur les côtes proches, et jusqu'à l'aéroport international Argyle.


Pour le moment il ne semble pas y avoir d'autre phénomène que des chutes de cendres mais cela fait monter la tension chez les habitants dont une partie avait entamé une évacuation dès hier. Impossible de savoir pour le moment comment cette activité explosive a affecté le dôme. Là je dois m'absenter pour un moment mais je referais un mise à jour si quelque chose de plus précis arrive.

Mise à jour n°3, 10 avril, 17h52

Après la première explosion en matinée, une seconde explosion, intense mais moindre que la première, a eu lieu en débit d'après-midi le 09 avril. Le panache de cendres s'est, en conséquence dispersé plus rapidement. Une troisième explosion assez intense a eu lieu en fin d'après-midi, vers 18h35 (heure locale) d'après les informations du UWI Seismic Research. C'est probablement dans le panache de cette troisième séquence explosive que les éclairs ci-dessous ont été photographiés.


Ash Venting à l'origine d'émissions soutenues de cendres, dont la friction génère de l'activité électrique. Image : UWI Seismic Research

Ces cendres ont été collectées par les volcanologues sur place pour analyse et je vous avoue avoir hâte de connaitre les résultats!!!

Les volcanologues Tivonne Howe et Richard Robertson à la collecte de cendres pour analyse. Image : Thomas Christopher

Ces émissions de cendres se poursuivent aujourd'hui et demeurent importantes. Les insulaires se sont levés dans une ambiance grise assez caractéristique des chutes de cendre, qui couvrent la totalité de l'île, y compris la zone à risque verte.

Patchwork d'images prisent au matin du 10 avril sur l'île principale. Image : News784

 

Des chutes de cendres importantes sont aussi répertoriées à la Barbade, pourtant située à 170 km à l'est. La visibilité est devenue très réduite, à tel point qu'une alerte spécifique pour la navigation en mer a été publiée sur cette île.

Pour le moment il ne semble pas y avoir de conséquences grave à cette activité, si ce n'est (et ce n'est pas rien) la probable inquiétude des personnes qui ont du évacuer leur habitation (évacuation qui concerne les secteurs rouge et orange de la carte de risques maintenant, d'après la presse), et surtout le fait de vivre avec des cendres en suspension d'atmosphère qui peut provoquer rapidement des problèmes respiratoires. 

Abondantes émissions de cendres au levé du jour (11h00 TU pour cette image). Le panache passe sur la Barbade. Image: GOES16/NOAA

C'est une crise éruptive importante que les insulaires vivent en ce moment et une partie de la problématique de gestion vient du fait qu'il s'agit d'une île avec une topographie accidentée, impliquant un réseau routier assez peu large (et des distances, donc des temps de route, rallongées du fait des virages, de facto) et donc des évacuations qui sont plus complexes (formation d'embouteillages etc).

Il semble, en tout cas je l'espère, que l'éruption au Soufriere Hills (1995-2010), plus au nord, aura permis d'apprendre les bons réflexes et donner à la population un idée concrète des réactions à  avoir, des bons gestes à adopter. 

Mise à jour n°3,5, 22h25

Le Caribbean Disaster Emergency Management Agency (CDEMA) fait circuler des images qui montrent bien que l'épaisseur de la couche de cendres est parfois assez important. Toute activité  d'agriculture/élevage dans ce type de zone est probablement réduite à néant ce qui est déjà en soi une conséquence grave, bien entendu.

Ambiance monochrome sous les cendres. Image: CDEMA

Mise à jour n°4, 11 avril, 20:56

L'activité éruptive se poursuit aujourd’hui et reste intense même si elle a baissé d'un cran. En effet, après la première explosion le 09 avril, une seconde phase avait démarré, marquée par une émission presque continue et abondante de cendres (et ponces) au cours de la nuit jusqu'au milieu de journée le 10 avril, avec les conséquences décrites plus haut (accumulation importante de cendres avec les problèmes associés). Depuis, l'activité explosive est plus discontinue avec des explosions toujours fortes mais un peu plus espacées dans le temps, malheureusement pas assez pour que les insulaires revoient la lumière du soleil : l'ambiance reste poussiéreuse sur l'île malheureusement.

Ce changement de régime ("émission de cendres et ponces continue ou presque" -> "émission discontinue") est bien visible grâces aux images du satellite GOES16.



Il semble par contre que les données géophysiques ne montrent pas pour le moment de signes d'atténuation significatifs de l'activité interne. Le volcanologue Richard Robertson compare cette éruption à celle de 1902 (simultanée à celle de la Montagne Pelée mais tout aussi intense puisque de VEI 4 aussi! Deux VEI 4 au même moment, et qui plus est dans le même secteur géographique, c'est rare!). Celle du Soufriere Hills, plus au nord, n'a été catégorisée que comme un VEI 3, pour mémoire. Il faudra attendre des données objectives récoltées sur le terrain pour catégoriser le VEI de cette éruption, mais un gros 3 voire un 4 ne m'étonnerait pas.

