Kilauea, Etats-Unis, 1222m
L'activité reste toujours plutôt stable sur ce volcan. Le lac de lave installé dans le cratère Halema'uma'u est toujours présent, bien alimenté, et son niveau varie relativement peu en ce moment.
L'activité n'a pas non plus varié de manière significative semble-t-il vers le Pu'u O'o, situé à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Halem'a'Uma'u.
De l'évent ouvert fin mai à la base de son versant nord-est s'écoulent toujours un flot important de lave qui, via un système de tunnels, s'écoule en direction de l'océan Pacifique. De ces tunnels, la lave émerge en de multiples endroits:
- juste en amont de la grande pente (Pali) qui descend vers l'océan
- dans le Pali même, où des lobes brûlent actuellement ce qui reste du Kipuka entamé par la lave en début de mois
- et dans la plaine côtière où un front continue de progresser de manière extrêmement lente maintenant. Ce front, le plus avancé de tous, est à environ 800 m de la côte mais stagne quasiment depuis quelques jours déjà: arrivera-t-il jusqu'aux eaux du Pacifique? That is the question.
Cartographie de la position des zones active du nouveau champ de lave (appelé 61G), le 15 juillet. Image: HVO/USGS |
La société Paradise Helicpoters continue de faire régulièrement des survols de la zone, ce qui permet d'avoir non seulement des images belles mais en plus utiles. La comparaison d'une image prélevée dans la séquence tournée le 14 juillet avec une autre prise le 15 juillet par les volcanologues de l'HVO permettent de constater qu'au niveau de l'évent principal, ouvert sur le versant nord-est du Pu'u O'o et source du champ de lave 61 G, le niveau de la coulée semble avoir légèrement diminué: serait-ce ke signe que le débit même diminue? Ou ne s'agit-il que de la conséquence d'une réorganisation du système des tunnels?
Le même évent observé à une journée d'écart: le niveau de la coulée dans le tunnel semble être plus bas le 15 juillet. Images: Paradise Helicopters; HVO/USGS |
En tout cas le spectacle reste superbe.
July 14, 2016 Skylights To Da Max (Full Length Version) from Mick Kalber on Vimeo.
Sources: HVO; Paradise Helicopters
Pavlov, États-Unis, 2518 m
Après Hawaï, direction l'Alaska où le Pavlov montre toujours les signes d'une instabilité interne. Après les émissions de cendres du mois de mai le calme était revenu et les volcanologues avaient alors progressivement abaissé les niveaux d'alerte, passant de l'orange au jaune le 20 mai, puis du jaune au vert le 17 juin. Toutefois depuis début juillet le système volcanique montre à nouveau des signes en hausse. La sismicité en premier lieu qui a commencé à montrer des variations qui, le 11 juillet, ont même été accompagnées de petites émissions de cendres tandis que le trémor connaissait un pic. Par la suite le calme est revenu, sans être total: le trémor est resté un peu au-dessus de la normale et, au sommet, persiste un dégazage qu'on peut qualifier d'important. La même chose à commencé à se reproduire dès le 19 juillet: la sismicité connait un nouveau pic et de petites émissions de cendres sont observées.
Pour le moment il ne semble pas y avoir d'activité éruptive à proprement parler car les volcanologues de l'AVO n'évoquent rien de tel. Toutefois il est clair que le volcan est dans une période où l'activité est bien supérieure à la normale, ce qui justifie le maintient des niveaux d'alerte au jaune pour l'aviation, et à "Advisory" ("garder à l'oeil", en quelque sorte) pour le niveau d'alerte volcanique.
Sources: AVO/USGS; NOAA-CIMSS
Etna, Italie, 3330 m
Pour l'heure il n'y a pas d'activité éruptive en sens strict du terme mais, comme pour le Pavlov, le volcan reste le siège d'une activité interne supérieure à la normale. Les volcanologues de l'INGV ont relevé ces derniers jours des émissions de SO2 un peu plus importantes pouvant atteindre les 7000 tonnes/jours et ces dernières semaines le tracé du trémor montré des alternance de phases stables et de phases marquées par des successions régulières de petits "sauts": le système magmatique n'est donc pas au repos. Et depuis le 10 juillet au moins ce sont des petites bouffées de cendres qui se forment sur le Nouveau Cône Sud-Est, de manière relativement régulière. Elle sont la marque d'un dégazage pulsant. Pour l'heure le trémor ne connait pas de tendance à la hausse.
Mise à part ces légères émissions de cendres en cours, le sommet a connu depuis la fin du dernier paroxysme des changements morphologiques importants. En particulier une réseau de fractures en extension (failles normales) travers de part en part, du nord au sud, le cône nord-Est, la Voragine et la Bocca Nuova, avant de bifurquer vers le sud-est pour traverser le Cône Sud-Est et le Nouveau Cône Sud-Est. Ces fractures en extension délimitent une zone où le sol s'est affaissé: il s'agit d'un graben. Au niveau de la paroi qui sépare le Cône Nord-Est et la Voragine, ce graben se manifeste sous la forme d'un ouverture dans le flanc du Cône Nord-Est. Plus globalement la fracturation sur ce cône Nord-Est a produit des éboulements dont les débris accumulés au fond de son cratère, qui se trouve actuellement plutôt obstrué. Il s'agit là d'une observation importante car si le magma tentait de sortir au niveau de ce cône la prochain fois, l'obstruction pourrait augmenter l'explosivité en début d'éruption.
Il est intéressant de noter que ce réseau de fractures reprend, d'après les volcanologues de l'INGV, celui qui était progressivement apparu entre 1998 et l'éruption de 2004-2005, sur le flanc est, bien qu'il se soit développé un peu plus à l'ouest que le précédent. Cette fracturation est interprétée comme étant le résultat d'un instabilité chronique du haut versant Est de l'Etna.
Bien que l'origine de ces bouffées de cendres ne soit pas claire, et que le trémor ne montre pas de variation particulière pour le moment, la situation est a surveiller de près.
Sources: INGV; Radiostudio 7
July 14, 2016 Skylights To Da Max (Full Length Version) from Mick Kalber on Vimeo.
Sources: HVO; Paradise Helicopters
Pavlov, États-Unis, 2518 m
Après Hawaï, direction l'Alaska où le Pavlov montre toujours les signes d'une instabilité interne. Après les émissions de cendres du mois de mai le calme était revenu et les volcanologues avaient alors progressivement abaissé les niveaux d'alerte, passant de l'orange au jaune le 20 mai, puis du jaune au vert le 17 juin. Toutefois depuis début juillet le système volcanique montre à nouveau des signes en hausse. La sismicité en premier lieu qui a commencé à montrer des variations qui, le 11 juillet, ont même été accompagnées de petites émissions de cendres tandis que le trémor connaissait un pic. Par la suite le calme est revenu, sans être total: le trémor est resté un peu au-dessus de la normale et, au sommet, persiste un dégazage qu'on peut qualifier d'important. La même chose à commencé à se reproduire dès le 19 juillet: la sismicité connait un nouveau pic et de petites émissions de cendres sont observées.
Un nouveau pic de trémor au cours de la journée du 19 juillet (heure locale, déjà le 20 juillet en temps universel). Image: AVO/USGS |
Cerclée de rouge-marron, une zone qui semble contenir des cendres. Image: MODIS-NOAA-CIMSS |
Pour le moment il ne semble pas y avoir d'activité éruptive à proprement parler car les volcanologues de l'AVO n'évoquent rien de tel. Toutefois il est clair que le volcan est dans une période où l'activité est bien supérieure à la normale, ce qui justifie le maintient des niveaux d'alerte au jaune pour l'aviation, et à "Advisory" ("garder à l'oeil", en quelque sorte) pour le niveau d'alerte volcanique.
Sources: AVO/USGS; NOAA-CIMSS
Etna, Italie, 3330 m
Pour l'heure il n'y a pas d'activité éruptive en sens strict du terme mais, comme pour le Pavlov, le volcan reste le siège d'une activité interne supérieure à la normale. Les volcanologues de l'INGV ont relevé ces derniers jours des émissions de SO2 un peu plus importantes pouvant atteindre les 7000 tonnes/jours et ces dernières semaines le tracé du trémor montré des alternance de phases stables et de phases marquées par des successions régulières de petits "sauts": le système magmatique n'est donc pas au repos. Et depuis le 10 juillet au moins ce sont des petites bouffées de cendres qui se forment sur le Nouveau Cône Sud-Est, de manière relativement régulière. Elle sont la marque d'un dégazage pulsant. Pour l'heure le trémor ne connait pas de tendance à la hausse.
Mise à part ces légères émissions de cendres en cours, le sommet a connu depuis la fin du dernier paroxysme des changements morphologiques importants. En particulier une réseau de fractures en extension (failles normales) travers de part en part, du nord au sud, le cône nord-Est, la Voragine et la Bocca Nuova, avant de bifurquer vers le sud-est pour traverser le Cône Sud-Est et le Nouveau Cône Sud-Est. Ces fractures en extension délimitent une zone où le sol s'est affaissé: il s'agit d'un graben. Au niveau de la paroi qui sépare le Cône Nord-Est et la Voragine, ce graben se manifeste sous la forme d'un ouverture dans le flanc du Cône Nord-Est. Plus globalement la fracturation sur ce cône Nord-Est a produit des éboulements dont les débris accumulés au fond de son cratère, qui se trouve actuellement plutôt obstrué. Il s'agit là d'une observation importante car si le magma tentait de sortir au niveau de ce cône la prochain fois, l'obstruction pourrait augmenter l'explosivité en début d'éruption.
Il est intéressant de noter que ce réseau de fractures reprend, d'après les volcanologues de l'INGV, celui qui était progressivement apparu entre 1998 et l'éruption de 2004-2005, sur le flanc est, bien qu'il se soit développé un peu plus à l'ouest que le précédent. Cette fracturation est interprétée comme étant le résultat d'un instabilité chronique du haut versant Est de l'Etna.
Bien que l'origine de ces bouffées de cendres ne soit pas claire, et que le trémor ne montre pas de variation particulière pour le moment, la situation est a surveiller de près.
Sources: INGV; Radiostudio 7
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