L'activité se poursuit, sans changement significatif. La lave continue de sourdre du versant est du NCSE (Nouveau Cône Sud-Est) et augmente progressivement la taille du champs de lave qui s'étend maintenant à son pieds. Une partie des coulées a suivi une trajectoire nouvelle, presque plein nord, à partir du 24 février. Cette coulée semble avoir été alimentée par à coup au moins jusqu'au 05 mars. Depuis les coulées ont repris une trajectoire plus classique, descendant directement dans la paroi de la Valle del Bove en recouvrant les coulées qui les
ont précédées depuis le 22 janvier. Le taux d'effusion semble avoir un peu diminué à partit du 08 mais reste les coulées restent malgré tout bien alimentées pour le moment. Le trémor quand à lui est resté stable.
Au sommet du NCSE une activité strombolienne modeste reste présente.
ont précédées depuis le 22 janvier. Le taux d'effusion semble avoir un peu diminué à partit du 08 mais reste les coulées restent malgré tout bien alimentées pour le moment. Le trémor quand à lui est resté stable.
Au sommet du NCSE une activité strombolienne modeste reste présente.
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| Activité strombolienne au sommet du Nouveau Cone Sud-Est ce matin. Image: Radiostudio7 |
A noter tout de même qu'une émission de cendres a relativement haute température a été observée ce matin juste après minuit sur la Bocca Nuova par l'INGV grâce à sa webcam thermique installée sur la Montagnola (voir rapport mis en ligne aujourd'hui)
La surveillance reste intense au chevet du San Miguel/Chaparrastique et les bulletins émis quotidiennement par le Ministère de l'Environnement Salvadorien (le MARN) en témoignent. Pour
autant la sismicité relevée en continue montre un baisse depuis le 26 février, même si elle est décrit comme toujours très supérieurs à la normale. Des secousses continuent parfois a se manifester sous le versant nord-ouest de l'édifice.
Tungurahua, Equateur, 5023 m
L'activité s'est affaiblie sur le Tungurahua qui ne présente plus maintenant qu'un léger dégazage. Parfois une activité explosive se manifeste encore et génère un panache de cendres de taille modeste.
Fuego, Guatemala, 3763 m
L'activité strombolienne reste modérée mais une coulée de lave a de nouveau fait son apparition aujourd'hui en direction de la ravine Ceniza (versant sud-ouest). Elle fait environ 150 m de long mais malheureusement la nouvelle webcam ne fonctionne plus pour le moment.
Poàs, Costa Rica, 2708 m
Rien ne particulier ne s'est produit mais l'OVSICORI a fait passer une vidéo de la dernière explosion phréatique faite par des touristes présents au moment de l'événement. Impressionnant!
Mise à jour 11 mars (09h03)
Slamet, Indonésie, 3428 m
Je rajoute une petite info sur le Slamet dont le VSI a élevé hier le niveau d'alerte à 2 (Waspada). L'activité sismique est visiblement anormale en ce moment même si la seule manifestation de surface décrite dans le rapport du VSI est le dégazage habituellement observé.
Pour mémoire le dernier épisode éruptif sur ce volcan remonte à 2009 et, à l'époque, Thorsten Boeckle était monté au sommet pour faire quelques clichés, dont en voilà un exemple.
Mise à jour n°2 (11 mars 11h34)
Chirpoi, Russie, 742 m
Une activité éruptive serait elle revenue, ou aurait-elle continué, sur le Chirpoi? Souvent le SVERT, l'équivalent du KVERT mais dédié à la surveillance des Kouriles, fait savoir régulièrement que de faibles anomalies thermiques ou des panache des gaz sont visibles sur les données satellites dont ils disposent. Mais la faiblesse de l'activité et les conditions météo font souvent obstacle à une bonne compréhension de ce qui se passe sur ce petit archipel.
Le MODVOLC a, pour la première fois depuis le 19 octobre 2013, repéré hier une nouvelle anomalie thermique sur ce volcan, signe qu'elle a atteint une certaine intensité (le MODVOLC ne repère pas les signaux trop faibles).
Comme l'île est inhabitée et que toute combustion spontanée de grande ampleur est une hypothèse exclue d'emblée, il ne reste comme possibilité logique pour cette source de chaleur qu'une activité volcanique. Il peut s'agir de la présence de lave ou de gaz à très haute température.
Si on regarde les images du MODIS faites hier, et dont est extrait le signal thermique ci-dessus, rien d'évident au premier abord ne saute aux yeux, surtout en "vraies couleurs" (image en haut à gauche sur le montage ci-dessous). Si l'on passe en "fausses couleurs" (en bas à gauche), il semble qu'un très léger panache de gaz devient visible mais ce n'est vraiment pas net, donc pas sûr.
L'autre détail qui se dessine, mais qui ne peut être décrit avec certitude lui non plus en raison de la faible définition de l'image (250m/pixel), c'est une tâche noire sur le versant est du cône Snow qui, pour mémoire, a été le siège de toutes les éruptions historiques de l'île.
Cette tâche sombre ne peut avoir que trois origines:
- soit c'est un artefact, et donc ce n'est rien
- soit c'est un dépôt de cendres qui aurait salit la neige. Un petite activité strombolienne par exemple, qui est le style éruptif le plus fréquent sur l'île, dans les temps historiques du moins.
- soit c'est une coulée récente, voire actuelle, qui descend sur le versant est du cône Snow. Cela pourrait expliquer par ailleurs la présence du signal thermique ci-dessus, positionné à peu près à cet endroit.
Pour le moment rien n'est donc sûr quand à l'origine du signal thermique relevé par le MODVOLC. Activité éruptive ou pas? Tout est possible mais seule une imagerie en haute résolution serait même de donner des informations complémentaires.
Je vous remet ici les différents posts que j'ai rédigé depuis qu'un panache de vapeur a été repéré par le MODIS en avril 2013.
Avril 2013
Mai 2013
Juillet 2013
Août 2013
Septembre2013
Sources: INGV; Radiostudio7;INSIVUMEH; IGEPN; MARN; OVSICORI-UNA; VSI; MODIS; MODVOLC; SVERT
autant la sismicité relevée en continue montre un baisse depuis le 26 février, même si elle est décrit comme toujours très supérieurs à la normale. Des secousses continuent parfois a se manifester sous le versant nord-ouest de l'édifice.
Tungurahua, Equateur, 5023 m
L'activité s'est affaiblie sur le Tungurahua qui ne présente plus maintenant qu'un léger dégazage. Parfois une activité explosive se manifeste encore et génère un panache de cendres de taille modeste.
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| Panache de cendres sur le volcan Tungurahua, 09 mars 2014. Image: IGEPN |
Fuego, Guatemala, 3763 m
L'activité strombolienne reste modérée mais une coulée de lave a de nouveau fait son apparition aujourd'hui en direction de la ravine Ceniza (versant sud-ouest). Elle fait environ 150 m de long mais malheureusement la nouvelle webcam ne fonctionne plus pour le moment.
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| Evolution du sismogramme du volcan Fuego. L'émergence du trémor en bas de l'image signe le début de l'effusion (coulée). Image: INSIVUMEH |
Poàs, Costa Rica, 2708 m
Rien ne particulier ne s'est produit mais l'OVSICORI a fait passer une vidéo de la dernière explosion phréatique faite par des touristes présents au moment de l'événement. Impressionnant!
Mise à jour 11 mars (09h03)
Slamet, Indonésie, 3428 m
Je rajoute une petite info sur le Slamet dont le VSI a élevé hier le niveau d'alerte à 2 (Waspada). L'activité sismique est visiblement anormale en ce moment même si la seule manifestation de surface décrite dans le rapport du VSI est le dégazage habituellement observé.
Pour mémoire le dernier épisode éruptif sur ce volcan remonte à 2009 et, à l'époque, Thorsten Boeckle était monté au sommet pour faire quelques clichés, dont en voilà un exemple.
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| Activité strombolienne au sommet du Slamet, en juin 2009. Image: Thorsten Boeckel |
Mise à jour n°2 (11 mars 11h34)
Chirpoi, Russie, 742 m
Une activité éruptive serait elle revenue, ou aurait-elle continué, sur le Chirpoi? Souvent le SVERT, l'équivalent du KVERT mais dédié à la surveillance des Kouriles, fait savoir régulièrement que de faibles anomalies thermiques ou des panache des gaz sont visibles sur les données satellites dont ils disposent. Mais la faiblesse de l'activité et les conditions météo font souvent obstacle à une bonne compréhension de ce qui se passe sur ce petit archipel.
