De nouvelles émissions de cendres ont, par deux fois, empoussiéré le paysage aux alentours du volcan hier. Le SINAPRED, protection civile Nicaraguayenne, indique que les explosions, considérées comme assez fortes, ont eu lieu en début d'après-midi (13h45 et 13h55 heure locale).
A part de gênantes chutes de cendres, qui ont obligé les conducteurs de la panaméricaine à allumer les phares et les habitants proches à protéger les réserves d'eau, aucun problème grave n'est à déplorer suite à l'événement qui, du reste, n'est pas le premier du genre: quelques fois par an ce volcan connait de courtes, et jusqu'à présent modestes, phases explosives similaires qui n'ont pas été suffisantes pour créer de gros soucis. Les panaches formés hier ne se sont en effet élevés qu'à quelques centaines de mètres de hauteur et leur présence n'a même pas été signalée par le VAAC de Washington.
L'un des deux panaches de cendres du San Cristobal hier. Image: auteur incoonu, via La Prensa |
Une moindre visibilité sur le tronçon de la panaméricaine affectée par les chutes de cendres. Image: Auteur inconnu/ via La Prensa |
L'alerte jaune est maintenue pour ce volcan.
Sources: SINAPRED; La Prensa
Kilauea, Etats-Unis, 1222 m
La lave continue de couler à partir du système de fractures ouvert au pied du Pu'u O'o le 27 juin 2014. Une partie d'entre elle parvient à circuler dans un réseau de tunnel jusqu'à proximité du village de Pahoa, sans toutefois le menacer directement en ce moment. En effet, depuis mon précédent post le débit n'a pas varié de manière significative et la zone du champ de lave la plus active s'est surtout élargie, n'ayant pas assez de débit pour avancer. Seul un lobe a réussit, lentement à progresser en direction du nord à partir de la mi-février.
Au niveau du Pu'u O'o on peut noter la formation vers le 23 février de petit lacs de lave qui remplissent des cratère ouverts par l'effondrement du plancher. Par (au moins) deux fois ces petits lac ont connu des débordement et formé, sur le plancher du P'uu O'o, de courtes coulées. Il s'agit des premières manifestations de ce type à cet endroit depuis l'ouverture de la fissure en juin 2014, car elle avait simplement permis la vidange du Pu'u O'o. L'activité revient donc, timidement mais surement, dans la zone du Pu'u O'o.
Et d'ailleurs au même moment, dans la nuit du 21 au 22 février, une nouvelle bouche effusive s'est ouverte sur le versant nord-est du Pu'u O'o alimentant de nouveaux fronts de coulée à proximité du cône, autre signe que la zone redevient très active et que le magma n'est plus aussi bien pris en charge par la fissure de juin 2014 qu'auparavant.
Tout de suite après l'ouverture de cette fissure les instruments installés au Pu'u O'o ont enregistré un dégonflement de la zone et, dans les heures qui ont suivi, le débit des coulées à proximité de Pahoa a diminué. Pour s'en rendre compte il suffit de regarder sur la carte de droite du montage plus haut, le très faible nombre de zones actives par rapports aux deux autres cartes.
Sources: SINAPRED; La Prensa
Kilauea, Etats-Unis, 1222 m
La lave continue de couler à partir du système de fractures ouvert au pied du Pu'u O'o le 27 juin 2014. Une partie d'entre elle parvient à circuler dans un réseau de tunnel jusqu'à proximité du village de Pahoa, sans toutefois le menacer directement en ce moment. En effet, depuis mon précédent post le débit n'a pas varié de manière significative et la zone du champ de lave la plus active s'est surtout élargie, n'ayant pas assez de débit pour avancer. Seul un lobe a réussit, lentement à progresser en direction du nord à partir de la mi-février.
Entre la fin janvier et fin février le champ de lave s'est avant tout élargit mais n'a pas pas progressé vers Pahoa. Images: HVO/USGS |
Au niveau du Pu'u O'o on peut noter la formation vers le 23 février de petit lacs de lave qui remplissent des cratère ouverts par l'effondrement du plancher. Par (au moins) deux fois ces petits lac ont connu des débordement et formé, sur le plancher du P'uu O'o, de courtes coulées. Il s'agit des premières manifestations de ce type à cet endroit depuis l'ouverture de la fissure en juin 2014, car elle avait simplement permis la vidange du Pu'u O'o. L'activité revient donc, timidement mais surement, dans la zone du Pu'u O'o.
Petits lacs de lave et courtes coulées dans le Pu'u O'o. Images: HVO/USGS |
Et d'ailleurs au même moment, dans la nuit du 21 au 22 février, une nouvelle bouche effusive s'est ouverte sur le versant nord-est du Pu'u O'o alimentant de nouveaux fronts de coulée à proximité du cône, autre signe que la zone redevient très active et que le magma n'est plus aussi bien pris en charge par la fissure de juin 2014 qu'auparavant.
Une nouvelle fissure s'est ouverte au Pu'u O'o: la lave qui en sot éclaire la nuit. Image: HVO/USGS |
Au sommet du Kilauea, pas de changement significatif si ce n'est une baisse rapide et relativement marquée du niveau du lac de lave dans le pit crater du Halema'uma'u. Cette variation brutale a entrainé avant-hier vers 14h20 heure locale) la déstabilisation et la chute de tout un pan, assez volumineux, de paroi du pit crater qui s'est affaissé dans le lac.
Effondrement de paroi dans le lac de lave. Images: HVO/USGS |
L'activité reste donc globalement stable sur ce volcan, et ne constitue plus pour le moment une menace imminente pour Pahoa. Mais rien n'est encore gagné et la vigilance sur place reste importante.
Source: HVO/USGS
Bonsoir
RépondreSupprimerQu'en est-il du Mauna Loa ? car j'ai entendu dire qu'il y avait une recrudescence de tremblement près du sommet, (il y a maintenant quelque semaines de ça.)