Rien n'indique que depuis les dernières émissions de cendres, détectées en novembre 2016, une activité se soit produite sur cet édifice, l'un des plus actifs d'Equateur. La dernière activité un peu intense, mixte avec une activité explosive modérée et au moins une coulée de lave, remonte quand à elle à la période mai-août 2016. Mais il semble qu'une nouvelle phase éruptive ait débuté il y a peu.
Côté signaux thermiques on peut déjà noter que plusieurs signaux, d'une puissance similaire à celle dégagée lors de l'éruption de mai-août 2016, sont détectés au sommet de l'édifice depuis au moins le 27 juillet. Ils sont repérés aussi bien par le MIROVA que par le MODVOLC, deux algorithmes différents qui traitent les données fournies par les satellites MODIS. La position sommitale de ces signaux ne laisse pas de doutes quand à leur origine volcanique.
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Ce signaux sont associés à la présence d'une coulée de lave sur le versant est-sud-est, observée il y a peu par des touristes, par une nuit bien dégagée. Il s'agit d'une coulée de lave courte, dont le front s'effrite dans la pente sous la forme d'avalanches de blocs, qui roulent jusqu'assez bas du stratocône.
Le coulée de lave du versant est-sud-est, le 02 août 2017. Image: Gabriel Diaz |
Cette activité effusive est associée à une petite activité explosive, qui produit de faibles quantités de cendres. Elle sont été détectées par le VAAC de Washington grâce aux données du satellite GOES 16, et été observées par le réseau de caméras de surveillance de l'ECU911.
Les cendres produites par l'activité sur le Sangay repérées par satellite. Image: GOES 16/NOAA-CIMSS |
Émission de cendres haute d'environ 400 m le 02 août 2017. Image: ECU911, via l'IGEPN |
Cette activité est tout à fait similaire et dans le style et dans l'intensité, à celle produite au cour des dernières années (2016, 2015 pour les plus récentes).
L'IGEPN précise dans le rapport publié hier que cette activité ne génère pas de dangers immédiats pour les populations proches, du fait de son style (plutôt strombolien à priori) et de son intensité. Des chutes de cendres, faibles, sont possibles à proximité et en fonction du vent.
Sources: MIROVA; MODVOLC; GOES 13-NOAA/CIMSS; IGEPN; MErci à Shérine France pour avoir partagé la photo de la coulée de nuit!
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