Le volcan connait depuis quelques jours un regain d'activité, qui reste pour le moment uniquement phréatique. Le 1er mai une faible activité explosive, qui n'a pu être repérée qu'au travers des signaux signaux sismiques en raison de la présence de nuage denses. Quelques chutes de cendres ont aussi été décrites à proximité des versant ouest et nord-ouest, Gulang-Gulang, à 6.5 km à l'ouest du sommet, ou
encore Sangjayron, à environ 11 km au nord-ouest du sommet. par exemple). Quelques secousses d'origine volcano-tectonique ont ensuite été enregistrées pendant quelques heures mais les volcanologues Philippins attribuent leur origine à des réajustements internes au volcan suite à l'explosion, c'est-à-dire une origine "passive", plutôt qu'à une source active (remontée magmatique ou système hydrothermal ou autre).
Activité phréatique sur le volcan Bulusan, date incertaine. Image : EPA |
Depuis lors rien de particulier n'avait été observé sur le volcan mais il se trouve que ces deux derniers jours le volcan a montré de nouveaux signes d'activité avec une nouvelle émission de cendres, toujours d'origine phréatique hier soir. Le PHIVOLCS décrit une activité de très courte durée, environ 3 minutes 30, qui a produit un panache haut de 250 m rapidement dissipé vers l'ouest de nouveau, bien que des chutes de cendres semblent s'être produite dans la petite ville d'Irosin, à environ 7.5 km au sud-ouest du sommet. L'évent où s'est produit l’explosion se trouve sur le haut versant nord-ouest. Les volcanologues ont donc décidé de passer le volcan en alerte 1.
Les autorités ont décidé d'évacuer les villages les plus proche en particulier Cogon qui est particulièrement affecté par les chutes de cendres: au total, ce sont visiblement plus de 1100 personnes qui ont été évacuées ces dernières heures, et relogées dans l’École Supérieure Gallanosa, à Irosin.
Les volcanologues Philippins ne semblent pas considérer pour le moment que le volcan entre dans une phase éruptive intense mais connait plutôt, à leurs yeux, une nouvelle phase de déstabilisation de son système hydrothermal (on en parle beaucoup c'est normal, c'est fréquent), quelque chose d'assez fréquent dans son histoire récente.
Il suffit d'ailleurs de regarder très peu de temps en arrière, en 2006-2007 et 2010-2011, phases pendant lesquelles l'activité avait parfois été assez puissante pour créer d'imposants panaches de cendres.
En juillet 2014 le volcan avait connu une nouvelle période de sismicité anormale couplée d'une faible déformation, mais qui n'avait aboutit à rien.
Les autorités maintiennent une zone d’exclusion de 4 km de diamètre autour du sommet de l'édifice, ces explosions phréatiques pouvant être dangereuses comme chacun sait depuis septembre 2014.
Source: PHIVOLCS; Presse nationale
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