Cela fait déjà plusieurs jours que les volcanologues du SGC (Service Géologique Colombien) surveillent de près le géant qui fut à l'origine de la catastrophe d'Armero en 1985. En effet il montre, depuis le 03 décembre 16h50 (heure locale), une hausse importante de son activité sismique, qui a déjà connu au moins deux chocs importants, une secousse d'origine volcano-tectonique d'une magnitude 3.4
le 03 décembre, et une autre de magnitude 3 le 05 décembre. Des signaux susceptibles d'être associés à des émissions de cendres avaient déjà été détectés sur les sismomètres mais, soit à cause de l'heure (en pleine nuit) soir à cause de la couverture nuageuse leur présence n'avait pu être confirmée jusqu'à présent.
Si l'existence des ces précédentes émissions de cendres ne pourra sûrement jamais être confirmée, ce n'est pas le cas de celle qui a débuté aujourd'hui à 07h38 (heure locale): le matin, en effet, il n'est pas rare que le volcan soit dégagé, cette émission à donc pu être capturée par la webcam placée au Cerro Guali.
Emission de gaz et cendres sur le Nevado del Ruiz aujourd'hui. Image: SGC/Observatoire de Manizales |
A l'heure actuelle les nuages ont envahi le champ de vision de la webcam, mais à la lecture des sismogrammes il fait peu de doutes que cette activité se poursuit. On note bien, sur le tracé ci-dessous, l'émergence du trémor (vibration continue) produit par cette émission de cendres.
On note ausi qu'elle se déroule sans forte explosion initiale: il se peut donc qu'elle se fasse à conduit ouvert, c'est-à-dire sans bouchon à faire sauter ce qui, en soi, est un point positif.
Évidemment il n'est pas possible de dire comment ça va se poursuivre, mais l'Observatoire de Manizales à maintenu le niveau d'alerte jaune-3.
Signal sismique associé à l'émission de cendres. Image: SGC/Observatoire de Manizales |
La presse régionale indique que les activités autour de l'édifice n'ont pas changé et rappelle que l'une des recommandations principales émise par les volcanologues est d'être particulièrement prudent aux abords des rivières qui descendent du massif. La catastrophe d'Armero, qui aura 30 ans le 13 novembre 2015, est encore vive dans les mémoires.
Sources: SGC/Observatoire de Manizales; La Patria
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