Erta Ale, Éthiopie, 613 m
L'activité est soutenue, seulement effusive certes, mais soutenue quand même. Le débit reste vraiment important et les champs de lave ne cessent de s'étendre, en particulier celui qui pars vers l'est.
L'activité est soutenue, seulement effusive certes, mais soutenue quand même. Le débit reste vraiment important et les champs de lave ne cessent de s'étendre, en particulier celui qui pars vers l'est.
La situation reste globalement stable avec, toujours, le Pit Crater Sud, situé au sommet de l'édifice: son lac de lave est toujours présent, rayonne dans l'infrarouge avec une grande puissance et, visiblement, reste très très dynamique en ce moment. On peut noter qu'il est la source d'un dégazage très important sur les images satellites et, par ailleurs, les touristes font par de temps à autres de leur images le concernant sur les réseaux sociaux.
Par contre, en terme d'images, rien à part celles qui sont prisent depuis les satellites concernant les champs de lave qui, pour l'heure restent la zone d'activité principale sur l'édifice. Leur source n'a pas bougé de puis le post précédent: il s'agit toujours d'un lac de lave maintenu sur la Rift Zone, sur la fracturation ouverte en janvier. C'est à partir de là que déborde, suinte, le magma qui s'étale ensuite vers le sud-ouest et le nord-est.
J'aurais parié dans le post précédent sur l'extinction progressive de l'alimentation du champ de lave sud-ouest, et j'aurais perdu mon pari: il reste alimenté de manière importante et continue de gagner très progressivement en largeur: le front actif de ce champ de lave couvre actuellement une surface d'environ 150 hectars (1.5 km²) sur la plaine où il s'installe.
Le champ de lave nord-est quand à lui connait une progression très très rapide, en raison de la conjonction de quatre facteurs clés:
- la fluidité du magma émis
- la présence de tunnels de lave sur le parcours, qui permettent de réduire la perte de chaleur, et donc de garder la lave très fluide sur de grandes distances.
- une topographie favorable: il a pénétré le lit d'un cours d'eau temporaire, creusé le long d'un ancien champ de lave. Le chenal est très étroit (20-30 m) mais visiblement bien marqué ce qui permet de canaliser le volume de lave qui arrive, et augmente donc sa vitesse de progression.
- un débit important de magma au niveau de la source
Cela lui permis de quasiment doubler en longueur en moins d'un mois! Son front se situait en effet à un peu moins de 6 km de la source le 21 juillet: il en est maintenant situé à environ 12 km! Il recommence par contre à s'étaler un peu: le lit de la rivière débouche sur une zone moins pentue et les cours d'eau ont creusé des chenaux anastomosés (qui s’entremêlent), ce qui provoque la répartition de la masse de lave en progression dans des directions un peu différentes (on distingue sur l'image ci-dessous au moins 4 bras différents, dont deux actifs au moins). Il n'empêche que la lave fraîche recouvre actuellement des laves extrêmement anciennes, dont la surface est déjà très affectée par l'érosion. Et par ailleurs le front ne se trouve plus qu'à environ 4 km des sables de la plaine coincée entre la base du versant est du volcan et les montagnes Danakil.
L'extension des champs de lave le 17 août. Image: SENTINEL 2 - ESA/Copernicus |
Cette activité reste vraiment impressionnante par son dynamisme: l'activité fissurale a débuté en janvier, voilà tout juste 7 mois, et elle n'a globalement pas baissé d'intensité. Le volume émis doit maintenant être assez important, plusieurs dizaines de millions de m3 même si il est difficile (mais pas impossible) d'avoir une estimation fiable.
Une situation à suivre bien entendu.
Sources: MIROVA; SENTINEL 2 - ESA/Copernicus
Fuego, Guatemala, 3763 m
L'activité décrite début août, qui était bien le 7ème paroxysme de l'année, s'était calmée et redevenue plus classique, strombolienne. Mais elle est à nouveau passée au cran supérieur à partir du 18 août. Deux fontaines de lave ont été observées au sommet, hautes de 200 à 300 m, et le débit de l'effusion a augmenté, permettant la formation de deux coulées, la plus longue dans la ravine Ceniza (1500 m de long dans le dernier bulletin spécial de l'INSIVUMEH), l'autre longue maintenant de plus de 1200 m dans la ravine Santa Teresa.
Le 8ème paroxysme de l'année (décrit comme tel par l'INSIVUMEH) a donc démarré après un laps de temps plus cours que la moyenne.
L'activité du Fuego vue dans la nuit du 20 août. Image: Carlos Green |
Pour le moment l'activité reste intense mais sans dangers Seules les chutes de cendres se font sentir sur les communes proches, toujours les mêmes (Panimaché, La Morelia, Yepocapa, Sangre de Cristo). Les vitre des maisons vibrent aussi, comme à chaque fois, sous le passage des ondes de choc que produit la libération du gaz a très haute pression par cette éruption.
Sources: INSIVUMEH; Carlos Green via Clima Guatemala
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