Un point sur l'éruption des volcans Piton de la Fournaise et Cotopaxi

Piton de la Fournaise, France, 2632 m

L'activité effusive ne faiblit pas et continue d'alimenter un champ de coulées assez important. Ce dernier est composé de multiples bras qui se dirigent tous vers l'est, en direction des Grandes Pentes. 

Les dernières informations que l'on peut lire sur le site de l'observatoire datent d'hier, 19 septembre, et indiquent que le trémor restait stable à ce moment-là. On peut aussi lire sur le site d'Imazpress qu'un
panache a été observé au niveau du

cratère Rivals, proche de la zone de l'actuelle éruption. Le directeur de l'Observatoire, Nicolas Villeneuve, a expliqué qu'il s'agissait de l’évaporation d'eau de pluie, sous l'effet de la chaleur libérée par le dyke qui alimente l'éruption.

Le site indique aussi que plusieurs personnes se sont faites verbaliser suite à l'intrusion sans autorisation dans la zone interdite dans le cadre du niveau 2-2 du plan ORSEC "volcan", actuellement en vigueur.

Le magma continue d'arriver en surface au niveau du cône actif qui ne présente plus désormais qu'un seul lac de lave. De cette zone la lave circule en tunnels puis émerge plus loin pour alimenter les divers bras présentés plu haut. Le spectacle reste vraiment magnifique sur la webcam du Piton de Bert.

Quelle ambiance au levé du jour ce matin! Image: OVPF/IPGP

Souces: OVPF/IPGP; ImazPress

Cotopaxi, Equateur, 5897 m

Le volcan continu de manifeste les signes clairs d'une activité interne intense. La sismicité a, d'après l'IGEPN, évolué avec une diminution des secousses superficielles liées aux émissions de cendres, en particulier le trémor. Cela est en corrélation avec les observations directes qui permettent de constater aisément que le panache est bien moins chargé en cendres depuis plusieurs jours déjà. A l'intérieur du volcan par contre la sismicité évolue elle-aussi avec l'augmentation de secousses d'origine volcano-tectoniques profondes, situées entre 9 et 12 km sous le sommet. L'IGEPN interprète ces signaux comme le résultat d'une mise sous pression de l'édifice, synchrone à la diminution des émissions de cendres en surface. Quelques secousses volcano-tectoniques plus superficielles, situées à 4 km sous le flanc nord-est du volcan, sont quand à elles synchrones à une déformation de type 'inflation" (gonflement) sur ce versant, repérée depuis le 09-10 septembre.

En violet le trémor lié aux émissions de cendres; en rouge, le secousses volcano-tectoniques. Image: IGEPN

Le tout semble indiquer que le magma qui est responsable de cette crise génère une mise sous pression sous le volcan, à différents niveaux (4km et entre 9 et 12 km).

Le panache de gaz et cendres du Cotopaxi aujourd'hui.Image: IGEPN

Cette activité interne au volcan est évidemment surveillée de près, même si elle reste décrite pour le moment comme modérée.

Source: IGEPN