Le volcanologue Boris Benhcke a fait savoir hier matin que de nouvelles émissions de cendres, faibles, se sont produites au sommet du géant sicilien. Leur source n'est pas très claire, mais serait soit la Voragine soit le Cône Nord-Est. Le prochain rapport de l'INGV devrait normalement préciser cette source.
En tout cas l'événement n'a pas duré très longtemps puisque d'après les images prises par une webcam installée sur la Montagnola les bouffées de cendres brunes se sont manifestées entre 07h05 et 07h30 du matin (heure locale). Une importante couverture nuageuse au sommet a empêché de voir si d'autres manifestations similaires ont eu lieu au cours des heures suivantes.
De petites émissions de cendres brunes vues par une webcam installée sur la Montagnola (et penchée sur la gauche, aussi). Image: Radiostudio 7 |
Pour le moment donc, à part quelques manifestations rares, faibles et qui ne durent pas, l'Etna semble rester plutôt calme.
*mais le vent violent qui a soufflé toute la journée d'hier ne
pourrait-il pas aussi expliquer cette hausse du trémor? Car le sol vibre
sous l'effet du vent, et il faudrait une analyse du spectre des fréquences pour faire la distinction entre une source volcanique et une vibration due au vent.
Sources: Boris Behncke; INGV; Radiostudio7
Sangay, Equateur, 5286 m
Une activité semble se poursuivre sur le volcan Sangay. Une partie de la sismicité, en particulier celle causée par la circulation des fluides, continue de diminuer avec le temps, et il n'y a plus de secousses volcano-tectoniques (produite par la fracturation des roches) détectées mais le trémor, qui avait diminué, s'est intensifié hier tandis que le nombre d'explosions reste plutôt élevé même si il y a une tendance à la baisse depuis le 15 (une centaine d'explosions le 15, une quarantaine hier). L'observation directe de cette activité n'est pour l'instant pas possible. L'édifice est plutôt isolé, non pas inaccessible mais assez loin de tout, et la météo ne permet pas aux volcanologues de recevoir des observations qui pourraient être faites par des gens sur place. Pour la même raison les images satellites ne révèlent rien d'autres que la couverture nuageuse. On peut tout de même en déduire que l'activité en cours n'est pas d'une très grande intensité, peut-être strombolienne. Pour avoir un peu de concret, seules restent les données télétransmises par les appareils de surveillance.
Ci-dessous le tracé délivré par une des stations sismiques. Dans le cadre rouge tracé par l'IGEPN ont peut voir que l'épaisseur du trait horizontale augmente: c'est l’amplitude du trémor qui est en hausse. Les "pics" successifs visibles sont, quand à eux, produits par les explosions: on voit qu'elle sont relativement fréquentes puisqu'il y en a environ 4-5 par heure (grosso modo, car c'est un peu variable).
La sismicité relevée par une des stations du réseau de l'IGEPN installé sur l volcan Sangay: un trémor qui s'amplifie et des explosions relativement fr(équentes. Image: IGEPN |
Source: IGEPN
Ces cendres à l'Etna pourrait aussi être la conséquence d'une remobilisation par le vent...
RépondreSupprimerCertes, mais pas dans ce cas-là: des bouffées étaient clairement visibles :-)
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