6 mai 2013

Les actus du jour : 06 mai 2013


L'édifice reste le siège d'une activité éruptive, marquée par la présence irrégulière d'anomalies thermiques (irrégulière à cause de la présence quotidienne de nuages qui bloquent le signal thermique).

Les anomalies thermiques des quinze derniers jours (MODVOLC)
Le VAAC rapporte lui aussi cette activité lors des émissions de cendres qu'elle produit, la dernière en date ayant été décrite ce matin à 05h34 TU.

Simulation de la trajectoire suivie par les cendres émises par le Bagana, basée sur des modèles atmosphérique.


Les images prises par le capteur EO1-ALI depuis le début d'année montrent par ailleurs que le sommet est le siège d'un important dégazage, permanent. Elles permettent aussi de constater que toute la végétation située sur le flanc nord-est est morte, vraisemblablement tuée par les gaz acides. 

Image satellite prise le 30 avril par EO1-ALI; Data available from the U.S. Geological Survey.
Le style de l'éruption, les phénomènes en cours, sont inconnus du fait de la faible densité d'observations directes. Mais les anomalies thermiques visibles dès que la couverture nuageuse se dissipe, le dégazage abondant, et riche en gaz acide, semblent indiquer que le magma est bien toujours présent au sommet de l'édifice. Les émissions de cendres parfois repérées par le VAAC de Darwin pourraient tout aussi bien être dues à de faibles explosions qu'à des effondrements d'un dôme en croissance lente. Le Bagana est en effet réputé pour l'émission de laves visqueuses qui, lors des phases d'intense activité, débordent en épaisses coulées sur les flancs de l'édifice (dernière en date: entre mars 2011 et  février 2012 sur le flanc nord-est). Le niveau d'alerte aviation est toujours à l'orange au VAAC.

Sources : USGS; MODVOLC; VAAC de Darwin.

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