Depuis l'explosion assez impressionnante quoique relativement habituelle sur cet édifice décrite le 18 février, d'autres explosions ont eu lieu.
RIP dôme n°82 donc, nous attendons maintenant le n°83.
Mais bon: il semble que cette phase d'activité explosive dure quand même un peu alors, afin d'inciter les personnes qui vivent à proximité de l'édifice à plus de vigilance, le CENAPRED a décidé d'élever le niveau d'alerte volcanique à jaune-3 le 28 mars au matin et, pour mémoire, ce niveau d'alerte n'avait plus été modifié depuis juillet 2013.
Il faut dire que ces derniers jours ont été marqués par des explosions quand même assez spectaculaires. Les 18 (ou 19 selon le fuseau horaire utilisé), 23, 27 et 28 mars les explosions ont été assez puissantes pour projeter des blocs (dont j’aimerais bien connaitre les dimensions) jusqu'à une distance comprise entre 2000 et 2500 m. Les panaches de cendres générés à l'occasion ont parfois dépassé les
3000 m de hauteur. Ce n'est certes pas énorme, mais comme le sommet
culmine à plus de 5400 m, et ben mine de rien chaque grosse explosion
amène des cendres à une altitude supérieure à 8000 m, dans une zone où
le trafic aérien n'est surement pas négligeable vue la présence de
grandes agglomérations (Puebla, Mexico pour les plus importantes).
Les blocs, en roulant après leur impact, ont pu atteindre les zones boisées du versant nord, où se trouve la webcam Tlamacas du CENAPRED, qui a permis de constater que certain ont déclenché des incendies. Les plus soutenus pour le moment furent ceux déclenché le 27 mars: ils ont duré plusieurs dizaines d'heures.
L'explosion du 28 mars au matin a bien arrosé le sommet du stratocône. Image: CENAPRED |
Les blocs, en roulant après leur impact, ont pu atteindre les zones boisées du versant nord, où se trouve la webcam Tlamacas du CENAPRED, qui a permis de constater que certain ont déclenché des incendies. Les plus soutenus pour le moment furent ceux déclenché le 27 mars: ils ont duré plusieurs dizaines d'heures.
Ce
niveau d'alerte correspond à un niveau d'activité accru, au cours de
laquelle la colonne de magma peut monter un peu vite*, former des dômes plus fréquemment, ces
derniers étant détruits dans la foulée (on va peut-être passer
rapidement au dôme 84, 85, 86 etc). Mais surtout la possibilité que des
écoulements pyroclastiques relativement importants se produise augmente.
En alerte jaune-3, ce ne sont pas vraiment les écoulements
pyroclastiques qui sont une source directe de danger car l'activité
n'est pas assez intense pour qu'ils soient suffisamment long pour
atteindre des zones habitées. Mais ce type de phénomène dépose des
quantités importantes de cendres qui, par la suite, peuvent alimenter
des lahars qui, eux, peuvent atteindre les zones habitées situées dans
les zones cartographiées comme "à risque".
Par ailleurs, même si il n'y a pas actuellement de risque direct** pour les populations qui sont tout de même,en grande majorité, plutôt éloignées de l'édifice, les chutes de cendres abondantes en cas d'activité soutenue peuvent poser de nombreux soucis, pour la santé et pour la logistique de fonctionnement des zones urbanisées.
* ce qui suggère un
magma plus riche en gaz, qui génère plus de pression mais aussi fluidifie un peu le magma qui peut, alors, se déplacer plus aisément grâce à la pression.
** un écoulement pyroclastique qui passe sur une zone habitée par exemple
Sources: CENAPRED; Merci à Jose Luis Rendòn !
** un écoulement pyroclastique qui passe sur une zone habitée par exemple
Sources: CENAPRED; Merci à Jose Luis Rendòn !
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