Fuego, Guatemala, 3763 m
Comme d'habitude ce sont les organismes en charge de la surveillance (INSIVUMEH) et de la gestion des risques (CONRED) qui ont fait parvenir l'information: le 9ème pic d'activité de l'année est en cours au Fuego.
Mais il n'y a qu'assez peu de détails le concernant. L'INSIVUMEH, sur la base de l'évolution de la sismicité, indique qu'il a débuté au cours de la nuit du 12 au 13 septembre et il se poursuit actuellement. Si on compare l'activité en cours aux pics précédents, il n'y a rien de fondamentalement différent: au sommet, une partie du magma jaillit sous la forme de fontaines de lave hautes de 200 m environ, mais une autre partie est émis plus tranquillement, sous forme d'une coulée de lave, longue d'environ 1300 m, et qui descend dans la ravine Seca, sur le versant ouest. Les bulletins décrivent par contre la mise en place de petits écoulements pyroclastiques, mais le manque d'images ne permet pas de se faire une idée vraiment précise de leur importance. Difficile en fait de se rendre compte de l'intensité de cette activité: elle doit être soutenue, mais comment est-elle par rapport aux précédents pics?L'activité strombolienne,classique mais intense, du 9ème pic d'activité de l'année. Image: INSIVUMEH |
Pour l'heure donc, une situation qui semble ne créer aucun problème important, bien que les chutes de cendre et lappilis qui affectent les villages les plus proches ne soient peut-être pas très agréables à subir aussi fréquemment.
Source: INSIVUMEH
Agung, Indonésie, 3142 m
Bien que pour l'heure aucune manifestation particulière n'ait été observée dans le cratère de l'Agung, si ce n'est l’activité fumerolienne habituelle, les volcanologues du PVMBG notent une augmentation globale de la sismicité depuis cet été. Pour l'heure seules les secousses liées à la fracturation des roches (secousses volcano-tectoniques), aussi bien d'origine superficielle que plus profonde, sont décrites dans le bulletin publié aujourd'hui, mais les volcanologues estiment que des contraintes mécaniques sont en train de se produire dans l'édifice. Difficile pour le moment de savoir ce qui cause tout cela: est-ce la conséquence de la mise en place d'un magma venu de plus profond, ou est-ce qu'une masse de magma déjà présente, mais montant progressivement en pression, force-t-elle sur les roches qui l'entourent?
En tout cas ce changement a incité les volcanologues à élever le niveau d'activité volcanique à 2 (sur une échelle qui va à 4). Il faut dire que peu d'éruptions historiques sont répertoriées sur l'Agung (4 en tout), et les deux dernières en 1843 et 1963-1964 n'ont pas laissé un très bon souvenir. Toutes deux ont été d'un VEI de 5, et la plus récente à fait plus de 1100 victimes, toutes causes confondues (chutes de cendres, écoulements pyroclastiques, lahars...). On comprend mieux pourquoi c'est un édifice surveillé.
Sources : PVMBG; GVP
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