Par ailleurs des écoulements pyroclastiques ont été produits. Et bien que les détails manquent les concernant (et pour cause, l'observation est compliquée), il semble qu'ils aient affecté essentiellement le haut versant ouest. Ce serait logique vue la topographie du cratère (ouvert vers l'ouest) et c'est ce que suggère l'image radar SENTINEL 1 publiée cet après-midi. Image radar qui, lorsqu'on la compare avec un image prise quelques jours avant, permet de constater aussi que:

- une partie non négligeable du dôme de 1979 a disparu, le reste est enseveli sous un épais dépôt de cendres (et ponces probablement donc).

- un partie du dôme de 2020-2021 a aussi disparu

- un cratère a été creusé à la place et d'après l'image radar il ferait entre 750 et 800 m de diamètre!!!! J'attends d'avoir des images plus claires de ce cratère, ou des infos officielles, pour confirmer ce chiffre.

Évolution de la topographie su sommet par l'activité explosive. La tâche noire à gauche pourrait correspondre aux dépôts d'écoulements pyroclastiques décrits par les volcanologues sur place. Images : SENTINEL 1 - ESA/Copernicus

Une image radar de Capella Space, en plus haute résolution que celle de SENTINEL 1 montre aussi ce cratère mais la lecture de cette image n'est pas aussi aisée car certaines corrections n'ont pas été faites dans le processus d'élaboration de cette image. Le résultat n'en reste pas moins impressionnant de détails!

Image radar du sommet du Soufriere de Saint Vincent. Image : Capella Space

 

Mise à jour n°5,  12 avril, 20h45

L'activité éruptive continue aujourd'hui avec des explosions toujours fortes, mais séparées par des temps de plus en plus longs. Au moment de la rédaction de cette mise à jour (évidemment ça peut changer), la dernière explosion a eu lieu vers 08h00 TU (environ 4 heure du matin heure locale) et elle est décrite pour le moment par les volcanologues qui l'ont observée comme l'une des plus fortes depuis le début de l'éruption. Deux heures plus tard, au matin, le panache passait au-dessus de la Barbade, déjà couverte de cendres par les phases précédentes.

Le panache produit à 4h du matin (heure locale, 8h TU) arrive sur la Barbade vers 10h TU (6h, heure locale). Image : NOAA/GOES16

Au cours de cette phase explosive intense, à l'origine d'un panache ayant atteint une attitude estimée à 13 km minimum, de multiples écoulements pyroclastiques puissants, certains ayant atteint la côte, ont été produits. La volcanologue Tivonne Howe a eu la gentillesse de prendre du temps (alors qu'il était environ 5 heure du matin sur place et qu'elle a carrément autre chose à faire) pour me préciser que ces écoulements ont affecté les versants Ouest, Sud et Est, et qu'elle se posait alors la question du versant nord (non observable depuis leur post d'observation). Je la remercie chaleureusement, bien entendu!

Ce type de situation, avec la production d'écoulements pyroclastiques dans de multiples directions simultanément, est généralement symptomatique d'écoulements produits par effondrement de panache de cendres. Depuis peu, les volcanologues indiquent clairement que ce fut le cas pour cette explosion-là, alors que plusieurs personnes ont parlé sur les réseaux sociaux d'effondrements de dôme, peut-être en faisant une simple comparaison avec des situations connues (Sinabung, Montagne Pelée 1902 ou autres par exemple) mais qui se révèlent en fait très différentes. Et justement attention : des situations nombreuses et variées peuvent produire des écoulements pyroclastiques dont les caractéristiques diffèrent sensiblement, ce qui a un impact sur l'analyse des zones à risque.

Ici, pour le moment, il n'y a pas de formation de dôme de lave. Il est possible qu'un dôme soit produit en fin de séquence mais jusqu'à preuve du contraire, l'activité explosive seule se déroule : pas (plus) d'effusion ("extrusion" en fait, pour être précis, qui est l'équivalent visqueux de l'effusion) en cours.