Le MODVOLC a, pour la première fois depuis le 19 octobre 2013, repéré hier une nouvelle anomalie thermique sur ce volcan, signe qu'elle a atteint une certaine intensité (le MODVOLC ne repère pas les signaux trop faibles).
Comme l'île est inhabitée et que toute combustion spontanée de grande ampleur est une hypothèse exclue d'emblée, il ne reste comme possibilité logique pour cette source de chaleur qu'une activité volcanique. Il peut s'agir de la présence de lave ou de gaz à très haute température.
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| Spot thermique sur l'île de Chirpoi, à proximité du cône Snow (moitié sud de l'île). Image: MODVOLC/HIGP |
Si on regarde les images du MODIS faites hier, et dont est extrait le signal thermique ci-dessus, rien d'évident au premier abord ne saute aux yeux, surtout en "vraies couleurs" (image en haut à gauche sur le montage ci-dessous). Si l'on passe en "fausses couleurs" (en bas à gauche), il semble qu'un très léger panache de gaz devient visible mais ce n'est vraiment pas net, donc pas sûr.
L'autre détail qui se dessine, mais qui ne peut être décrit avec certitude lui non plus en raison de la faible définition de l'image (250m/pixel), c'est une tâche noire sur le versant est du cône Snow qui, pour mémoire, a été le siège de toutes les éruptions historiques de l'île.
Cette tâche sombre ne peut avoir que trois origines:
- soit c'est un artefact, et donc ce n'est rien
- soit c'est un dépôt de cendres qui aurait salit la neige. Un petite activité strombolienne par exemple, qui est le style éruptif le plus fréquent sur l'île, dans les temps historiques du moins.
- soit c'est une coulée récente, voire actuelle, qui descend sur le versant est du cône Snow. Cela pourrait expliquer par ailleurs la présence du signal thermique ci-dessus, positionné à peu près à cet endroit.
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| Photomontage pour décrypter les images prises hier par le MODIS. Images: MODIS/NASA |
Je vous remet ici les différents posts que j'ai rédigé depuis qu'un panache de vapeur a été repéré par le MODIS en avril 2013.
Avril 2013
Mai 2013
Juillet 2013
Août 2013
Septembre2013
Sources: INGV; Radiostudio7;INSIVUMEH; IGEPN; MARN; OVSICORI-UNA; VSI; MODIS; MODVOLC; SVERT
bonsoir
RépondreSupprimerJ'ai une question qui me trotte dans la tête.
est-ce-que les tremblement de terre le long de la côte de l’île d'Argostoli ne seraient pas un peu responsable de ce qui se passe sur l’Etna ? car ces secousses dont la plupart sont sous marin dure depuis plusieurs semaines et juste sur la faille transformante à l'ouest de l’île.
Bonsoir. Non il n'y a pas de lien directe entre les deux dans le sens où les secousses d'Argostoli n'ont aucun impact sur l'Etna où les ondes sont généralement très atténuées (sauf choc un peu intense qui sont enregistrées sur les sismos de l'Etna). La Grèce est soumise à une sismicité intense tout comme l'Etna est en activité presque permanente. Et l'Etna a déjà connu de nombreux épisodes d'effusions similaires (2004 par exemple) Le seul point commun entre le deux est leur mécanisme source: l'Afrique remonte vers l'Europe. Côté Grèce ce rapprochement maintient une zone de subduction (responsable du volcanisme grecque) bien visible sur le Google Earth juste au sud de la Crète qui se transforme à l'ouest du Péloponnèse en faille transformante dextre (la subduction forme un "sourire" et la faille transformante en question en est la commissure ouest). Le tout s'accompagne d'une fracturation plus "diffuse" à proximité de ce contact important. Pour l'Etna, l'origine du magmatisme intense est aussi le rapprochement Afrique-Europe mais la situation est tellement complexe que tout n'est pas démêlé a ce jour. Une faille très importante, l'escarpement Maltais bien visible aussi sur Google Earth, y joue son rôle : elle part de l'Etna, dont elle découpe les dépôts d'avalanche de la Valle del Bove entre autres, passe par Acireale où son tracé devient sous-marin. Elle poursuit son tracé presque plein sud. Entre l'escarpement Maltais et la faille responsable de la sismicité à Argostoli: une océan en train de disparaitre: le bassin Ionien.
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