C'est l'IGEPN qui décrit dans un bulletin spécial, édité hier, cette nouvelle phase de l'activité éruptive, entamée sur édifice en juillet 2008. Suite à la précédente phase éruptive un peu plus intense que la normale, courant mai, le volcan avait produit au moins une coulée de lave. Suite à la fin de cette phase, l'éruption était retournée dans le train train habituel des quelques explosions faibles à modérée quotidiennes.
Phénoménologie
Phénoménologie
Depuis le 23 juin le volcan montre à nouveau des signes d'une
activité accrue. Les volcanologues
ont en effet commencé à enregistrer à cette date, en début d'après-midi (14h heure locale) un trémor plus intense. D'abord incapables de le relier à des changements de l'activité en surface en raison d'une météo défavorable, ils ont dû attendre plusieurs heures avant que le ciel ne permettent enfin de constater la présence d'une nouvelle coulée de lave, sur le même versant que la coulée précédente.
Les 3 images ci-dessous, réalisées par la caméra thermique installée au sud-est du cône actif, montrent l'activité à 3 dates différentes:
* sur l'image du 22 juin seule est visible la trace (thermique) de la coulée du 19 mai dernier, toujours assez chaude mais en cours de refroidissement.
* l'image du 24 juin montre ce qui se passait environ 24 heures après le début de la phase d'activité plus intense. On y voit la trace de très nombreuses zones à haute température, partout sur le cône. Le bulletin de l'IGEPN emploie le pluriel ("Flujos de lava") pour décrire l'éruption en cours et il pourrait s'agir de ces traces thermiques. Cependant on a plutôt l'impression, à la place de coulées de lave, de voir un dépôt hétérogène, comme des blocs qui auraient roulé dans la pente et dans plusieurs directions différentes.
* pour finir, l'image prise aujourd'hui montre un signal thermique intense et allongé dans la pente, qui part du sommet: peu de doutes quand au fait qu'il s'agit de la nouvelle coulée de lave, dont la longueur est estimée à 1000m par l'IGEPN. Au passage les traces visibles le 24 ont eu le temps de refroidir: il ne s'agissait donc pas de coulées de lave, mais plutôt soit d'avalanches de blocs, soit de dépôts d'écoulements pyroclastiques de faible importance, qui sont aussi évoqués dans le bulletin.
ont en effet commencé à enregistrer à cette date, en début d'après-midi (14h heure locale) un trémor plus intense. D'abord incapables de le relier à des changements de l'activité en surface en raison d'une météo défavorable, ils ont dû attendre plusieurs heures avant que le ciel ne permettent enfin de constater la présence d'une nouvelle coulée de lave, sur le même versant que la coulée précédente.
Les 3 images ci-dessous, réalisées par la caméra thermique installée au sud-est du cône actif, montrent l'activité à 3 dates différentes:
* sur l'image du 22 juin seule est visible la trace (thermique) de la coulée du 19 mai dernier, toujours assez chaude mais en cours de refroidissement.
* l'image du 24 juin montre ce qui se passait environ 24 heures après le début de la phase d'activité plus intense. On y voit la trace de très nombreuses zones à haute température, partout sur le cône. Le bulletin de l'IGEPN emploie le pluriel ("Flujos de lava") pour décrire l'éruption en cours et il pourrait s'agir de ces traces thermiques. Cependant on a plutôt l'impression, à la place de coulées de lave, de voir un dépôt hétérogène, comme des blocs qui auraient roulé dans la pente et dans plusieurs directions différentes.
* pour finir, l'image prise aujourd'hui montre un signal thermique intense et allongé dans la pente, qui part du sommet: peu de doutes quand au fait qu'il s'agit de la nouvelle coulée de lave, dont la longueur est estimée à 1000m par l'IGEPN. Au passage les traces visibles le 24 ont eu le temps de refroidir: il ne s'agissait donc pas de coulées de lave, mais plutôt soit d'avalanches de blocs, soit de dépôts d'écoulements pyroclastiques de faible importance, qui sont aussi évoqués dans le bulletin.
 |
| L'activité vue le 22 juin 2015 par une caméra thermique. Image : IGEPN |
|
|
Conséquences
L'ensemble de cette activité n'affecte que l'intérieur de la caldera et ne présente pas de danger particulier pour les habitants proches de l'édifice.
Cette éruption du Reventador a bientôt 7 ans, ce qui commence à être une durée on ne peut plus respectable. Si elle est loin de constituer un record, une telle durée n'est pas non plus tellement fréquente. Elle n'a pas connu de pause significative durant toute cette période mais, à contrario, connu à de nombreuses reprises des hauts et des bas depuis 2008.
Depuis le 23, c'est plutôt un peu plus haut, et c'est toujours un plaisir de la suivre.Source : IGEPN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire