Depuis le départ de la nouvelle crise, il y a environ une semaine, l'activité sur le volcan est restée au-dessus de la normale Bien qu'il ne se soit pas passé grand chose (en surface) entre les 13 et 16 septembre, c'est à partir de cette date que l'activité commencé à devenir plus soutenue, avec des épisodes d'émissions cendreuses quotidiennes.
Mais c'est un pic, incontestablement, qui a été atteint hier avec une série de panaches de cendres très chargés, parfois plutôt impressionnants, qui se sont échelonnés en quatre phases, entre 02h53 du matin ( heure locale) et 15h30 (heure locale).
La première d'entre elle s'étant produite de nuit, la webcam de l'OVSICORI-UNA a permis de capter l'éjection des blocs et bombes à très haute température, jaillissant du cratère actif sous la forme de ce qui ressemble à une fontaine de lave, haute de quelques centaines de mètres. Ce jet, qui mélange gaz et particules de lave de toutes tailles, alimente alors un panache de cendres dont la hauteur dépasse les 1000m. Emportées par le vents, ces cendres vont retomber sur plusieurs zones situées à l'ouest, en direction de la capitale.
Éjection d'un mélange de gaz à haute pression et de particules de lave (cendres-lappilis-bombes/blocs) peu avant 3h du matin (heure locale). Image: OVSICORI-UNA |
Ces chutes de cendres ne furent cependant que les premières de cette journée du 19 septembre....et pas les plus fortes
Car quelques heures après, suite à une courte pause, une seconde phase d'émission de cendres débute, à partir de 11h30 (heure locale). Celle-ci est bien plus sérieuse ce qui se voit à la manière, très brusque, avec laquelle elle démarre, et au débit du jet de gaz et cendres bien plus élevé. La charge en cendres est d'ailleurs tellement forte comparée au débit, que le panache s'effondre dès le départ et forme un écoulement pyroclastique assez important qui couvre tout le fond du cratère sommital, remontant même à contrepente les parois de ce cratère, jusqu'à presque impacter les appareils de mesure du Red Sismologica Nacional (RSN).
Cette seconde phase n'a pas duré très longtemps mais le panache engendré semble avoir atteint les 4000m de hauteur. Elle a été suivie d'une courte pause , qui a duré jusqu'à environ 14h40 (heure local), moment à partir duquel a débuté la troisième phase de cette folle journée, à l'origine d'un panache de cendres bien vertical, assez imposant et dont la hauteur, non précisée par l'OVSICORI-UNA, a de toutes manières dépassé les 1000 m. Cette phase n'a duré qu'une dizaine de minutes d'après les sismogrammes.
A ce stade, plusieurs zones situées à l'ouest du volcan avaient déjà été empoussiérées par l'activité, et ce jusqu'à l'ouest de la capitale San José. Mais, malheureusement pour les habitants de ces zones, le pire était encore à venir avec la quatrième phase, qui a débuté à 15h30 environ (heure locale). Car non seulement elle a été intense, avec un pica assez important peu après 16h00 (heure locale) mais elle a, en plus, duré plusieurs heures.... A l'heure actuelle, et bien que l'émission de cendres principale ait cessé (entre 18 et 19 h si l'on en croit les sismogrammes) la situation n'est pas encore stabilisée car des bouffée de cendres se poursuivent, et les sismogrammes restent très agités par rapports aux moment de pause.
En tout cas cette phase soutenue a généré à nouveau beaucoup de cendres sur la Vallée Centrale.
Ces quatre phases d'émissions de cendres sont visible sur le sismogramme de l'OVSICORI-UNA. J'ai entouré d'un cercle les moments où elles ont commencé.
En raison de la quantité importante de cendres émises tout au long de la journée, l'aéroport International Juan Santamaria a cessé ses activités. Les journaux Costa-Ricains indiquent que, par ailleurs, la visibilté fut réduite en raison des chutes de cendres, impliquant un risque accrue d'accidents de la route. La Comisión Nacional de Emergencias (CNE) a , de son côté, décidé de décréter l'alerte institutionnelle jaune pour troiszones (Turrialba, Alvajado, Oreamuno) toutes situées au pied du versant sud du volcan, avec la mise en route des Comités Locaux d'Urgence (CLE: Comite Local de Emergencia). Il est désormais interdit d'approcher du sommet à moins de 5 km. Pour autant aucune mesure d'évacuation n'a pour le moment été décidée.
Sources: OVSICORI-UNA; RSN; Presse Costa-Ricaine
Car quelques heures après, suite à une courte pause, une seconde phase d'émission de cendres débute, à partir de 11h30 (heure locale). Celle-ci est bien plus sérieuse ce qui se voit à la manière, très brusque, avec laquelle elle démarre, et au débit du jet de gaz et cendres bien plus élevé. La charge en cendres est d'ailleurs tellement forte comparée au débit, que le panache s'effondre dès le départ et forme un écoulement pyroclastique assez important qui couvre tout le fond du cratère sommital, remontant même à contrepente les parois de ce cratère, jusqu'à presque impacter les appareils de mesure du Red Sismologica Nacional (RSN).
Les premiers instants de la seconde phase d'émission de cendres, à partir de 11h30 (heure locale). Image: RSN, extraite d'ici |
Cette seconde phase n'a pas duré très longtemps mais le panache engendré semble avoir atteint les 4000m de hauteur. Elle a été suivie d'une courte pause , qui a duré jusqu'à environ 14h40 (heure local), moment à partir duquel a débuté la troisième phase de cette folle journée, à l'origine d'un panache de cendres bien vertical, assez imposant et dont la hauteur, non précisée par l'OVSICORI-UNA, a de toutes manières dépassé les 1000 m. Cette phase n'a duré qu'une dizaine de minutes d'après les sismogrammes.
L'imposante colonne de cendres et gaz produite à partir de 14h30 (heure locale) le 19 septembre. Image: OVSICORI-UNA, extraite d'ici |
A ce stade, plusieurs zones situées à l'ouest du volcan avaient déjà été empoussiérées par l'activité, et ce jusqu'à l'ouest de la capitale San José. Mais, malheureusement pour les habitants de ces zones, le pire était encore à venir avec la quatrième phase, qui a débuté à 15h30 environ (heure locale). Car non seulement elle a été intense, avec un pica assez important peu après 16h00 (heure locale) mais elle a, en plus, duré plusieurs heures.... A l'heure actuelle, et bien que l'émission de cendres principale ait cessé (entre 18 et 19 h si l'on en croit les sismogrammes) la situation n'est pas encore stabilisée car des bouffée de cendres se poursuivent, et les sismogrammes restent très agités par rapports aux moment de pause.
En tout cas cette phase soutenue a généré à nouveau beaucoup de cendres sur la Vallée Centrale.
Le panache de cendres passe au-dessus de Coronado (banlieue de San José): préparez les masques à poussière! Image: Natalia Chacòn, via OVSICORI-UNA |
Ces quatre phases d'émissions de cendres sont visible sur le sismogramme de l'OVSICORI-UNA. J'ai entouré d'un cercle les moments où elles ont commencé.
Le tracé d'un des sismomètres qui surveille le Turrialba. On y voit bien les départ des quatres phases d'émissions, séparées de pauses. Image: OVSICORI-UNA |
En raison de la quantité importante de cendres émises tout au long de la journée, l'aéroport International Juan Santamaria a cessé ses activités. Les journaux Costa-Ricains indiquent que, par ailleurs, la visibilté fut réduite en raison des chutes de cendres, impliquant un risque accrue d'accidents de la route. La Comisión Nacional de Emergencias (CNE) a , de son côté, décidé de décréter l'alerte institutionnelle jaune pour troiszones (Turrialba, Alvajado, Oreamuno) toutes situées au pied du versant sud du volcan, avec la mise en route des Comités Locaux d'Urgence (CLE: Comite Local de Emergencia). Il est désormais interdit d'approcher du sommet à moins de 5 km. Pour autant aucune mesure d'évacuation n'a pour le moment été décidée.
Sources: OVSICORI-UNA; RSN; Presse Costa-Ricaine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire