Cela fait longtemps que je n'ai pas rédigé de post concernant cette éruption qui a commencé en novembre 2013, isolée dans l'océan pacifique, mais régulièrement visitée par les Gardes Côtes Japonais.
J'en était resté, en mai dernier, à une éruption qui se poursuivait avec un dynamisme à priori strombolien dont les explosions continuaient d'édifier le cône principal, trônant au sud de l'île, et
surtout une effusion qui alimentait alors un chenal de lave. Ce dernier se dirigeait au sud et augmentait de ce côté la surface de l'île. A l'époque la surface de l'île était estimée à 2.45 km². Depuis lors quelques modifications ont eu lieu.
Le petit évent qui s'était ouvert à la base du versant nord du cône principal entre mars et avril, (peut-être en lien avec le changement de direction des coulées qui avait alors eu lieu fin mars?) a finit par devenir un véritable petit spatter-cône*. Il ne semble plus actif depuis plusieurs semaines, du moins aucune image que j'ai pu voir ne le montre projetant des fragments: cette absence d'activité n'est donc pas certaine et je ferais quelques vérifications dès que j'aurais un peu de temps.
Sur le cône principal, les images prises fin juin montrent des explosions mais il n'y en aucune sur les images prisent lors du passage fin juillet: cela signifie-t-il que l'activité explosive a cessé sur le cône? Si oui il faudra voir s'il s'agit que d'une phase temporaire ou si c'est définitif. Mais il se peut aussi que la fréquence des explosions soit simplement très faible et que les gardes-côtes n'aient pas eu la possibilité d'en observer au moment de leur passage. Dans le deux cas cela semble plutôt indiquer que l'éruption est dans une phase moins explosive que ce qu'elle a connu jusque là.
L'éruption continuait, fin juillet toujours, d'alimenter un chenal de lave. La faible intensité des panaches de vapeur qui se formaient alors au contact entre la lave et les eaux du Pacifique semble là encore indiquer un débit de lave plutôt modeste mais bien présent.
Entre la mi juin et la fin juillet les images satellites, en particulier celles du LANDSAT 8, ont permis de constater la lente redirection de l'écoulement de la lave, qui se dirigeait vers le sud depuis le mois de mai et qui, en l'espace d'un mois, s'est mise à couler en direction de l'est. C'est ce nouveau front actif qui est visible sur l'image ci-dessus. Attention toutefois à l'interprétation des images satellites: celles que je vous présente ci-dessous intègrent le rayonnement thermique, représenté en rouge: ce ne sont pas directement les coulées que l'on voit mais leur surface qui rayonne de la chaleur et permet de localiser les parties actives ou récemment actives de la coulée.
Je n'ai pas trouvé, peut-être par manque de temps, de données concernant le volume total émis, ni même sur la surface de l'île, qui ne semble pas avoir beaucoup changé de toutes manières et doit toujours tourner aux alentours de 2.45 km² (un peu plus certainement car la côte sud a pas mal changé entre mai et juin).
Le sentiment général qui se dégage de l'observation des images à différentes périodes et leur comparaison, c'est que l'éruption se poursuit sur un mode essentiellement effusif, avec une explosivité sur le cône affaiblie par rapport à celle de la première année et demie de l'éruption. Il faudra voir ce qu'il en est lors du prochain passage des gardes-côtes.
Sources : GIS; Gardes-Côtes Japonais
* littéralement "cône d'éclaboussures": lorsque les fragments projetés par une activité explosive retombent encore partiellement liquide ils peuvent s'agglomérer et se souder.
Sur le cône principal, les images prises fin juin montrent des explosions mais il n'y en aucune sur les images prisent lors du passage fin juillet: cela signifie-t-il que l'activité explosive a cessé sur le cône? Si oui il faudra voir s'il s'agit que d'une phase temporaire ou si c'est définitif. Mais il se peut aussi que la fréquence des explosions soit simplement très faible et que les gardes-côtes n'aient pas eu la possibilité d'en observer au moment de leur passage. Dans le deux cas cela semble plutôt indiquer que l'éruption est dans une phase moins explosive que ce qu'elle a connu jusque là.
L'éruption continuait, fin juillet toujours, d'alimenter un chenal de lave. La faible intensité des panaches de vapeur qui se formaient alors au contact entre la lave et les eaux du Pacifique semble là encore indiquer un débit de lave plutôt modeste mais bien présent.
Entre la mi juin et la fin juillet les images satellites, en particulier celles du LANDSAT 8, ont permis de constater la lente redirection de l'écoulement de la lave, qui se dirigeait vers le sud depuis le mois de mai et qui, en l'espace d'un mois, s'est mise à couler en direction de l'est. C'est ce nouveau front actif qui est visible sur l'image ci-dessus. Attention toutefois à l'interprétation des images satellites: celles que je vous présente ci-dessous intègrent le rayonnement thermique, représenté en rouge: ce ne sont pas directement les coulées que l'on voit mais leur surface qui rayonne de la chaleur et permet de localiser les parties actives ou récemment actives de la coulée.
Je n'ai pas trouvé, peut-être par manque de temps, de données concernant le volume total émis, ni même sur la surface de l'île, qui ne semble pas avoir beaucoup changé de toutes manières et doit toujours tourner aux alentours de 2.45 km² (un peu plus certainement car la côte sud a pas mal changé entre mai et juin).
Le sentiment général qui se dégage de l'observation des images à différentes périodes et leur comparaison, c'est que l'éruption se poursuit sur un mode essentiellement effusif, avec une explosivité sur le cône affaiblie par rapport à celle de la première année et demie de l'éruption. Il faudra voir ce qu'il en est lors du prochain passage des gardes-côtes.
Sources : GIS; Gardes-Côtes Japonais
* littéralement "cône d'éclaboussures": lorsque les fragments projetés par une activité explosive retombent encore partiellement liquide ils peuvent s'agglomérer et se souder.
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