Après l'intense activité qui avait eu lieu début octobre le calme, y compris au niveau sismique puisque la sismicité était retournée à un niveau plutôt habituel. Mais depuis hier une nouvelle éruption est en cours, à nouveau assez intense visiblement.
Sur les données satellites l'activité apparait timidement vers 16h30 TU le 15 décembre (16 décembre à 00h30 heure locale) puis augmente par la suite pour se stabiliser vers 19h00 TU (03h00 heure locale), et elle se poursuit actuellement. Elle est responsable de la production d'un panache de cendres qui s'élève jusqu'à une altitude estimée à plus de 7000 m par le VAAC de Darwin (hauteur approximative du panache: environ 4000m donc), encore ce matin visiblement. Elle est aussi responsable d'un signal thermique intense aisément détecté par le MIROVA.
Pour l'heure les images qui ont été faites et qui sont distribuées via les réseaux sociaux montrent ce qui ressemble à une fontaine de lave au sommet de l'édifice, et qui est à la source du panache, mais je n'ai encore rien vu qui ressemblerait à une ou des coulées de lave. Toutefois la formation de coulées n'étant pas rare lors des éruptions sur ce massif, il est possible qu'il y ait plus tard au cours de celle-ci. Il n'est pas impossible que des écoulements pyroclastiques puissent aussi se former mais cela ne semble pas encore s'être produit pour le moment.
L'activité éruptive au matin du 16décembre. Image: auteur inconnu, via Sutopo Purwo Nugroho/ BNPB |
Des chutes de cendres sont recensées plutôt en direction du sud (région administrative du Minahasa du Sud-Est) où des masques à poussière (dont l'inutilité a été prouvée malheureusement) sont distribués.
Sur les images le panache m'a l'air d'avoir une teinte bien claire ce qui laisserait entendre la présence d'une quantité assez importante d'eau.
L'éruption est accompagnée de mesures restrictives, adaptées à la topographie. Ainsi il n'est pas autorisé de s'approcher à moins de 4 km du sommet , sauf dans une portion allant du nord-nord-ouest au sud-sud-est où il est interdit de s'approcher à moins de 6.5 km du sommet. C'est dans ce secteur en effet que de potentiels écoulements pyroclastiques ont la possibilité de se déplacer le plus loin. Ailleurs la topographie plus accidentée ne le leur permet pas.
Sources: MAGMA Indonesia; MIROVA; Sutopo Purwo Nugroho; VAAC de Darwin; Youtube
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