C'est le plus haut édifice volcanique du Nicaragua, et parmi les plus actifs du pays actuellement, avec le Masaya (en éruption), le Telica (toujours des gaz à très haute température qui s'échappent dans le cratère) et le Momotombo (dégazage toujours soutenu et à haute température après l'éruption de 2015-2016).
L'activité, qui a restée globalement modérée bien qu'elle ait produit un volume non négligeable de cendres, semble avoir commencé tôt le 18 août tôt au matin et s'est poursuivie sur une partie de la journée. L'activité explosive à l'origine de cet événement a été d'une intensité plutôt modérée mais puisqu'elle s'est poursuivie longtemps elle a pu générer un panache de cendres qui, en s'étirant vers l'ouest, a provoqué des chutes de cendres sur plusieurs communautés des versants nord-ouest (Rancherias), nord-est (Mocoron) et ouest (El Viejo et plus loin à l'ouest encore). Même la capitale de département, Chinandega (15 km au sud-ouest), n'a pas été épargnée.
Un tronçon de la route qui relie Chinandega et Somotillo a été couvert de cendres sur environ 5 km de long au niveau du secteur de la Las Joyas (~ 8 km à l'ouest du sommet): cela donne un idée des dimensions latérales du panache, relativement large. A sa pleine expansion, ce panache était parfaitement visible depuis l'espace.
Pour l'anecdote, parce que pas très visible à cause des nuages notamment, ce panache était aussi visible sur les images de la webcam installée pour la surveillance du volcans voisin, le Telica.
A Chinandega, les classes ont été fermées pour la journée, et les autorités du CODEPRED (Comite Departamental de Atención, Prevención y Mitigación de Desastres) ont rappelé plusieurs gestes de prévention, : fermer hermétiquement les stockages d'eau potable, éviter le sport dans la zone impactée par les chutes de cendres, poter un masque* contre l'inhalation des cendres, consulter dès qu'une irritation oculaire survient et, plus généralement, tenter de se protéger les yeux.
Ce n'est absolument pas la première fois que ce type d'événement survient sur cet édifice, avec toutefois des intensité variables. Pour les plus récents: 2013, 2014 (plusieurs fois cette année-là), 2015, 2016. Il s'agit vraisemblablement, malgré son intensité, d'une activité hydrothermale (un système hydrothermal se déstabilise seul) ou phréatique (un système hydrothermal est déstabilisé par une intrusion magmatique). La possibilité qu'elle soit phréatomagmatique est faible, celle qu'elle soit magmatique extrêmement faible. Le seul moyen serait déjà d'analyser les cendres pour voir si oui ou non il y a des particules faites de magma neuf, et regarder la sismicité pour voir si oui ou non une intrusion magmatique a bien eu lieu avant l'activité.
Sources: INETER; Presse Nicaraguayenne; MODIS/NASA; Youtube; VAAC de Washington
* appelé localement "tapa-bocas" ou, littéralement "bouche-bouche".
Le panache de cendres produit par l'activité du 18 août. Image: MODIS/NASA |
Le panache de cendres du San Cristobal visible depuis le Telica voisin. Image: INETER |
A Chinandega, les classes ont été fermées pour la journée, et les autorités du CODEPRED (Comite Departamental de Atención, Prevención y Mitigación de Desastres) ont rappelé plusieurs gestes de prévention, : fermer hermétiquement les stockages d'eau potable, éviter le sport dans la zone impactée par les chutes de cendres, poter un masque* contre l'inhalation des cendres, consulter dès qu'une irritation oculaire survient et, plus généralement, tenter de se protéger les yeux.
Ce n'est absolument pas la première fois que ce type d'événement survient sur cet édifice, avec toutefois des intensité variables. Pour les plus récents: 2013, 2014 (plusieurs fois cette année-là), 2015, 2016. Il s'agit vraisemblablement, malgré son intensité, d'une activité hydrothermale (un système hydrothermal se déstabilise seul) ou phréatique (un système hydrothermal est déstabilisé par une intrusion magmatique). La possibilité qu'elle soit phréatomagmatique est faible, celle qu'elle soit magmatique extrêmement faible. Le seul moyen serait déjà d'analyser les cendres pour voir si oui ou non il y a des particules faites de magma neuf, et regarder la sismicité pour voir si oui ou non une intrusion magmatique a bien eu lieu avant l'activité.
Sources: INETER; Presse Nicaraguayenne; MODIS/NASA; Youtube; VAAC de Washington
* appelé localement "tapa-bocas" ou, littéralement "bouche-bouche".
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