Le volcan reste actif, bien que les détails de cette activité restent inconnus faute d'observations directes. Après la courte crise d'août 2014, le volcan est retourné à son activité classique: gros dégazage avec, peut-être, une très lente extrusion au sommet. Fin mai le VAAC de Darwin avait émis un bulletin concernant la présence d'un panache dans la zone de l'édifice, ce qui serait cohérent avec de
petits effondrements dus à une extrusion. Cela s'est reproduit aujourd'hui avec de faibles quantités de cendres repérées à environ 2500m d'altitude, toujours par le VAAC de Darwin, qui maintient du reste une alerte aviation en permanence à l'orange dans la zone aussi bien en raison des cendres elles-mêmes que de la présence quasi permanente de concentrations assez élevées en Dioxyde de Soufre, bien visible par sa teinte bleutée sur les images prises depuis l’espace.Panache de gaz concentré en SO2, repéré le 04 juin. Image : MODIS/NASA |
Cette possible, voir vraisemblable, activité extrusive est aussi à l'origine de quelques signaux thermiques qui, depuis le 21 mai, ont tendance à être bien plus fréquent qu'à l'accoutumée. En fait, pour retrouver une situation comparable il faut remonter...à août 2014 ce qui permet de supposer que le volcan est actuellement dans une phase d'activité accrue, ce qui est d'autant plus vraisemblable que la puissance (en watt) des signaux en question a elle-aussi augmenté.
Les signaux thermiques relevés par le système MIROVA montrent une nette hausse de la fréquence et de la puissance du rayonnement thermique produit sur le volcan . Image : MIROVA |
La situation reste à surveiller car, avec la supposition d'une activité accrue émerge aussi la possibilité de phases d'effondrement plus importants au niveau de l'extrusion, avec les risques associés pour les population et leurs biens.
Sources : VAAC de Darwin ; MIROVA ; MODIS
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