Après la puissante activité explosive, toujours considérée actuellement comme d'origine superficielle et sans relation avec une montée de magma, qui a eu lieu le 22 novembre, le volcan a connu quelques dizaines d'heures de calme relatif, son cratère siège d'un dégazage plus abondant que la normale, mais sans plus. En regardant comment s'étaient passées les deux précédentes crises similaires on pouvait toutefois supposer que cette explosion (en fait ces car il y en a eu 2 rapprochées dans le temps) pouvait
n'être que la première d'une série.
n'être que la première d'une série.
Il a fallu attendre la matinée du 24 novembre pour que les émissions de cendres reprennent, timidement. Peu nombreuses et très diluées ce jour-là, elles sont devenues un peu plus denses et fréquentes dans la nuit du 24 au 25. Elles se sont manifestées, en particulier hier, à un rythme moyen d'une par heure grosso modo*. Les deux images ci-dessous, prises par les deux webcams de l'INETER pointées sur l'édifice montrent l'ampleur du phénomène (les deux images montrent la même émission de cendres).
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Les panaches de cendres produits ne se sont pas élevés à plus de quelques centaines de mètres et, à chaque fois, ils ont été rabattus par le vent dès leur sortie du cratère, ce qui marque la faible pression à laquelle ces cendres ont été émises. Ces bouffées de cendres sont liées à une microsismicité supérieur à la normale, signe que le gaz (dont la provenance, magmatique ou hydrothermale, n'est pas déterminée) percole à travers l'édifice.
Les cendres de cette série de panaches sont retombées à proximité de l'édifice, jusqu'à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest (villages de Posoltega et Quezalguaque). L'INETER a comptabilisé entre les 22 et 26 novembre pas moins de 48 émissions de cendres, et les bulletins n'ont pas encore comptabilisé ceux qui ont eu lieu cette nuit et qui portent d'ores et déjà le total réel à plus de 50. Pour l'heure toutefois cette crise se déroule de manière similaire à celles de mai et septembre. Elle n'empêche d'ailleurs pas les touristes de grimper au sommet, même s'il n'y a pas foule.
Sources: INETER; Presse nationaleLes cendres de cette série de panaches sont retombées à proximité de l'édifice, jusqu'à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest (villages de Posoltega et Quezalguaque). L'INETER a comptabilisé entre les 22 et 26 novembre pas moins de 48 émissions de cendres, et les bulletins n'ont pas encore comptabilisé ceux qui ont eu lieu cette nuit et qui portent d'ores et déjà le total réel à plus de 50. Pour l'heure toutefois cette crise se déroule de manière similaire à celles de mai et septembre. Elle n'empêche d'ailleurs pas les touristes de grimper au sommet, même s'il n'y a pas foule.
Un couple de touristes hier sur l'édifice. Remarquez le panache légèrement cendreux qui émane du cratère actif: il résulte d'une émission qui a eu lieu une heure plus tôt. Image: INETER |
* une valeur à ne pas prendre telle quelle bien entendu: c'est pour donner l'ordre de grandeur.
Rinjani, Indonésie, 3726 m
L'activité éruptive se poursuit mais, depuis déjà plusieurs jours (au moins le 24 novembre) les explosions sont intermittentes: il n'y a plus de production d'un panache continue de cendres. Par ailleurs la quantité de cendres produites est devenue globalement modeste ce qui ne leur permet pas d'être une gêne pour les habitants de Lombok, encore moins pour l'aviation.
Dans la caldera par contre le spectacle reste beau avec des explosions que l'on pourrait peut-être caractériser comme vulcanienne au vu de leur instantanéité, leur courte durée et leur puissance relativement élevée. En tout cas les panaches observés ce matin ne ressemblent pas à ce que produit généralement une activité strombolienne. Ci-dessous, deux explosions différentes mais d'importances équivalentes ce matin.
Le niveau d'alerte reste actuellement à 2 (Waspada).
Sources: PVMBG
Alaid, Russie, 2339 m
Il est, je dois l'avouer, un peu frustrant de voir qu'il n'y a toujours pas, pour l'heure, d'images de l'activité qui continue d'animer le sommet de ce volcan ce qui ne permet pas de savoir avec précision ce qu'il s'y déroule.
Rinjani, Indonésie, 3726 m
L'activité éruptive se poursuit mais, depuis déjà plusieurs jours (au moins le 24 novembre) les explosions sont intermittentes: il n'y a plus de production d'un panache continue de cendres. Par ailleurs la quantité de cendres produites est devenue globalement modeste ce qui ne leur permet pas d'être une gêne pour les habitants de Lombok, encore moins pour l'aviation.
Dans la caldera par contre le spectacle reste beau avec des explosions que l'on pourrait peut-être caractériser comme vulcanienne au vu de leur instantanéité, leur courte durée et leur puissance relativement élevée. En tout cas les panaches observés ce matin ne ressemblent pas à ce que produit généralement une activité strombolienne. Ci-dessous, deux explosions différentes mais d'importances équivalentes ce matin.
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Sources: PVMBG
Alaid, Russie, 2339 m
Il est, je dois l'avouer, un peu frustrant de voir qu'il n'y a toujours pas, pour l'heure, d'images de l'activité qui continue d'animer le sommet de ce volcan ce qui ne permet pas de savoir avec précision ce qu'il s'y déroule.
Les données satellites sont pourtant assez parlantes: les signaux thermiques sont toujours produits et, lorsque la météo se révèle avantageuse, ils peuvent même devenir assez forts. Le MIROVA les détecte bien sûr sans le moindre problème, parfois même le MODVOLC, et on peut même les distinguer sur les images ("compositions colorées") produites à partir des données quotidiennes envoyées par les satellites MODIS. Ils semblent même être devenus plus fréquents depuis la mi-novembre à peu près: le signe d'une activité plus intense, ou d'une météo globalement plus favorable? Difficile à dire avec certitude.
Les quelques rares images satellites produites par temps dégagé n'ont pas permis de constater de dépôts de cendres sur la neige. Le problème c'est qu'en ce moment, les chutes de neiges peuvent se produire assez fréquemment: un dépôt récent pourrait être vite masqué. En tout cas il ne s'agit pas d'une activité éruptive importante: aucun panache de cendres n'a été signalé. Il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une éruption strombolienne mais, vue la persistance et l'intensité des signaux thermiques il ne serait pas impossible non plus que l'origine soit plutôt une effusion. Localisée dans le cratère, il pourrait s'agir d'un lac de lave, ou simplement l'accumulation des coulées sur le planché de l'édifice, un peu à la manière de ce qu'il s'est passé au Raung plus tôt dans l'année. Ces idées doivent encore être confrontées à la réalité, évidemment, car elles ne sont que des idées.
Alors certes c'est frustrant de ne pas avoir de photos ou vidéos de cette activité mais, en même temps, il ne faut pas perdre de vue que la situation même de l'édifice est un peu complexe: c'est une île qui, même si sa latitude n'est pas très élevée (la même que Calais), est inhabitée, donc pas d'infrastructures ne serait-ce que pour accoster par bateau*, et encore moins pour y passer un peu de temps. La période hivernale est marquée par des tempêtes et, une fois le pied posé l'ascension se mérite vue la pente et le dénivelé (je ne serais pas étonné qu'il faille y monter en crampons, surtout en cette saison). Bref ça n'est pas impossible mais du point de vue de la logistique ça se prépare.
En tout cas le KVERT maintient le niveau d'alerte au jaune.
* je n'en ais pas repéré sur Google Earth mais comme beaucoup d'îles ont été habitées par le passé, peut-être y a-t-il quelques vestiges.
Sources: MIROVA; MODIS; KVERT
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