Cette activité explosive a généré à plusieurs reprises un phénomène que j'ai d'abord identifié comme "onde de choc" (notamment dans un tweet d'ailleurs) mais c'est une interprétation qui me pose problème. Notamment parce que l'onde de choc "classique" est produite au moment de l'explosion alors que sur les images ci-dessous, il y a un décalage dans le temps. Ma seconde interprétation serait à vérifier mais je me demande si les ondulations que l'on voit là ne seraient pas dues au fait que le panache de cendres percute violemment la tropopause : on verrait donc son ondulation à elle. Je ne sais pas si ça fait partie des ondes de choc mais il me semble que c'est ce phénomène que l'on appelle "atmospheric gravity waves" (ondes de gravité atmosphérique). Je préfèrerais une confirmation/infirmation mais il me semble bien que c'est ça, car si vous regardez bien, vous verrez que les ondes apparaissent alors que le panache est déjà haut et que le point de départ des ondes n'est pas le volcan mais le sommet du panache.


Une explosion entre 5 et 7 heure TU le 11 avril accompagnée d'ondes de gravité atmosphériques. Images : NOAA/GOES16


Mise à jour n°6, 13 avril, 19h42

Après une période de calme bienvenue (de près de 24 h tout de même), une nouvelle activité explosive intense a eu lieu ce matin à 06h40 (heure locale). Une puissante colonne de cendres s'est élevée jusqu'à une altitude estimée par le VAAC de Washington à 13 000 m environ. La tropopause, limite de la troposphère (ou interface entre troposphère et stratosphère) à cette latitude se trouve entre 15 et 16 km d'altitude environ : le panache est donc resté totalement troposphérique si l'estimation du VAAC est juste. Toutefois l'écrasement de son sommet fait penser qu'il a en fait impacté la tropopause et aurait donc atteint les 15000 m d'altitude environ. Peu importe : il n'en a pas été moins impressionnant pour les insulaires.

 

Le panache de cendres en plein développement. Image : Tivonne Howe

Et quand j'écris "pour les insulaires", ça ne se restreint pas qu'aux habitants de Saint Vincent : le panache a pu être facilement vu depuis l'île voisine de Sainte Lucie, située à plus de 50 km au nord. 

Le panache du 13 avril au matin, vue depuis le Jade Moutina Resort. Image : auteur non précisé, via Heidi Badenock (twitter)

Il semble que des écoulements pyroclastiques se soient encore formés lors de cette phase, et les premiers lahars (coulées de boue volcanique, mélange d'eau de pluie et des cendres déposées ces derniers jours) ont visiblement fait leur apparition mais les images restent rares (j'en ai pas trouvé de suffisamment claire en terme de qualité et de contexte (date, localisation) pour que mon indice de confiance soit assez élevé pour que je puisse les transmettre ici.

Plus de 3800 personnes sont maintenant réparties dans 87 centres d'accueil, visiblement des navires proposent d'évacuer une partie des habitants vers des îles voisines. Et dans une telle situation (une île, pas très grande, avec une topographie accidentée etc), la ressource en eau potable est une véritable problématique que les autorités doivent gérer au mieux (acheminement et distribution de bouteilles d'eau en particulier).

Sources : NEMO; UWI Seismic Research; SENTINEL 1&2 ESA/Copernicus; NOAA/GOES16; News784; CDEMA; Capella Space; Heidi Badenock;

7 commentaires:

  1. Bonjour. La phase explosive a commencé :)
    https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/l-eruption-explosive-commence-a-la-soufriere-a-st-vincent-et-les-grenadines-979897.html

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  2. Personnellement les vidéos qui tournent sur la toile, avec notamment la structure et la hauteur du panache, me rappellent ce que j'avais vu à Montserrat en 1997.A mon avis le dôme a dû prendre un coup. P. Barois

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  3. D'autres images du dépôt de cendres, sur Sandy Bay : https://www.facebook.com/RCIMARTINIQUE972/posts/4372333892810851

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  4. Il y a eu une enorme explosion avec effondrement du volcan a 4h15 local, impossible de trouver des infos c est chiant

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    1. Bonjour Unknown.
      Vous aurez noté que dans la dernière mise à jour, où l'événement de 04h et quelques (heure locale) a été décrit, il n'y a pas eu d’effondrement du volcan. "Juste" un effondrement de la colonne de cendres dont une partie n'a pu rester en suspension du fait de sa trop grande densité (relativement au reste de la colonne et à l'atmosphère terrestre bien entendu). Ouf : car un effondrement de l'édifice aurait eu des conséquences autrement plus graves et étendues que ce que l'on voit là.

      J'espère que cette mise à jour du 12 avril vous a été utile ou en tout cas éclairante par rapport à cet événement.

      Bonne journée à vous.
      CV

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  5. Quelques images de l'explosion de ce matin 13/04 à 6h30
    https://www.rci.fm/deuxiles/infos/Risques-naturels/Nouvelle-eruption-Saint-Vincent-42-ans-jour-pour-jour-apres-celle-de-1979
    Depuis les hauteurs en Martinique on voit bien quelques masses de nuages bourgeonnants très hauts en direction du sud, mais ce n'est pas franchement différent de la météo habituelle

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