Etna, Italie, 3330m
Les projections incandescentes se poursuivent sur le Nouveau Cône Sud-Est. Très faibles et relativement peu fréquentes, elles accompagnent un trémor qui s'est stabilisé à partir du 26 mai (environ) et connait même une baisse depuis hier.
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Des émissions de cendres ont commencé à apparaitre sur les images des webcam. Elles sont produites au niveau de la Bocca Nuova et leur couleur brune suggère qu'il s'agit de cendres
constituées de lave ancienne et altérée.
constituées de lave ancienne et altérée.
Quelques images webcams sur lesquelles ont voit bien les émissions de cendres ce matin. Images: Radiostudio7 et Etnatrekking |
Cette activité est concomitante avec une nouvelle phase de légère hausse du trémor qui, depuis hier matin avait connu, à contrario, une forte baisse.
Evolution du trémor ces 24 dernières heures (à droite du graph). Les actuelles émissions de cendres se font conjointement à une légère hausse du signal sismique de type trémor. Image: INGV |
La morphologie des panaches émis fait plutôt penser à des émissions de cendres passives, sans réèlle explosion pour les former. Il pourrait par exemple s'agir d’effondrements internes à la Bocca Nuova (elle en a déjà connu d'innombrables: elle-même est "née" de l'affaissement d'un versant de la Voragine voisine). Il faudra attendre les conclusions des volcanologues italiens pour en savoir plus à ce sujet.
Du côté du Nouveau Cône Sud-Est, les projections incandescentes sont toujours présentes et relativement fréquentes (plusieurs par heure).
Lueurs incandescentes au levé du jour. Image: Radiostudio7 |
Santa Maria/Santiaguito, Guatemala, 3772 m
Les bulletins quotidiens de l'INSIVUMEH indiquent que l'extrusion, qui était déjà en cours depuis de
nombreux mois sur le Santiaguito, a repris suite à l'effondrement du 09 mai. La configuration du sommet ayant changé, l'extrusion ne produit actuellement plus de galette, probablement détruite en partie ou en totalité (aucune observation faite à ce sujet à ma connaissance), mais une coulée visqueuse qui descend lentement dans le couloir ouvert par l'effondrement, sur le versant est. Cette coulée est franchement difficile à distinguer sur les images envoyées pour le moment par l'INSIVUMEH (l'humidité de l'air sur place n'aide par à avoir de bonnes conditions d'éclairage).
Cette activité extrusive est parfois entrecoupée d'explosions modérées: la dynamique éruptive est donc fondamentalement la même qu'avant le 09 mai. De nuit des lueurs incandescentes sont visibles tout en haut de la cicatrice d'avalanche, là où est extrudé le magma visqueux.
nombreux mois sur le Santiaguito, a repris suite à l'effondrement du 09 mai. La configuration du sommet ayant changé, l'extrusion ne produit actuellement plus de galette, probablement détruite en partie ou en totalité (aucune observation faite à ce sujet à ma connaissance), mais une coulée visqueuse qui descend lentement dans le couloir ouvert par l'effondrement, sur le versant est. Cette coulée est franchement difficile à distinguer sur les images envoyées pour le moment par l'INSIVUMEH (l'humidité de l'air sur place n'aide par à avoir de bonnes conditions d'éclairage).
Cette activité extrusive est parfois entrecoupée d'explosions modérées: la dynamique éruptive est donc fondamentalement la même qu'avant le 09 mai. De nuit des lueurs incandescentes sont visibles tout en haut de la cicatrice d'avalanche, là où est extrudé le magma visqueux.
Les lahars (coulée de boue volcanique) se poursuivent, et indiquent que l'érosion des dépôts du 09 mai continue.
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Sources: INSIVUMEH; CONRED
Ahyi, Archipel des Mariannes, -137m
Le dernier bulletins mis en ligne par l'USGS, cette nuit, indique qu'il n'y a maintenant plus aucune trace d'activité au niveau de ce volcan sous-marin. La sismicité anormale s'est en effet progressivement éteinte depuis la mi-mai. Les volcanologues ont donc abaissé le niveau d'activité du volcan, le passant à "Unassignated", le niveau le plus bas.
Modèle 3D du volcan Ahyi. Image: NOAA, via wikipedia |
Source: USGS
Cerro Negro de Mayasquer, Frontière Colombie-Equateur, 4445m
Une réunion importante s'est tenue le 20 mai entre les équipes de volcanologie Colombiennes et Equatorienne, pour:
* faire un point sur la situation au Cerro Negro de Mayasquer
* faire un point sur le matériel déjà installé et le matériel necessaire pour optimiser la surveillance
* donner les différents scénarios possible concernant l'évolution de la situation
Concernant la situation sur place: la sismicité reste élevée mais les volcanologues ont, pour la première fois, constaté d'autres changements, plus concrets, en surface. Ainsi la composition et la température de plusieurs sources thermales, surveillées de puis plusieurs mois, a commencé à montrer des variation. Baisse du pH (eau plus acide), hausse de la conductivité électrique (hausse de la concentrations en ions) et hausse de la température ont été enregistrées signe d'une probable interaction avec des fluides sous-terrains.
Ce que constatent aussi les volcanologues c'est qu'au court de son histoire volcanologique récente, le massif du Cerro Negro de Mayasquer à libéré des magma progressivement plus acides, allant jusqu'aux dacites, laves hypervisqueuses à même de produire dômes, écoulements pyroclastiques, coulées visqueuses. Il ne peut donc pas être exclu que, dans l'hypothèse où la crise actuelle serait précurseur d'une éruption, celle-ci puisse être violente.
Vue aérienne sur le cône Cerro Negro. Au fond à gauche, l'imposant pic du Cuicocha (Equateur) se dessine. Image: INGEOMINAS |
Sources: IGEPN; INGEOMINAS
Chaparrastique (San Miguel)
L'activité sismique a baissé ces deux derniers jours, mais reste très instable, montrant des variations fortes et visiblement assez rapides.
De faibles émissions de cendres ont eu lieu aujourd'hui et ont été suivies de chutes de cendres tout aussi faibles à proximité du volcan, dans la Finca (exploitation) Alpina. Les volcanologues n'excluent pas le fait qu'il puisse s’agir de cendres déposées dans le cratère en décembre dernier mais remobilisées par l'émission des gaz sous pression
Composition d'images sur lesquelles ont voit les émissions de cendres produites par le volcan ce maint. Images: La prensa Grafica. |
Les autorités ont l'air de redouter que des glissement de terrain ne se produisent surle flanc nord-ouest, probablement en raison des chutes de pluies, de la présence des dépôts de cendres du l'explosion de décembre dernier, et peut-être aussi de la sismicité, qui favorise l'instabilité.
Sources: MARN; La Prensa Grafica.
Reventador, Equateur 3562 m
L'activité éruptive se poursuit. Toute effusion a totalement cessé et seule une activité explosive se maintien, générant plusieurs panaches de cendres chaque jour. Certains sont même assez jolis. L'IGEPN, dans ses bulletins, décrit l'activité générale du volcan comme modérée-basse actuellement.
Activité explosive sur le volcan Reventador ce matin. Image: IGEPN |
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