L' éruption du volcan Bardarbunga reste intense mais a tendance à diminuer

C'est l'une des conclusions apportées suite à l'analyse plus approfondie des données récoltées depuis le départ de l'éruption. La subsidence (lente affaissement) de la caldera, marquée par la déformation du glacier qui la remplit est passée d'une moyenne de 80 cm/jour à environ 25 cm/jour. La sismicité de
son côté a connu aussi une essoufflement progressif: il n'y a plus de secousses de magnitude supérieure ou égale à 5 sous la caldera depuis début décembre, et la sismicité au niveau du dyke reste très ténue.

L'effusion reste malgré tout très abondante au niveau de la fissure éruptive ouverte dans la plaine d'Holuhraun. Les nouveaux fronts de coulées ont recouvert une partie de ceux mis en place entre septembre et novembre, avant de pouvoir rejoindre la plaine où ils continuent leur progression. Le chenal principal, qui prend naissance au niveau de la fissure et est alimenté par le débordement du lac de lave, se divise rapidement en deux bras, l'un se dirigeant vers le nord et le nord-est, l'autre vers le sud-est. En conséquence le champ de coulée s'est encore élargit, et dépasse les 75 km².

L'activité effusive dans la plaine d'Holuhraun observée hier lors d'un survol de contrôle. Image: Martin Hensch, via IMO

Extension du champ de coulée observé par le satellite LANDSAT 8 (image thermique). Image: LANDSAT 8/NASA&USGS

Une petite vidéo faite hier pour voir le (superbe) lac de lave perché entre les deux remparts édifiés sur les bords de la fissure. Notez combien la roche volcanique est un excellent isolant thermique: la présence du lac de lave à plus de 1000 °C (peut-être plus de 1100°C) n'est pas suffisante pour faire fondre la faible neige accumulée sur les flancs externes des remparts.


Sources: IMO; Université d'Islande,