Brèves volcaniques du jour: les volcans Slamet et Etna

Slamet, Indonésie, 3428m

Les réseaux sociaux ont commencé à transmettre des informations indiquant l'apparition de nouvelles émissions de cendres. Par 5 fois entre hier soir et cette nuit des panaches se sont élevés au-dessus du stratocône, les plus importants s'élevant jusqu'à 1500m de hauteur (modeste, donc).

L'activité du Slamet hier à 17h30 (heure locale), vue de Purwokerto (20 km au sud). Image: Volcano Alert

Pour le moment l'activité reste difficile à décrire les rapports la concernant sont peu fréquents ce qui suggère que l'activité elle-même est plus ou moins discontinue. Les données satellites ne montrent pas d'anomalie thermique particulièrement forte (la dernière repérée par le MODVOLC date du 30 juin) et il n'y a pas non plus d'émissions importante de SO2 repérées depuis l'espace (je ne connais pas les résultats des mesures qui peuvent être éventuellement faite depuis le sol).

Quoiqu'il en soit le niveau d'alerte du volcan reste à 2 (sur une échelle de 1 à 4), niveau auquel il se trouve depuis mai dernier.

Sources: Volcano Alert; VSI


Etna, Italie, 3330m

Concernant l'Etna n'a pas vraiment varié depuis le précédent post. Le bras de coulée nord, qui était alimenté depuis le 14 juillet, l'est resté jusqu'à hier en milieu de journée. Puis une nouvelle arrivée de lave a produit un nouvelle coulée entre les bras nord et sud. La comparaison des images thermiques prises hier matin et hier soir par la webcam installée sur le Monte Calgliato permet de bien voir ce (petit) changement.

Apparition d'une nouvelle coulée au cours de la journée du 17 juillet. Images: INGV

Les deux spatter-cones jumeaux (et siamois maintenant) de la fissure éruptive semblent toujours actifs et restent le siège d'une activité strombolienne des plus esthétiques. Sur cette photo prise hier par Guiseppe di Stefano, d'Etnawalk, on voit non seulement cette activité explosive mais aussi ce qui semble être le départ de la coulée décrite sur les images thermiques ci-dessus.

La seule différence avec le début de la crise est l'instabilité que connait le trémor qui fait maintenant des pics d'intensité successifs, là où au départ de l'éruption il connaissait une croissance stable.

Sources: INGV; Etnawalk