Après les quelques jours, entre les 07 et 15 juillet, durant lesquels le système volcanique a produit une succession d'émissions cendreuses, le calme était revenu au Turrialba et seul un dégazage a été observé par les volcanologues de l'OVSICORI-UNA et du RSN. Toutefois l'activité interne de
l'édifice n'est pas encore calme et les fluides surchauffés et sous pression sont parvenu à nouveau à s'échapper hier par le cratère actif. Éjectés avec assez de force ils ont emmenés avec eux une assez grosse quantité de particules cendreuses, formant alors un panache emporté vers l'ouest par le vent. Cette nouvelle phase plus active a débuté vers 13h 08 (heure locale) par l’émergence d'un trémor, liés à la mobilisation des fluides vers la surface, suivi vers 13h20 (heure locale) d'une émission abondante de cendres pendant quelques minutes.
Puis après une courte pause elles ont repris vers 15h40 (heure locale). Sur le time-lapse ci-dessous, réalisé par l'OVSICORI-UNA et qui montre la seconde émission de cendres, on constate vers la 9ème ou la 10ème seconde, alors que l'activité est la plus vigoureuse et la pression la plus importante au niveau de l'évent éruptif (vitesse d'éjection des particules la plus élevée), que des fissures ouvertes dans la paroi à droite du cratère (à quelques dizaines de mètres au nord-est du cratère) se mettent à émettre des fumerolles.
Cela indique que cette paroi s'est progressivement fracturée, en conséquence des contraintes mécaniques internes à l'édifice, elles-même provenant de la présence de la poche de magma et des fluides sous pression qui circulent dans le volcan. On ne peut pas douter que dans les semaines ou mois qui arrivent les volcanologues surveilleront l'évolution de ces fractures car la présence de fumerolles dont l'importance augmente au moment des émissions de cendres indiquent qu'elles sont connectées à la zone où se trouvent les fluides surchauffés (système hydrothermal) et donc pas seulement superficielles. De fait, avec le temps, il n'est pas impossible que de plus en plus de fluides circulent, que ces fractures s'élargissent et qu'au final des émissions de cendres se produisent aussi à l'endroit où elles se sont ouvertes.
Affaire à suivre, donc.
Sources: OVSICORI-UNA; RSN; Gino Gonzales
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