Le Geohazard a signalé dans un bulletin émis aujourd'hui que la sismicité sur l'édifice a changé depuis début décembre et augmenté de façon très importante. Outre la notification du changement d'alerte, les volcanologues indiquent que le volcans est peut-être dans une phase éruptive. Sur les données satellites, rien ne suggère que cela ait été le cas au moins jusqu'à hier, à moins qu'il ne s'agisse d'une
activité de faible ampleur. Sur les images faites aujourd'hui par le MODIS la zone est masquée par une couverture nuageuse qui empêche de voir si un processus éruptif est en cours ou non.Le Lopevi vu par le MODIS en vraies et fausses couleurs hier. Images: MODIS/NASA |
Sur l'image ci-dessus on peut distinguer au sommet de l'édifice une petit nuage. Il est difficile de l’interpréter comme un panache de gaz ou comme tout autre objet d'origine volcanique: ses caractéristiques optiques, aussi bien en vraient qu'en fausse couleur ne le distinguent pas des nuages. Par ailleurs sa position, pile au sommet de l'édifice, est cohérente avec une origine orographique plutôt que volcanique.
On ne voit sur ces deux images aucune trace d'activité volcaniques:
- ni signal thermique en fausse couleur
- ni dégazage bleuté sur les images en vraies couleurs.
Pour autant, au vu de la modification de la sismicité décrite par les volcanologues, ils précisent dans leur bulletin que le Lopevi est maintenant une zone interdite d'accès.
L'activité est surveillée car sur une île de cette taille, une éruption de grande ampleur peut générer des écoulements pyroclastiques suffisamment volumineux pour, une fois entrés en mer, générer des tsunamis. Ces derniers ne sont généralement pas très importants, mais la proximité de côtes habitées en fait un risque volcanique non négligeable pour les communautés côtières des îles voisines, en plus des résidents de l'île bien entendu.
Le volcan a connu plusieurs éruptions depuis le début du 21ème siècle, dont celle de 2000 marquée par la formation d'écoulements pyroclastiques, celle de 2001 marquée par la mise en place de deux avalanches de débris simultanées, et plusieurs autres qui ont produit des coulées de lave, arrivant parois en mer (2005).
L'activité éruptive historique est généralement modérée à forte (VEI 2 à 3), et produit des explosions dont le style oscille entre vulcanien et strombolien.
La dernière éruption remonte à 2007.
Source: Geohazard; ACTIV
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