L'année ne se terminera pas sur une situation parfaitement sereine pour les habitants proches du Fuego: le volcan a produit en fin de matinée (locale) un impressionnant écoulement pyroclastique, qui marque le 14ème pic d'activité de cette année 2015.
Après la courte hausse d'activité du 17 décembre, et depuis 2-3 jours, l'activité du Fuego est un peu plus élevée que la normale, mais pas franchement plus. Les images de la webcam ont permis de voir des explosions relativement fortes se produire, avec une fréquence elle-aussi plus élevée que la normale. L'INSIVUMEH avait tout de même fait savoir dans
son bulletin quotidien émis hier qu'une petite coulée de lave, longue de 100m environ, était apparue au sommet, en direction des ravines Ceniza et Trinidad. Cette coulée n'est plus mentionnée dans le bulletin émis aujourd'hui mis des avalanches de blocs sont décrits au même endroit, signe qu'elle pourrait avoir été présente malgré tout.
son bulletin quotidien émis hier qu'une petite coulée de lave, longue de 100m environ, était apparue au sommet, en direction des ravines Ceniza et Trinidad. Cette coulée n'est plus mentionnée dans le bulletin émis aujourd'hui mis des avalanches de blocs sont décrits au même endroit, signe qu'elle pourrait avoir été présente malgré tout.
Mais alors que cette situation semblait stable, et qu' à priori aucune effusion de grand ampleur n'avait commencé, deux écoulements pyroclastiques imposants ont dévalé coup sur coup la pente des ravines El Jute et Las Lajas, situées sur le flanc sud-est du stratovolcan.
L'événement commence vers 10h00 (heure locale) et malgré la couverture nuageuse qui a commencé à s'installer sur le versant sud-ouest du massif volcanique, on peut le voir sur les images de la webcam située à l'observatoire, sur la commune de Panimaché.
Cet écoulement a produit la formation d'un panache copyroclastique imposant, qui s'est élevé à plus de 5000m d'altitude. Ses cendres ont été transportées par le vent en direction du sud-est sur au moins 20 km de distance, peut-être plus. Le panache se voit peu après sa formation sur l'image prise par le module TERRA du MODIS.
Vu depuis l’espace le panache en question à l'air minuscule, mais du sol, c'est une autre paire de manches.
Le panache copyroclastique de l'écoulement. Image: MODIS/NASA |
Vu depuis l’espace le panache en question à l'air minuscule, mais du sol, c'est une autre paire de manches.
L'écoulement pyroclastique en plein développement, vu depuis la ville d'Antigua (au nord-est). Image: Michel Lopez via twitter |
Le double écoulement pyroclastique en plein développement, vu de face (du sud-est, plus précisément du Contry Club de La Reunion). Image: CONRED |
L'activité explosive étant insuffisamment importante (et de très loin) pour expliquer la formation de cet écoulement, et en l'absence de coulées de lave ayant un débit assez important, sa présence ne semble plus pouvoir s'expliquer que par un phénomène: une instabilité au niveau du cratère. C'est quelque chose que j'avais abordé dans la mise à jour du post du 17 décembre: je ne le révelopperais donc pas ici.
Aucune mesure particulière n'a été prise, si ce n'est une attention accrue pour voir comment la situation évolue.
Sources: CONRED; INSIVUMEH; MODIS/NASA; Michel Lopez via twitter
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