Ces trois derniers jours ont été marqués par le retour de petites émissions de cendres au niveau du Nouveau Cône Sud-Est. Cette activité reste pour le moment mineure et, pour l'heure, le trémor ne produit que de brusques sursauts (pics) qu'il n'est pas toujours facile de relier avec cette activité superficielle, en raison d'une couverture nuageuse par trop présente.
Ces émissions de cendres restent peu volumineuses et relativement peu nombreuses: pour la seule journée d'hier, j'en ais dénombré au moins 2, avant que les nuages de recouvrent les webcams(il y a en donc probablement eu un peu plus).
|
|
Elles n'en restent pas moins scrutées tant pas les volcanologues que par les volcanophiles tels votre serviteur, car LA question qui se cache derrière elles est simple: s'agit-il d'une activité précurseur d'une phase éruptive plus intense?
Ce matin en tout cas cette phase un peu intermédiaire, un peu floue, qui n'est pas éruptive mais pas très calme non plus, à montré une certaine "évolution" avec l’apparition, sur une webcam particulièrement sensible aux basses lumières installée à Bronte, des lueurs incandescentes. Elles ont débuté assez brusquement juste avant le levé du jour et ont continué jusqu'à ce dernier au moins, mais l'activité à pu se poursuivre au-delà.
A ce qu'il semble, la source de ces lueurs se trouve dans la Bocca Nuova, mais la caméra thermique de l'INGV installée sur la Montagnola (flanc Sud) n'a pas révélé de signe particulier (ni projections,
ni températures anormalement hautes dans les gaz émis par aucun des cratère sommitaux) pendant cette phase.
Ce matin en tout cas cette phase un peu intermédiaire, un peu floue, qui n'est pas éruptive mais pas très calme non plus, à montré une certaine "évolution" avec l’apparition, sur une webcam particulièrement sensible aux basses lumières installée à Bronte, des lueurs incandescentes. Elles ont débuté assez brusquement juste avant le levé du jour et ont continué jusqu'à ce dernier au moins, mais l'activité à pu se poursuivre au-delà.
A ce qu'il semble, la source de ces lueurs se trouve dans la Bocca Nuova, mais la caméra thermique de l'INGV installée sur la Montagnola (flanc Sud) n'a pas révélé de signe particulier (ni projections,
ni températures anormalement hautes dans les gaz émis par aucun des cratère sommitaux) pendant cette phase.
|
|
Quelle que soit la source de ces lueurs en tout cas, les émissions de cendres se poursuivent sur le Nouveau Cône Sud-Est aujourd'hui et la même caméra thermique (Montagnola) indique qu'elles sont à basse température (pas de projections incandescentes). Aucune lueur n'est associée sur les images prise à Bronte au même moment.
Emission de cendres vue par une caméra thermique de l'INGV. Image : INGV |
Sources : INGV; Nicola Zappala,
Ubinas, Pérou, 5672 m
L'activité de l'Ubinas s'est poursuivie par la libération de deux nouvelles bouffées de cendres hier, à 16:22 (heure locale; panache de 3000m de hauteur) et 17:48 (heure locale, panache de 500 m) et une explosion décrite comme la plus importante de la série le 04 septembre au soir (18h07, heure locale).
L'INGEMMET recommande l'évacuation préventive des habitants de la bourgade de Querapi, située à seulement 4 km au sud du sommet et donc particulièrement vulnérable, mêmes aux aléas (= phénomènes) les moins intenses. L'un des points sensibles sur ce plateau désertique est la présence des points d'eau. Les sources issues de l'édifice, dont la composition est surveillée, pourraient être polluées par des fluides d'origine volcanique, en provenance du système hydrothermale. Les réserves d'eau externes, de leur côté, pourraient aussi être polluées, mais par les chutes de cendres.
Localisation du village de Querapi au pieds de l'Ubinas. Image : Google Earth |
MàJ 07 septembre
Un article paru dans le journal péruvien El Comercio indique que les activités scolaires ont été interrompues dans la zone de San Juan de Tarucani (environ 25 km au nord-ouest). Cette situation durera jusqu'au retour à la normale de l'édifice.
Sources : INGEMMET; El Comercio
Momotombo, Nicaragua, 1297 m
La sismicité débutée le 29 août sous le versant sud-est se poursuit actuellement mais connait une nette baisse de régime depuis le 04 septembre. La grande majorité des secousses enregistrées se localisent entre 1 et 6 km de profondeur. Aucune information complémentaire ne semble disponible ni sur le site de l'INETER (en tout cas pas dans la partie ouverte au public), ni sur le site du SINAPRED, ni dans la presse nationale.
Localisation de la crise sismique du Momotombo. Image: Culture Volcan |
Source : INETER (données sismiques)
Image créée grâce aux données ASTER (ASTER est un produit conjoint du METI et de la NASA) et au logiciel libre Generic Mapping Tools
Un rapport mis en ligne hier par l'ECHO (European Commission Humanitarian Aid department) confirme que l'activité sur le Tavurvur s'est accentuée depuis la seconde quinzaine du mois d'août. Le 2 septembre, les chutes de cendres ont même provoqué l'arrêt des consultations externes de l’hôpital Nonga, dans la ville de Rabaul. Le rapport mentionne que cette activité génère des besoins en eau potable pour environ 3000 personnes et la situation sanitaire sera suivie par les Nations Unies.
Localisation des zones habitées et du cône Tavurvur dans la caldera du Rabaul. Image : Google Earth |
Il semble que les émissions de cendres se poursuivent actuellement en tout cas, d'après les images prises hier par MTSAT-2. Malheureusement leur qualité ne permet pas d'en être certain.
Possible panache ténu cette nuit. Image : Université de Tokyo |
Sources: ECHO; Université de Tokyo
Sakurajima, Japon, 1117 m
L'activité éruptive s'est montrée intense le 04 septembre, brisant les fenêtres de véhicules situés à la base du versant sud de l'édifice. Pour les habitants de la petite ville de Tarumizu et ses voisines, la journée n'a pas non plus été de tout repos, avec des chutes de cendres qui ont été continues pendant une bonne partie de la journée. J'ai mis en ligne sur le Canal Volcan deux time-laps de cette journée, l'un la montrant depuis le nord et l'autre depuis le sud.
L'activité éruptive s'est montrée intense le 04 septembre, brisant les fenêtres de véhicules situés à la base du versant sud de l'édifice. Pour les habitants de la petite ville de Tarumizu et ses voisines, la journée n'a pas non plus été de tout repos, avec des chutes de cendres qui ont été continues pendant une bonne partie de la journée. J'ai mis en ligne sur le Canal Volcan deux time-laps de cette journée, l'un la montrant depuis le nord et l'autre depuis le sud.
La journée du 05 septembre a été plus calme, bien que quelques explosions vulcaniennes aient été répertoriées. Ce matin par contre la journée a commencé fort avec une émission de cendres dense et continue pendant plus d'une heure et demie, dès potron-minet.
La voici vue depuis le sud-est (Tarumizu)
Un spectacle d'autant plus joli pour les habitants de Kagoshima, Aira,
Kirishima, Tarumizu et bien d'autres, qui cette fois, ont bénéficié d'un vent
favorable, qui a emporté les cendres vers le nord-est, où la densité de
population est moindre.
Source: JMA
juste une petite correction - l'hauteur de l'Etna n'est plus 3350 m (c'était l'hauteur de 1981 à 1986 et puis elle a diminué); actuellement le point plus haut - le Cratère de Nord-Est - est à 3330 m.
RépondreSupprimerSalutations de l'Etna :-D