Les dernier rapports du SERNAGEOMIN sont explicite sur ce point: depuis le 14 mars l'activité augmente sensiblement sur le volcan. Côté sismicité c'est le retour à cette date de phases de trémor sur les enregistrements, signes de mouvements de magma. Vu de l'extérieur, c'est le retour d'un dégazage, certes modeste mais bien là, dès le 15 mars. Or le volcan n'avait plus montré de manifestation
particulière depuis la fin de son paroxysme du 03 mars ce qui fait de ces changements des indices significatifs.
particulière depuis la fin de son paroxysme du 03 mars ce qui fait de ces changements des indices significatifs.
Le panache de dégazage le 15 mars dernier. Image: SERNAGEOMIN |
Outre ce dégazage les images de la webcam installée à Pucon ont montré le retour d'une incandescence au sommet du volcan dans la nuit du 15 au 16 mars, pendant environ 3 heures. Le bulletin du SERNAGEOMIN édité le 16 mars décrit par ailleurs des projections la veille et conclue que ces manifestations, couplées à une sismicité anormale, sont le signe d'une instabilité dans le système d'alimentation de l'édifice.
Incandescence au sommet du Villarrica: la première depuis le paroxysme. Image: SERNAGEOMIN |
Cette activité est encore montée d'un petit cran ces dernières heures avec la mise en place d'une faible activité strombolienne. Le SERNAGEOMIN décrit des projections ne dépassant pas 150m de haut et cette phase a été courte pour le moment: 2 explosions (voire peut-être même trois si l'on en croit les images de la webcam de Pucon) qui se sont déroulées entre 20h40 et 22h40 (heure locale). Les volcanologues se sont réunis avec les représentants de l'ONEMI, organisme chilien en charge de la gestion des risques naturels, hier soir pour rédiger un bulletin spécial. On y lit qu'en plus des explosions le trémor garde une tendance à la hausse. La bonne nouvelle c'est que la manière dont ces manifestations se déroulent, avec une hausse progressive, par étapes bien définies, sur une durée de plusieurs jours etc, semble plutôt indiquer que le conduit n'est pas obstrué, ou en tout cas pas complètement ce qui limite le phénomène de surpression. C'est une crainte que les volcanologues ont émises dès la fin du dernier paroxysme, en constatant que plus aucune activité ne se produisait alors.
L'ONEMI et le SERNAGEOMIN maintiennent pour leur moment leurs niveaux d'alerte respectifs au jaune et vont évidemment suivre de près l'évolution de cette nouvelle phase. En attendant l'interdiction d'accès d'un rayon de 3km autour du sommet est maintenue et la ville de Pucon a mis en place dès hier soir (23h00, heure locale) son Comité Communal d'Urgence qui préparera les actions à mener dès aujourd'hui.
Mise à jour 19h14
La situation a évolué en cours de journée avec la décision de monter le niveau d'alerte volcanique (appelée "alerte technique" par le SERNAGEOMIN) d'un cran et de le passer ainsi à l'orange. La décision ne fait pas suite à une hausse significative de l'activité mais au fait que l'ensemble des signaux montre qu'elle est dans une phase qui n'est pas compatible avec les critères du niveau d'alerte jaune. Les volcanologues ont eu pour motivation le déroulement, entre 07h54 et 11h54 (heure locale) d'une nouvelle émission, relativement dense de cendres.
Pour les volcanologues Chiliens il est tout à fait possible qu'une nouvelle phase paroxysmale, similaire à celle du 03 mars, débute mais il est évident que la certitude n'est jamais de mise. Le potentiel étant malgré tout là, la zone d'interdiction d'accès est passée à 5 km autour du sommet. L'ONEMI de son côté n'a pas changé son niveau d'alerte institutionnelle, qui reste au jaune pour les communes concernées en premier lieu par les éruptions du Villarrica, à savoir Villarrica, Pucon et Curarrehue (Région d'Araucanie), et Panguipulli pour la région de Los Rios. Malgré tout une mesure a été prise par les communes de Villarrica et Pucon, a savoir de fermer les écoles, partiellement pour la première*, totalement pour la seconde. La ville de Curarrehue a décidé de ne pas fermer d'établissements du tout.
Situation a suivre, bien évidemment.
* visiblement seuls 5 établissement situés en zone à haut risque ont été fermés.
Sources: SERNAGEOMIN; ONEMI; Soytemuco; 24horas; El Pregonero
|
|
Mise à jour 19h14
La situation a évolué en cours de journée avec la décision de monter le niveau d'alerte volcanique (appelée "alerte technique" par le SERNAGEOMIN) d'un cran et de le passer ainsi à l'orange. La décision ne fait pas suite à une hausse significative de l'activité mais au fait que l'ensemble des signaux montre qu'elle est dans une phase qui n'est pas compatible avec les critères du niveau d'alerte jaune. Les volcanologues ont eu pour motivation le déroulement, entre 07h54 et 11h54 (heure locale) d'une nouvelle émission, relativement dense de cendres.
|
|
Pour les volcanologues Chiliens il est tout à fait possible qu'une nouvelle phase paroxysmale, similaire à celle du 03 mars, débute mais il est évident que la certitude n'est jamais de mise. Le potentiel étant malgré tout là, la zone d'interdiction d'accès est passée à 5 km autour du sommet. L'ONEMI de son côté n'a pas changé son niveau d'alerte institutionnelle, qui reste au jaune pour les communes concernées en premier lieu par les éruptions du Villarrica, à savoir Villarrica, Pucon et Curarrehue (Région d'Araucanie), et Panguipulli pour la région de Los Rios. Malgré tout une mesure a été prise par les communes de Villarrica et Pucon, a savoir de fermer les écoles, partiellement pour la première*, totalement pour la seconde. La ville de Curarrehue a décidé de ne pas fermer d'établissements du tout.
Situation a suivre, bien évidemment.
* visiblement seuls 5 établissement situés en zone à haut risque ont été fermés.
Sources: SERNAGEOMIN; ONEMI; Soytemuco; 24horas; El Pregonero
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire