Un point sur les volcans Chaparrastique, Sinabung, Fuego, Etna

Sinabung, Indonésie

L'activité du Sinabung occupe, et c'est bien légitime, un peu plus d'espace et de temps que les autres situations volcaniques actuellement en cours. De toutes, c'est elle qui a le plus large impact en ce moment et c'est aussi elle qui offre le plus d'incertitude quand à son évolution à court terme.

Visuellement, l'activité éruptive n'a pas varié pour le moment et reste intense
avec un dôme toujours bien alimenté, qui produit, en s'effondrant, plusieurs écoulements pyroclastiques chaque jour. Bien que cette activité pose de très gros problèmes en terme de logistique des populations évacuées, il y a au moins un point positif dans cette éruption: le dôme à l'air de ne pas trop bloquer l'échappement des gaz ce qui garde le risque de surpression, et donc d'explosion puissante, éloigné.

Les écoulements pyroclastiques du 08 janvier. Images: VSI

Chaparrastique-San Miguel, El Salvador

Le volcan n'a pas connu de nouveau épisodes d'activité explosive pour le moment. Mais il reste le siège d'un dégazage abondant et riche en dioxyde de soufre qui oblige encore les autorités à
maintenir plus de 1000 personnes dans des refuges, des concentrations élevées de ce gaz étant toxiques. La sismicité, stable mais toujours assez haute, indique que l'édifice n'est pas encore retourné à un état normal et reste une menace potentielle.

Le Chaparrastique-San Miguel et son dégazage après l'éruption de décembre dernier. Image: MARN/EPA

Fuego, Guatemala

L'INSIVUMEH et le CONRED informent que l'activité du Fuego est entrée, depuis hier, dans une nouvelle phase de hausse. Le trémor, produit par l'ascension de magma, augmente (une plus grande quantité de magma est en mouvement, pour faire court). L'activité strombolienne s'est intensifiée et certaines ondes de choc, résultant de certaines d'entre elles, font vibrer les carreaux de fenêtres jusqu'à 15 km.

Explosion strombolienne dans la nuit du 06 au 07 janvier 2014. Image: CONRED

Les volcanologues précisent qu'une telle situation, qui n'est pas nouvelle pour ce volcan, peut conduire à l'apparition de nouvelles coulées de lave et, potentiellement, d'écoulement pyroclastiques associés si l'activité devient vraiment intense. Comme cela s'est déjà produit de très nombreuses fois auparavant, la situation peut aussi se calmer et en rester là mais, quoi qu'il en soit,  la vigilance reste de mise pour les volcanologues Guatémaltèques.

MàJ (17h15):
L'INSIVUMEH a publié une nouvelle photo prise aujourd'hui.

Activité du Fuego au levé du jour, le 08 janvier. Image : INSIVUMEH

Les trainées rouges ne correspondent pas à des coulées, mais à des blocs qui se détachent du sommet et roulent dans la pente.

Etna, Italie

Le cône Nord-Est continue de produire, par phases, de petites bouffées de cendres, toujours en l'absence d'incandescence visible sur les images de nuit. Cette activité, qui reste à ce jour assez mystérieuse, revient de temps en temps et semble correspondre à des phases de hausse du trémor. Affaire à suivre.

Emission de cendres au matin du 08 janvier, su rle cône Nord-Est. Image : Etnaweb

Sources : Etnaweb; VSI; INGV; CONRED; INSIVUMEH; MARN; SNET