Kilauea, Etats-Unis, 1222 m
L'activité éruptive se maintient sur l'édifice, aussi bien au sommet où le lac de lave reste bien actif dans la caldera d'Halema'uma'u, que sur le versant est au Pu'u O'o, où l'autre lac de lave reste alimenté, tout comme le champ de coulée dit "61G".
Si rien de particulier n'est à signaler au niveau des lacs de lave, il y a eu ces derniers temps quelques changements sur l'effusion.
Tout d'abords, un nouveau breakout s'est produit début mars sur la partie amont du champs de lave, au niveau de la sa source, située au pied du versant nord-est du Pu'u O'o. La lave, de morphologie pahoehoe, s'étend depuis lors progressivement vers l'est-sud-est et s'étale largement car la topographie à cet endroit est très plane.
Pour autant, le tunnel qui descend en direction de l'Océan reste alimenté et de lava lave pénètre toujours dans les eaux du Pacifique à Kamukuna. Cependant la cascade de lave qui était observée depuis l'effondrement du delta de lave en décembre s'est tarie il y a quelques jours. Sur le replat qui précède l'arrivée à la côte (plaine côtière), ce tunnel déborde parfois, générant de petits suintements (coulées pahoehoe aussi), décrits comme de petits breakouts dans les bulletins de l'observatoire.
La situation sur la Rift Zone Est le 14 mars, vue en fausse couleurs depuis l'espace. Image: données: SENTINEL2; composition et annotations: Culture Volcan |
Quelques images réalisées le 17 mars par Paradise Helicopters rendra tout ça plus concret et esthétique!
Sources: HVO/USGS; SENTINEL 2 - ESA/Copernicus; Paradise Helicopters
Kambalny, Russie, 2116 m
L'activité se poursuit, mais il est clair qu'elle a largement perdu en intensité depuis le 27 mars. Ce jour-là le panache de cendres était encore assez abondamment nourri (déjà moins que la veille toutefois), mais le 28 il n'est déjà plus réduit qu'à une émission cendreuse bien moins dense.
Le panache produit par l'activité, le 28 mars. Image: MODIS/NASA |
Il est intéressant de noter qu'aucun signal thermique n'a, pour le moment, été détecté, en tout cas pas à ma connaissance, mais il faudra attendre encore quelques jours pour que toutes les sources susceptibles de fournir ce type de détails soient opérationnelles. Il semble donc que l'activité reste pour l'heure uniquement explosive, sans effusion (coulées) ni extrusion (dôme). Mais la situation reste à surveiller car on ne peux évidemment pas deviner ce qu'il va se produire à court-moyen terme.
Source: MODIS/NASA
Etna, Italie, 3330 m
L'activité éruptive se poursuit, et reste essentiellement effusive, même si on ne sait toujours pas si, dans la Voragine une activité explosive est présente ou non.
En tout cas le 3ème champ de lave qui se met en place depuis le 20 mars continue de s'étendre, mais maintenant essentiellement vers le sud. Le lobe (ou chenal) Est, qui n'a jamais été bien alimenté, a en effet très progressivement cessé de progresser à partir du 24 mars.
Le chenal sud, donc, est toujours très bien nourri par l'évent ouvert au pied du versant sud du Cône Sud-Est.
Une image prise par SENTINEL 2 le 26 mars permet de situer avec précision la position de ce chenal actif. A cette date, le front se trouvait vers 2470 m d'altitude et longeait bien le bord ouest du champ de lave de 2002-2003. Si rien ne vient le perturber et qu'il continue d'être bien alimenté, il poursuivra sa route loin des infrastructures touristiques de Piano Sapienza.
On peut aussi noter sur cette image le fort signal thermique de la Voragine, produit par la source du panache de gaz que l'on voir aussi sur les webcams, ainsi qu'un autre signal, plus faible, dans la Bocca Nuova, juste à gauche. Il s'agit probablement d'un signal lié à la présence d'un évent de dégazage, sans activité éruptive.
Enfin on peut constater que de rares et faibles émissions de cendres se poursuivent (ou ont repris, difficile à dire) sur l'évent central du Cône Sud-Est. Ils ne sont pas faciles à repérer car noyés dans les gaz chargés de "vapeur" d'eau, très denses ce matin à cause des basses températures qui règnent actuellement sur le sommet de l'édifice (une croûte de glace recouvre les webcams sommitale visiblement).
Sources: Radiostudio7; SENTINEL 2/ESA/Copernicus; OMNM
A gauche le reflet dans le gaz et les nuages de l'incandescence produite par la coulée sud. Au milieu le panache et la lueur incandescente de la Voragine. Image: OMNM |
Une image prise par SENTINEL 2 le 26 mars permet de situer avec précision la position de ce chenal actif. A cette date, le front se trouvait vers 2470 m d'altitude et longeait bien le bord ouest du champ de lave de 2002-2003. Si rien ne vient le perturber et qu'il continue d'être bien alimenté, il poursuivra sa route loin des infrastructures touristiques de Piano Sapienza.
Le 3ème champ de lave et ses deux "bras" (ou lobes ou chenaux, au choix), le 26 mars .Image: SENTINEL 2/ESA/Copernicus |
On peut aussi noter sur cette image le fort signal thermique de la Voragine, produit par la source du panache de gaz que l'on voir aussi sur les webcams, ainsi qu'un autre signal, plus faible, dans la Bocca Nuova, juste à gauche. Il s'agit probablement d'un signal lié à la présence d'un évent de dégazage, sans activité éruptive.
Enfin on peut constater que de rares et faibles émissions de cendres se poursuivent (ou ont repris, difficile à dire) sur l'évent central du Cône Sud-Est. Ils ne sont pas faciles à repérer car noyés dans les gaz chargés de "vapeur" d'eau, très denses ce matin à cause des basses températures qui règnent actuellement sur le sommet de l'édifice (une croûte de glace recouvre les webcams sommitale visiblement).
Petits panaches de cendres produits par le Cône Sud-Est ce matin. Image: Radiostusio7 |
Sources: Radiostudio7; SENTINEL 2/ESA/Copernicus; OMNM
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