Nishinoshima, Japon, ~150 m
C'est un rapport du Japan Meteorological Agency qui l'indique, car les volcanologues Japonais ont pu se rendre sur place pour observer l'édifice. C'est une activité éruptive globalement modeste, difficile à voir depuis les images satellites, mais globalement similaire à ce qui a été déjà observé depuis que la première crise de cette série, débutée en novembre 2013.
Depuis quelques jours donc une nouvelle phase éruptive a débuté sur cette île éloignée de la partie principale de l'archipel. Les premiers signaux détectables depuis l'espace semblent remonter au 12 juillet, et le bulletin du JMA publié le 13 juillet indique que l'activité sismique manifeste un pic à partir du 12: on peux donc raisonnablement penser que l'éruption a débuté ce jour-là.
Des émissions de chaleur signent le retour d'une activité éruptive sur l'île. Image: MODIS et Suomi NPP (instrument VIIRS) |
Les volcanologues ont donc réalisé un survol de contrôle au cours duquel ils ont pu identifier la source des émissions de chaleur visible ci-dessus: une coulée de lave, courte, qui pend sa source au pied du versant est du cône. Il faut se souvenir que ce cône est très versé par une fracture qui se manifeste à sa surface par un alignement d'évents qui ont produit depuis 2013 des explosions ou des coulées de lave. C'est cette fracturation qui permet au magma de s'exprimer à nouveau et une partie en sort tranquillement sous forme d'une coulée.
La nouvelle coulée de lave, qui prend sa source au pied du cône construit par les différentes phases éruptives depuis novembre 2013. Image: JMA |
Il y a donc aussi une activité explosive qui se manifeste non pas depuis le fond du cratère principal mais depuis le petit cratère ouvert sur le haut versant est, toujours sur la même fracture! D'ailleurs on voit bien sur la vidéo ci-dessous, réalisée lors du survol, que les deux sont associés (à partir de la 35ème seconde, imagerie thermique).
Sources: JMA; MODIS/NASA
Etna, Italie, 3330 m
Depuis plusieurs jours déjà des manifestations de surface sont de retour, mais la situation semble évoluer sur l'Etna depuis fin mai.
Les données du satellite SENTINEL 2 indiquent que fin mai il n'y avait au sommet de l'Etna aucune source de chaleur, rien, tout froid...ou à peine tiède au fond de la Bocca Nuova mais que malgré tout des émissions de cendres, faibles, étaient produites depuis la Cratère Nord-Est et des sons d'explosions étaient audibles au fond de la Bocca Nuova.
Début juin une source de chaleur plus importante est bien visible au fond de la Bocca Nuova: les explosions ont peut-être dégagé le conduit permettant à de plus grandes quantités de chaleur de s'échapper depuis cet évent. Puis début juillet c'est au tour du Cratère Nord-Est d’émettre un peu de chaleur, probablement en lien avec une hausse des émissions de cendres, rapportée par Boris Behncke sur son compte twitter le 10 juillet.
Puis Boris Behncke, toujours, a rapporté hier le son d'un dégazage important et pulsant assez fort, qu'il d'écrit comme celui d'une activité strombolienne, au fond de la Bocca Nuova. Cela correspond bien au fait que depuis l'espace il est clair que la quantité de chaleur libérée au niveau de la Bocca Nuova a effectivement bien augmenté: il semble donc qu'une activité éruptive, strombolienne, ait démarré au sommet de l'Etna, dans la Bocca Nuova! En parallèle la source de chaleur au fond du Cône Nord-Est a disparu.
Situation à surveiller donc car il s'agit de la première manifestation importante depuis plus d'un an et sur l'Etna, quand le magma se met à bouger, ça peut déboucher sur du lourd et du beau!
Sources: Boris Behncke/INGV; SENTINEL 2 - ESA/Copernicus
Etna, Italie, 3330 m
Depuis plusieurs jours déjà des manifestations de surface sont de retour, mais la situation semble évoluer sur l'Etna depuis fin mai.
Les données du satellite SENTINEL 2 indiquent que fin mai il n'y avait au sommet de l'Etna aucune source de chaleur, rien, tout froid...ou à peine tiède au fond de la Bocca Nuova mais que malgré tout des émissions de cendres, faibles, étaient produites depuis la Cratère Nord-Est et des sons d'explosions étaient audibles au fond de la Bocca Nuova.
Émission de cendres depuis le fond du Cratère Nord-Est, le 25 mai 2018. Image: Boris Behncke, INGV de Catane |
Début juin une source de chaleur plus importante est bien visible au fond de la Bocca Nuova: les explosions ont peut-être dégagé le conduit permettant à de plus grandes quantités de chaleur de s'échapper depuis cet évent. Puis début juillet c'est au tour du Cratère Nord-Est d’émettre un peu de chaleur, probablement en lien avec une hausse des émissions de cendres, rapportée par Boris Behncke sur son compte twitter le 10 juillet.
Émission de cendres relativement robuste le 10 juillet depuis le Cratère Nord-Est. Image: Boris Behncke, INGV de Catane |
Puis Boris Behncke, toujours, a rapporté hier le son d'un dégazage important et pulsant assez fort, qu'il d'écrit comme celui d'une activité strombolienne, au fond de la Bocca Nuova. Cela correspond bien au fait que depuis l'espace il est clair que la quantité de chaleur libérée au niveau de la Bocca Nuova a effectivement bien augmenté: il semble donc qu'une activité éruptive, strombolienne, ait démarré au sommet de l'Etna, dans la Bocca Nuova! En parallèle la source de chaleur au fond du Cône Nord-Est a disparu.
Situation à surveiller donc car il s'agit de la première manifestation importante depuis plus d'un an et sur l'Etna, quand le magma se met à bouger, ça peut déboucher sur du lourd et du beau!
Sources: Boris Behncke/INGV; SENTINEL 2 - ESA/Copernicus
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