C'est en tout cas ce que suggère le rayonnement thermique de l'édifice, voyons un peu ce que cela donne.
Les phénomènes (aléas)
En juin dernier j'avais fait un point concernant ce volcan, qui n'était de toutes évidence pas retourné dans un stade de sommeil suite à son impressionnante
éruption de mai 2014 maisavait au contraire continué une acivité sur un mode plus effusif.
Il semble que cette activité se poursuit donc en ce moment, plus d'un an et 3 mois après le paroxysme. Qu'est-ce qui permet de le penser?
Tout d'abord les données du MODVOLC permettent de constater la présence de signaux thermiques forts et localisés à l'est du sommet, au niveau de la ravine qui avait été touchée par les écoulements pyroclastiques en mai 2014, puis par les coulées de lave. De tels signaux, assez intenses pour être "selectionnés" par l'algorithme MODVOLC et récurrents, sont les signes d'une émission de chaleur continue et importante .
L'ensemble des signaux thermiques relevés depuis juin par le MODVOLC. Image:HIGP |
Le côté "continu" de cette émission thermique est aussi relevé par le MIROVA qui, comme le MODVOC, analyse les données transmises par les satellites MODIS. Depuis mon précédent post l'activité thermique n'a pas faiblit: la puissance (en watt) relevée est assez stable dans le temps (pas de grands pics), mais la fréquence des signaux semble s'être accentuée depuis la mi-août.
Les signaux relevés par le MIROVA sont assez stables depuis le mois de mai, quoiqu'un peu plus groupés depuis mi-août. Image : MIROVA |
Tout cela suggère que l'activité effusive s'est pousuivie depuis mon post précédent, voir a repris une certaine vigeur depuis mi-août. Une image prise par l'ASTER le 17 août justement, montre une signal thermique allongé dans la même ravine, qui correpond à une coulée de lave. Sur cette image, produite par l'instrument TIR (Thermal Infra Red)*, le signal s'allonge sur au moins 1500 m, peut-être 2400m. Cette coulée est peut-être responsable du groupement de signaux observé sur le MIROVA, mais cela reste difficile d'en être sûr.
Le trait blanc est le signal thermique relevé par l'istrument TIR embarqué sur ASTER.Il correspnd à une coulée de lave active.Image : ASTER/NASA-JPL |
En bilan on peut donc dire que l'éruption entamée de façon violente en mai 2014 se poursuit depuis de manière plus tranquille. Elle alimente des coulées de lave qui se superposent les unes aux autres dans la partie amont de la ravine ouverte dans le flanc est du Doro Api, l'actuel cône actif du massif Sangeang Api.
A noter, et je remercie encore Myristica Fragans de l'avoir porté à ma connaissance dans les commentaires du post précédent, que GoogleEarth a fait une mise à jour partielle de la zone duSAngeang Api :on y voit nettement le dépôt de l'écoulement pyroclastique du 30 mai 2014, et la première des coulées.
L'image réactualisée de Google Earth montre un partie les dépôs produits par les divers événeemnts de l'éruption débutée en 2014. Image: Google Earth |
* cette image est issue de la combinaison de deux images: l'une montre toutes les zones qui rayonnent avec une longueur d'onde comprise entre 8.125 et 8.475 micromètres de longueur d'onde et une autre qui montre toutes les zone qui rayonnent entre 10.95 et 11.65 micromètres. Tout cela est situé dans ce que l'on appèle l'infrarouge moyen.
Sources : ASTER; MODVOLC; MIROVA; Google Earth.
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