Depuis le 19 février le Bogoslof n'avait plus donné signe de manifestations éruptives, bien que les instruments installés sur les îles voisines aient continué de relever les signaux d'une activité volcanique, pas forcément éruptive. Les rares images satellites sur lesquelles le
volcan était visible permettaient en effet de constater la persistance d'une tâche colorée, d'un vert plutôt caractéristique, s'étirant plus ou moins loin: les gaz et particules produites par, au minimum, un dégazage intense, voir une faible activité éruptive sous-marine. Mais l'AVO a signalé aujourd'hui dans un nouveau communiqué un changement d'alerte aviation, qui a été réévalué au rouge. La décision a fait suite à la détection de signaux plus intenses, correspondant à ce que peut produire une activité explosive, la détection d'éclairs favorisant cette possibilité. Bien que pendant un moment les cendres n'aient pu être détectées, les données prisent un peu plus tard par le satellite Suomi NPP ont permis de constater la présence d'un panache, se déplaçant vers l'est, en passant au-dessus de la ville d'Unalaska (ou peu s'en faut). |
| Le panache de cendres, repéré grâce à des longueurs d'onde invisibles à l'oeil nu, détectées depuis l’espace. Image: Suomi NPP, via NOAA-CIMSS |
Le retour au calme n'est donc pas encore là.
Sources: AVO/USGS; Suomi NPP/NOAA-CIMSS
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