Cerro Azul, Equateur, 1640 m
L'IGEPN a mis en ligne ces derniers jours un bulletin spécial indiquant que la zone de volcans Cerro Azul et Sierra Negra est le siège depuis al mi-février d'une sismicité supérieure à la normale. Les volcanologues de l'IGEPN ont en effet pu enregistrer à partir du 15 février plusieurs essaims de secousses, toutes liées à la fracturation des roches (secousses VT). Le
premier s'est déroulé le 16 février sous le Sierra Negra, voisin du Cerro Azul. Il n'a duré qu'une heure et jusqu'au 18 mars les volcanologues ont continué d'enregistrer quelques secousses éparses. Toutefois un second essaim, d'une durée de 30 minutes cette fois, a commencé à être enregistré le 18 mars. Le plus étonnant c'est qu'il a été suivi par un nouvel essaim, enregistré les 19 entre 07h et 19h (heures locales) mais situé cette fois sous le volcan Cerro Azul, situé juste à l'ouest, suggérant que l'activité à migré d l'un à l'autre.
Les données récoltées par le satellite SENTINEL 1 ont été traitées et exploitées par Marco Bagnardi de l'Université de Leeds en Angleterre. Ils ont pu utiliser les données radar (InSAR) notamment afin de mesurer d'éventuelles déformations du sol. Ils ont ainsi mis en évidence une déformation sous le versant sud-est du Cerro Azul (correspondante à la localisation de l'essaim sismique) qui peut être interprétée comme la mise en place d'une intrusion de type dyke, accompagnée d'une légère déflation (dégonflement) du sommet de l'édifice. Le volcanologue, sur la base de ces données, suggère qu'elle s'est mise en place vers 5 km de profondeur.
Il faut noter qu cette intrusion s'est produite sous le même versant que celui où avait eu lieu la dernière éruption, en 2008. Les volcanologues n'excluent donc pas qu'une activité éruptive puisse démarrer à court-moyen terme sur cet édifice. Il s'agirait vraisemblablement d'une activité effusive (coulée) accompagnant une activité explosive. Cette dernière pourrait être :
- faible, sous la forme de fontaines de lave, si l'activité se déroule hors caldera le long de fractures
- un peu plus forte, avec production de cendres, si le magma remonte dans la caldera. Car cette dernière contient quelques lacs et l’interaction lave-eau est fortement explosive.
Une situation à surveiller de près.
Sources: IGEPN; Marco Bagnardi/Université de Leeds
Etna, Italie,3330 m
L'activité se poursuit sans changements notables depuis ma dernière mise à jour. La troisième coulée de lave reste très bien alimentée et poursuit sa progression vers l'aval. Deux lobes sont actuellement toujours actifs:
le lobe sud est celui qui reçoit la majeure partie de la lave, toujours émise par l'évent ouvert au pied du Cône Sud-Est. Le front actif semble se trouver à présent vers 2600 m d'altitude environ (pas facile de savoir avec précision) et a dépassé les cône de l'éruption de 2002. Il a visiblement commencé de bifurquer ver le sud-ouest, en longeant probablement le champs de coulée de 2002-2003. Il ne se dirige donc pas en direction des installations de ski, mais dans une zone où il n'y a que de la végétation.
Le chenal de lave sud est le plus alimentée par la source, au pied du Cône Sud-Est. Image: Radiostudio7 |
- Le front Est reçoit bien moins de lave et progresse donc plus lentement. Il avance toujours en direction de la Valle del Bove, snas l'avoir atteinte pour le moment.
Le front est est toujorus actif, mais bien moins que le front sud. Image: RAdiostustio7 |
Le trémor reste bas et globalement stable, et une lueur intense persiste dans la Voragine. Quelques bouffées de cendres ont eu lieu ces derniers jours sur les évent est et central du Cône Sud-Est mais elles semblent avoir diminué, voire cessé.
Sources: Radfiostudio7; INGV
Bonjour CV
RépondreSupprimerA la vue du chapitre que vous avez écrit, y a personne qui est monté pour se prendre des cailloux sur la tête.
réponse du dernier commentaire (lol). :-). Plus sérieux je suis curieux de voir se qui se passe dans la voragine et ou va la coulée. y a rien sur les cam.
Les guides et même certains scientifiques sont assez inconscients et se sont aventurés vers le sommet alors que les explosions avaient lieu chaque minutes. Il y a eu qq blessés légers et des gens disaient qu'ils couraient en zigzagant entre les bombes...
SupprimerBonsoir Pir.
SupprimerCe que vous dites n'est pas exacte. En réalité les touristes et le groupe de scientifiques ne sont pas montés au sommet. Comme je l'ai expliqué dans le post du 15 u 21 mars (mise à jour du 16 mars), c'est la coulée de lave qui se met en place près des pistes d'accès touristiques (elle les a coupés pour tout dire), qui a produit cette activité explosive inattendue (et impossible à anticiper du reste), du fait de son interaction avec la couche de neige. Il ne s'agit absolument pas d'une activité au sommet de l'Etna.
Bonne soirée :)
CV