Sinabung, Indonésie
Sur Sumatra, l'activité du Sinabung se poursuit, stable et toujours intense. Le dôme est continuellement alimenté et produit de nombreux écoulements pyroclastiques, toujours dans la même ravine, toujours de la même ampleur. Ces dernières 48 heures le seul changement notable est la direction que prennent ce écoulements, plus vers le sud-est qu'en début de crise, en restant toutefois
largement dans la zone des 7 km (peu d'écoulements dépassent les 4 km de long et les plus longs atteignent 4,5 km).
largement dans la zone des 7 km (peu d'écoulements dépassent les 4 km de long et les plus longs atteignent 4,5 km).
Un des plus important écoulement d'aujourd'hui. Image : VSI |
Il est logique de penser que tant que rien ne montrera que l'activité évolue vers le pire (écoulements plus long et/ou plus fréquents, dôme suralimenté), cette limite restera la plus adaptée à la situation. Et même si le responsable des relations publiques et de l'information du BNPB (organisme en charge de la gestion des catastrophes), Mr Sutopo Purwo Nugroho indiquait ce matin que le nombre de secousses hybrides, qui résultent de la migration du magma, est en hausse il faudra attendre de voir si ce signal est suivi de changements dans l'activité superficielle. Il est clair que pour les volcanologues et les autorités, ce type de données justifie une vigilance accrue, afin d'être les plus réactifs possibles. Il est aussi intéressant de voir qu'il défend la position selon laquelle cette activité n'est pas une catastrophe d'ampleur nationale, mais d'ampleur régionale.
Le nombre de personnes progressivement évacuées frôle maintenant les 25000 (24949), répartis dans 37 sites d'accueil.
MàJ 11 janvier (10h11)
Simon Carn, volcanologue au Michigan Tech, indique que le taux de SO2 libéré est en hausse au Sinabung. Les données du capteur AIRS (Atmospheric Infrared Sounder), embarqué sur le satellite AQUA, montrent en effet une concentration maintenant beaucoup plus forte en SO2 que les jours précédents.
Cette donnée est probablement à mettre en relation avec la hausse du nombre de secousses hybrides, qui marque l'arrivée d'un nouveau "pulse" de magma dans la plomberie de l'édifice. Ce magma neuf apporte en effet son lot de SO2 qui se manifeste par de plus fortes concentrations de ce gaz dans l'atmosphère, qui sont elles-même repérées par l'AIRS.
Quoi qu'il en soit l'activité reste intense et les écoulements pyroclastiques touchent, depuis hier, une zone plus vaste encore que ce qui a été affecté depuis le début de la crise. Le versant Est en particulier est maintenant couvert de dépôts d'écoulements. Dans le contexte actuel, où les signaux sismiques comme les mesures du taux de SO2 atmosphérique plaident en faveur de l'arrivée d'une plus grande quantité de magma, il est tout à fait possible que le dôme grandissent un peu plus vite depuis 48 heures et se soit mis à déborder sur le versant Est, en plus du versant Sud-Est. Jusqu'alors seul ce dernier était affecté par les écoulements pyroclastiques.
Il est important de noter que pour le moment les écoulements ne sont pas vraiment plus longs que ceux des semaines précédentes. La zone affectée est donc plus vaste mais parce que la largeur de cette zone augmente, et , pour le moment, pas sa longueur. De fait les autorités n'ont toujours pas fait savoir si elles augmenteraient ou non la limite de la zone d'évacuation et il faudra donc attendre pour savoir si ces nouveaux signes sont suffisants pour les obliger à revoir leur stratégie de gestion de crise.
Simon Carn, volcanologue au Michigan Tech, indique que le taux de SO2 libéré est en hausse au Sinabung. Les données du capteur AIRS (Atmospheric Infrared Sounder), embarqué sur le satellite AQUA, montrent en effet une concentration maintenant beaucoup plus forte en SO2 que les jours précédents.
Cette donnée est probablement à mettre en relation avec la hausse du nombre de secousses hybrides, qui marque l'arrivée d'un nouveau "pulse" de magma dans la plomberie de l'édifice. Ce magma neuf apporte en effet son lot de SO2 qui se manifeste par de plus fortes concentrations de ce gaz dans l'atmosphère, qui sont elles-même repérées par l'AIRS.
Quoi qu'il en soit l'activité reste intense et les écoulements pyroclastiques touchent, depuis hier, une zone plus vaste encore que ce qui a été affecté depuis le début de la crise. Le versant Est en particulier est maintenant couvert de dépôts d'écoulements. Dans le contexte actuel, où les signaux sismiques comme les mesures du taux de SO2 atmosphérique plaident en faveur de l'arrivée d'une plus grande quantité de magma, il est tout à fait possible que le dôme grandissent un peu plus vite depuis 48 heures et se soit mis à déborder sur le versant Est, en plus du versant Sud-Est. Jusqu'alors seul ce dernier était affecté par les écoulements pyroclastiques.
Comparaison d'images prises les 09 et 11 janvier. La nouvelle zone affectée est bien visible. Images: VSI. |
Fuego, Guatemala
L'activité reste intense et l'INSVIVUMEH indique qu'une coulée a effectivement fait son apparition sur le flanc sud-ouest hier matin. Actuellement sa longueur atteint environ 400 m, en direction de la ravine Ceniza, et l'activité strombolienne reste intense: le son des explosions les plus importantes sont entendues jusqu'à 30 km!
Signal sismique associé au Fuego. Un note une hausse du signal à partir de 20h00 (heure locale) hier soir à peu près. Image: INSIVUMEH |
Marapi, Indonésie
Mr Sutopo Purwo Nugroho doit, en ce moment, passer des journées bien chargées et des nuits courtes car le Marapi, lui-aussi située à Sumatra a de nouveau fait parler de lui hier. 8 explosions ont été recensées plutôt en seconde moitié de journée, entre 17h24 et 20h07 (heure locale) de la journée, toutes de faible intensité. Les panaches de cendres produits ne se sont élevés que de quelques centaines de mètres avant d'être dispersés. Le dégazage est décrit comme intense, marqué par la présence d'un épais panache blanc.
Le Marapi vu depuis Bukittinggi, en 2006. Image: fiche Wikipedia |
Le niveau d'alerte, au jaune depuis août 2011, n'a pas bougé pour le moment. La précédente crise de ce type remonte au 13 novembre dernier.
Sources : Mr Sutopo Purwo Nugroho-BNPB; INSIVUMEH; VSI; La Republika.
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