Ayant assez peu de temps libre actuellement, je n'ai pas eu le temps de regarder ce qu'il se passait au Kilauea ces derniers temps, à part ce qu'en montrent les webcams.
Mal m'en a pris, car les images des webcams misent en ligne par l'HVO/USGS ne permettent pas de tout voir, leur taux de rafraichissement étant trop faible.
Or une explosion tout à fait impressionnante a eu lieu le 20 octobre, comme le relate le site de l'HVO.
L'événement a eu lieu dans le lac de lave qui occupe le sommet du Kilauea, dans la caldera d'Halema'uma'u. Ce lac a commencé à se former en 2008, dans des circonstances que j'ai déjà relatées dans ce post de 2015. Or la taille du pit crater, appelé "overlook" qui contient le lac ne cesse d'augmenter, très progressivement, essentiellement par des effondrements de ses parois.
J'ai déjà fait part sur ce blog de plusieurs événements de ce type, comme celui-ci (2013) ou encore celui-là (2015; voir la màj de 19h57) par exemple, et l'augmentation progressive de la surface du lac de lave qui en résulte est bien visible sur Google Earth, dont j'ai récupéré les images pour faire ce petit time-lapse.
Évolution du lac de lave entre 2002 (il n'existe pas encore) et 2016. Images: Google Earth; montage et annotations: Culture Volcan |
Ce qui s'est produit le 20 octobre est du même type: un fragment de parois s'est effondré dans le lac, perturbant le fragile équilibre qui le maintient, et notamment le niveau riche en gaz. Ce coup là c'est un très gros bout de la paroi situé sous l'ancien point d'observation des touristes (fermé en 2008) qui s'est décroché. Le HVO, qui reçoit les images de ses webcams en streaming, a pu assister à l'événement et transmettre des images de l'explosion, très impressionnante, l'une vue depuis l'Observatoire, l'autre capturée par l'une des webcams installée au-dessus du lac.
Il suffit de comparer deux images prisent avant et après l'explosion pour voir quelle partie de la paroi s'est effondrée. Les projections, quand à elles, ont arrosé toute la zone de l'ancien point de vue, où des visiteurs se rendent encore parfois en catimini (l'accès est strictement interdit). La zone de retombée des fragments de lave projetés ("spatters") s'étend jusqu'à plus de 400m, au-delà de la route qui amène au parking qui accueillait autrefois les curieux, qui profitaient de l'incroyable vue sur la caldera.
A gauche, avant l'effondrement et, à droite, juste après. Le pointillé rouge (à droite) marque la limite de la paroi avant l'effondrement. Images: HVO/USGS |
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L'HVO, dans ses rapports et en commentaire des images transmises, n'a pas oublié de rappeler, comme à chaque fois, que ce type d'événement, dont la survenue est impossible à prévoir, est l'une des raisons principales qui justifie l'interdiction d’accéder à l'ancien parking pour y observer le lac.
Source: HVO/USGS
Source: HVO/USGS
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