La situation reste instable sur ce volcan. La sismicité manifeste depuis le 27 janvier une sismicité globalement en hausse avec une zone située à environ 1000 m de profondeur sous le flanc nord-ouest du volcan (les secousses se produisent donc, pour une majorité, à peu près au même niveau que le niveau de la mer). Une représentation en 3d montre bien que les secousses se produisent à 2
niveaux. Une zone "profonde" (c'est relatif) peu active vers 6000 m de profondeur sous le sommet, et une zone plus superficielle, à environ 2000m de profondeur sous le sommet, où se regroupent l'essentiel des secousses.
niveaux. Une zone "profonde" (c'est relatif) peu active vers 6000 m de profondeur sous le sommet, et une zone plus superficielle, à environ 2000m de profondeur sous le sommet, où se regroupent l'essentiel des secousses.
Visualisation en 3D des secousses du Chaparrastique survenues depuis le 27 janvier. On remarque les deux zone, dont la plus superficielle est aussi la plus active. Image: Culture Volcan |
Depuis le 16 janvier le RSAM, une des façons de visualiser le trémor, montre aussi une tendance à la hausse. Les volcanologues interprètent ce signaux comme le résultat d'une hausse de pression interne à l'édifice, le trémor résultant du déplacement de fluides (fluides aqueux mais aussi potentiellement du magma) dans des fissures que la pression ouvre.
Evolution du signal RSAM (qui visualise la vibration interne au volcan): on constate la hausse depuis mi-janvier. Image: MARN/SNET |
Depuis le 29 janvier les volcanologues ont commencé à augmenter la surveillance en installant du matériel supplémentaire (9 GPS, 5 stations sismiques, des capteurs acoustiques) partiellement fournis par l'INGV Italien (ceux qui surveillent Etna, Stromboli, Vésuve etc.). Par ailleurs un recensement fin de la population et des installations dans les zones à risque est en cours.
La possibilité qu'une nouvelle activité éruptive se produise n'est donc pas faible et les équipes, que ce soit les volcanologues ou les équipes de protection civiles, restent en vigilance.
Le KVERT a abaissé, le 30 janvier, le niveau d'alerte du Tolbachik d'un cran. Ce dernier est passé au vert (état normal) ce qui signe la fin définitive de l'éruption qui avait débuté le 27 novembre 2012.
Pour le plaisir des yeux, je vous remet la vidéo tournée par le photographe Olivier Grunewald, en Janvier 2013, publiée au Figaro
Ubinas, Pérou, 5672m
L'édifice a connu un mois de janvier un peu mouvementé avec une sismicité et un dégazage accrus par rapport à la normale. Deux essaims de secousses ont été décrits par les volcanologues péruviens de l'INGEMMET. Le premier vers le 08-09 janvier et le second, plus important, à partir du 25 janvier.
Extrait du rapport de l'Institut de Géophysique péruvien (IGP) du 31 janvier: les deux pics de sismicité sont bien visibles. Image: IGP. |
La surveillance se poursuit.
Kelut, Indonésie, 1731 m
Le VSI a élevé le niveau d'activité du Kelut d'un cran et l'a passé à 2 ( sur une échelle de 1 à 4). Une hausse de la sismicité à partir de mi-janvier explique ce changement de statut. Le rapport du VSI indique quelques, et incomplètes, mesures de déformation n'ont pas révélé d'anomalies. Les volcanologues localisent les foyers des secousses à environ 8 km de profondeur.
Le dôme du Kelut apparu en 2007. Image: Mathieu Morelière |
Sources: MARN; SNET; La Prensa Grafica, IGP; Figaro Mag; VSI
Pour les modèles 3D:
- Sismicité: MARN
- Topographie: SRTM
- Modélisation: Generic Mapping Tools
- OS Linux Lucid Lynx (10.04 TLS)
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