Dans ce troisième volet nous continuons de naviguer sur les côtes du plus vieil océan du monde : le Pacifique, reste du Panthalassa , l'océan unique qui entourait la Pangée à la fin de l'ère Primaire.
Mon précédent post à son sujet n'est pas encore tiède qu'il faut déjà faire un petite mise à jour. L'INSIVUMEH indique en effet, dans son bulletin du 27 juin, que le plancher du cratère sommital du cône Mac Kenney est maintenant occupé par un petit cône haut d'une quinzaine de mètres. Ce dernier est le siège de la faible activité strombolienne en cours (éjection intermittente de bombes et blocs).
Celle-ci a pris un tout petit peu de vigueur depuis avant-hier puisque des projections qui s'élèvent jusqu'à 25 m de hauteur sont maintenant décrites. Cela reste très modeste mais des blocs retombent parfois sur le versant ouest du Mac Kenney.
Malheureusement pour cette fois je n'ai pas d'images à vous proposer.
Source: INSIVUMEH
L'activité éruptive dont je vous avais parlé la semaine dernière se poursuit mais a continué de s'essouffler quelque peu. Des explosions, faibles à modérées, sont toujours décrites par l'IGEPN (21 pour la seule journée d'hier) mais leur charge en cendres ne semble pas très importante, à en croire les quelques images que la webcam a pu fournir (assez rares en raison d'une couverture nuageuse quasi permanente).
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Source: IGEPN
L'édifice est toujours le siège d'un important dégazage, clairement visible sur les images satellites. Sur la scène prise hier par le capteur Terra du MODIS, ce panache s'étale sur environ 250 km à l'ouest de l'île-volcan.
Le long panache de gaz du Pagan le 27 juin. Image : NASA/MODIS |
D'après le dernier bulletin que l'USGS a mis en ligne aujourd'hui, la sismicité a été marquée cette semaine par l’apparition d'un faible trémor et d'un essaim de séismes. Ces secousses ne sont pas caractérisées dans le bulletin: il n'est pas décrit si il s'agit de secousses volcano-tectoniques, hybrides etc, chacune ayant une interprétation bien particulière.
Dans son dernier bulletin le Global Volcanism Program indique que du personnel s'est rendu sur place pour une étude de terrain (nature de l'étude non précisée) il y a une quinzaine de jours et à pu observer ce dégazage, sans qu'aucune autre activité ne soit visible en surface à ce moment-là.
La dernière éruption connue de ce volcan remonte à 2010 (mai à août, éruption mineure) et le niveau d'alerte aviation est maintenu au jaune depuis lors.
Sources : MODIS; USGS
Galeras, Colombie, 4276 m
L'édifice reste le siège d'une sismicité assez faible et décrite comme dispersée par les volcanologues de l'INGEOMINAS. Les hypocentres s'étalent en effet entre 2 et 11 km de profondeur et dans un rayon de 3 à 11 km de rayon autour du cratère. Il s'agit essentiellement de secousses volcano-tectoniques, issues de la microfracturation des roches qui constituent le volcan lui-même et son soubassement. Son dégazage reste relativement important, quoi qu'assez peu concentré en SO2 d'après l'INGEOMINAS. C'est le signe qu'il n'y a vraisemblablement pas de magma neuf ("juvénil") dans l'édifice pour le moment mais que c'est plutôt le magma déjà en place qui poursuit son dégazage. Ce dernier est, rarement, entrecoupé de faibles émissions de cendres.
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Source: INGEOMINAS, observatoire de Manizales.
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