5 mai 2013

Les actus du jours : 05 mai 2013

Cleveland, Etats-Unis, 1730 m

L'édifice a débuté hier une activité éruptive modérée. Elle a d’abord été relevée par les volcanologues de l'AVO à 13h00 TU grâce à des détecteurs infrason (détection d'ondes acoustiques). L'imagerie satellitaire a permis, ensuite, de repérer le panache de gaz, faiblement cendreux, qui s'échappe du sommet, ainsi que l'anomalie thermique, assez forte, liée à l'éruption.
Activité du volcan Cleveland, 04 mai 2013
Cette image prise hier par le canal 3 (infrarouge moyen) de l'imageur AVHRR montre bien le panache qui s'étire vers l'est nord-est. On voit aussi que le calage entre le tracé des côtes (en vert) et l'image satellite n'est pas toujours très précis.


Quand au VAAC d'Anchorage, il indique ce matin que plus aucune cendre n'est détectée mais l'AVO a élevé le niveau d'alerte aviation à l'orange et ne le rabaissera probablement que dans quelques jours, si l'activité a vraiment cessé.
Il faut savoir que la détection d'ondes acoustiques est le seul moyen de relever en temps réel la présence d'une activité explosive sur le Cleveland, l'édifice n'étant pas surveillé par des moyens sismiques.

Source : AVO



Tungurahua, Equateur, 5023 m

L'intensité de l'activité éruptive est en hausse depuis peu. Dans son bulletin édité hier l'IGEPN décrit une activité strombolienne soutenue, bien visible de nuit, et qui va parfois jusqu'à des phases de fontaines de lave (ce fut le cas dans la nuit du 3 au 4 mai). Certaines explosions sont accompagnées d'ondes de choc qui viennent faire vibrer les fenêtres des villages alentours. Cette activité n'est pas rare sur cet édifice mais il est clair que chaque fois qu'elle monte en puissance, l'inquiétude grandit dans les villages proches.

image du panache de cendres du volcan Tungurahua
L'activité vue hier depuis l'observatoire

Les cendres produites par l'éruption ont été repérées jusqu'au Cotopaxi (85 km au nord-ouest) et même jusqu'aux portes de Quito, capitale du pays, éloignée de 130 km, plein nord.
La hausse de l'intensité de l'éruption peut aboutir à une phase de paroxysme qui, généralement, arrose de cendres, de lappilis et de bombes ponceuses (localement appelées "Cascajos") les villages alentours. Les conséquences sont alors généralement désastreuses pour les récoltes. Pour le moment les choses n'en sont pas arrivées là mais l'IGEPN est mobilisée : en période de crise les volcanologues mettent en effet en place un système de quarts, assurant une permanence pour surveiller le fonctionnement du matériel, maintenir la communication avec les autres acteurs de la gestion de risque, rédiger les rapports et analyser les données.

Source : IGEPN

Papandayan, Indonésie, 2665 m

Le VSI a élevé aujourd'hui le niveau d'alerte d'un cran et l'a passé au niveau 3 (Siaga). L'édifice connait depuis le début du mois une hausse de sa sismicité assez importante. Les autorités, sur conseil des volcanologues indonésiens, ont décidé de fermer l'accès à la caldera, zone très touristique. Les volcanologues rappellent toutefois qu'une situation similaire a déjà été vécue en 2011, sans pour autant qu'une éruption ne se produise.

Maintenant, au cas où, il vaut mieux avoir un oeil sur la webcam installée par le VSI.
Voilà déjà la googlemap de localisation de cette caméra:


Afficher Webcams volcan sur une carte plus grande

et l'image actuelle:
lien vers la webcam du Papandayan


Sources : VSI;Liputan6.com

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