En début d'année le lac acide qui occupe le cratère actif du Ruapehu avait connu une hausse rapide de sa température, changement qui avait conduit à la modification du niveau d'alerte volcanique, qui était passé à 2. Ce pic d'activité, marqué par une sismicité supérieure à la
normale et la présence d'un trémor, avait perduré courant juin puis, le calme revenu, le niveau d'alerte avait été abaissé à 1 en juillet.
Suite à cela, les volcanologues du Geonet avaient constaté une baisse rapide de la température, qui est passé de 46°C en mai à 12°C le 15 août, ce qui constitue un record pour les basses températures depuis que le lac est réapparu, au tout début du siècle.
Depuis le 02 septembre la température remonte et à déjà dépassé les 17°C ce qui, vu le volume du lac (plusieurs millions de m3), représente une énergie thermique très importante.
Évolution de la température du lac acide entre début juillet et début septembre. Image: Geonet |
Les causes de ce changement n'ont pas été explicité pour le moment par les volcanologues, qui vont faire des prélèvements sous peu afin de tenter d'y voir plus clair. La libération de fluides géothermaux piégé au sein de l'édifie pourrait être une explication.
Le niveau d'alerte reste à 1.
Source: Geonet
Sabancaya, Pérou, 5967 m
L'Institut de Géophysique du Pérou a fait passer un important communiqué, rédigé conjointement avec l'OVI (observatoire de volcanologie rattaché à l'INGEMMET), des chercheurs de l'Université San Agustín (Arequipa), et les représentants de la Protection Civile tant à l'échelle régionale (ORDNDC) que locale (INDECI-Arequipa).
Le bulletin nous apprend que l'activité du Sabancaya connait des changements progressifs mais qui commencent à se manifester à la surface.
Depuis le bulletin mis en ligne en août, on savait que plusieurs (5) nouvelles zones d'activité fumeroliennes avaient été observées sur les hauts versant nord-est, nord et nord-ouest du stratovolcan, deux étant associées à des températures assez hautes (85°C ), compatibles avec le dégazage d'une masse de magma.
Un volcanologue de l'OVI-INGEMMET fait des mesures (température je pense) sur une des nouvelles zones fumeroliennes, le 25 août. Image: INGEMMET |
Le communiqué confirme aussi la mis en place d'une masse magmatique, repérée grâce à l'apparition, sur le registre sismique, de secousses dites "hybrides", produites par l'ouverture de fissures dans lesquelles circulent des fluides, les 25, 26 et 27 août. Le communiqué indique par ailleurs que le 27 août une faible explosion a été détectée via les sismomètres: c'est la troisième depuis que cette crise a débuté en 2013.
Enfin, les mesures de SO2 indiquent une hausse, avec la libération actuellement de près de 4000 tonnes par jour, hausse qui est là aussi cohérente avec la mise ne place d'une masse de magma à plus faible profondeur.
Les volcanologues Péruviens précisent que, bien qu'elle soit en légère hausse, l'activité du Sabancaya reste pour le moment globalement faible à modérée. La mise en place d'une activité éruptive ne peut être exclue à moyen-long terme, mais rien ne permet d'être certain que cela va se produire.
La surveillance reste importante et le niveau d'alerte est maintenu au jaune.
Source: IPG
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire