Depuis hier soir 20h50 d'après un bulletin de l'Observatoire. Le trémor a disparu après avoir connu un déclin entamé le 27 mai. Un déclin marqué par de fortes variations d'intensité du trémor. C'est toutefois dans le journal en ligne Clicanoo que l'on trouve le plus de détails concernant les derniers jours de l'éruption.
En particulier on y apprend que la sismicité a été marquée dès hier matin par la présence de signaux particulier, liés à un phénomène appelé "Gas Piston", connu de longue date et donc décrit en premier lieu sur le volcan Kilauea (pendant l'éruption du Mauna Ulu,
entre 1969 et 1971). Il s'agit de la remontée de volumineuses bulles de gaz qui soulèvent une masse de magma dans la cheminée puis viennent brutalement éclater en surface. Ci-dessous, un gas piston en time-lapse, dans un lac de lave du Kilauea (cratère "Drainehole", au Pu'u O'o) en 2006: on comprend pourquoi on emploie le terme "Piston" en regardant ces images. Pour le moment le mécanisme à l'origine de ces "gas piston" reste débattu, avec au moins 4 modèles différents qui permettent de l'éxpliquer, sans que les observations ne puissent en préférer une (de moins c'était encore le cas en 2012).
 |
| Evolution du trémor sur toute la durée de l'éruption: le dernier "pic" imprtant se produit le 27 mai. Image OVPF/IPGP |
En particulier on y apprend que la sismicité a été marquée dès hier matin par la présence de signaux particulier, liés à un phénomène appelé "Gas Piston", connu de longue date et donc décrit en premier lieu sur le volcan Kilauea (pendant l'éruption du Mauna Ulu,
entre 1969 et 1971). Il s'agit de la remontée de volumineuses bulles de gaz qui soulèvent une masse de magma dans la cheminée puis viennent brutalement éclater en surface. Ci-dessous, un gas piston en time-lapse, dans un lac de lave du Kilauea (cratère "Drainehole", au Pu'u O'o) en 2006: on comprend pourquoi on emploie le terme "Piston" en regardant ces images. Pour le moment le mécanisme à l'origine de ces "gas piston" reste débattu, avec au moins 4 modèles différents qui permettent de l'éxpliquer, sans que les observations ne puissent en préférer une (de moins c'était encore le cas en 2012).
Sur le Piton de la Fournaise ces "Gas Piston" marquent une transition (on parle de changement de régime) dans le dégazage d'une éruption qui en font généralement l'un des marqueurs de la fin d'une éruption, lorsque la quantité de gaz disponible s'épuise. Il semble que le phénomène prenne naissance plutôt superficiellement, dans le conduit, plutôt que dans la chambre magmatique: les signaux sismiques produits sont vus comme des sortes de "bouffées de trémor", ce qui les distinguent de l'activité strombolienne classique.
On apprend aussi dans Clicanoo que:
* plus de 8 millions de m3 de lave ont été émis pendant cette éruption, qui n'a donc duré que 13 jours. Nicolas Villeneuve, directeur de l'OVPF, a expliqué qu'il s'agit d'un volume "classique", dans la moyenne des volumes émis entre 1972 et 2007. Cependant il note que, sur la période précitée, ce volume moyen était émis en un temps moyen de 20 jours: le débit de cette éruption est donc supérieur à au débit moyen observé des éruption qui ont eu lieu entre 1972 et 2007.
* une parie de ce volume, 400 000 m3, a servi à construire le cône de l'éruption. Un cône qui n'est pas circulaire, mais allongé en direction du sud-est. car formé sur une fissure éruptive.
* l'éruption n'a quasiment presque pas été accompagnée d'une déflation (dégonflement), qui est généralement observée lorsqu'une chambre magmatique se vide progressivement. Aussi la possibilité qu'une nouvelle éruption survienne dans un délai relativement court (de l'ordre de quelques semaines) n'est pas exclue par l'observatoire.
* plus de 8 millions de m3 de lave ont été émis pendant cette éruption, qui n'a donc duré que 13 jours. Nicolas Villeneuve, directeur de l'OVPF, a expliqué qu'il s'agit d'un volume "classique", dans la moyenne des volumes émis entre 1972 et 2007. Cependant il note que, sur la période précitée, ce volume moyen était émis en un temps moyen de 20 jours: le débit de cette éruption est donc supérieur à au débit moyen observé des éruption qui ont eu lieu entre 1972 et 2007.
* une parie de ce volume, 400 000 m3, a servi à construire le cône de l'éruption. Un cône qui n'est pas circulaire, mais allongé en direction du sud-est. car formé sur une fissure éruptive.
* l'éruption n'a quasiment presque pas été accompagnée d'une déflation (dégonflement), qui est généralement observée lorsqu'une chambre magmatique se vide progressivement. Aussi la possibilité qu'une nouvelle éruption survienne dans un délai relativement court (de l'ordre de quelques semaines) n'est pas exclue par l'observatoire.
Pour finir ce post, je tiens à partager avec vous une vidéo de l'éruption réalisée par Ludovic Leduc, un lecteur de ce blog et médiateur à la Cité du Volcan. Les images ont été faites le 22 mai, et permettent d'avoir un bon aperçu non seulement de l'activité au milieu de l'éruption, mais aussi des ambiances qu'ont donné les quelques jours de très beau temps dont on pu profiter nos amis réunionnais.
Sources: OVPF; Clicanoo; Ludovic Leduc, que je remercie chaleureusement; Olivier Dupéré, que je remercie tout autant
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire