6 février 2015

Activité en hausse au volcan Villarrica (mis à jour 7 février)

Le SERNAGEOMIN a publié aujourd'hui un bulletin dans lequel les volcanologues indiquent que l'amplitude du trémor, signal sismique généralement produit par des mouvements de fluides dans l'édifice, dont le magma, est en hausse depuis hier. Sa valeur a même été multipliée par un peu moins de 3 ce qui
est une hausse relativement importante. Malgré tout la valeur du trémor reste assez faible et ne justifie visiblement pas pour l'instant un changement du niveau d'alerte pour le volcan, qui reste au vert.

Cette hausse d'activité se perçoit pourtant déjà visuellement avec le retour d'une incandescence dans le cratère sommitale, ce qui ne s'était plus produit depuis 2012.


Cette hausse d'activité est surveillée d'autant plus près qu'elle fait suite à une précédente hausse décrite en novembre-décembre 2014 par le POVI. A l'époque des traces de souffle chaud, sans incandescence, avaient été relevés sur le manteau de neige qui recouvre les parois internes du cratère. Puis le phénomène s'était calmé.


Si vous voulez suivre visuellement l'activité, vous pouvez consulter la webcam tenue par le SERNAGEOMIN.


Mise à jour 07 février

Dans un bulletin spécial édité hier soir le SERNAGEOMIN a élevé le niveau d'alerte du Villarrica au jaune car le  trémor continue sa hausse: son amplitude est 18 fois supérieure à son niveau normal. L’analyse de la sismicité a indiqué qu'une masse de magma est montée jusqu'en surface. Et en effet des images prises lors d'un survol montrent que l'incandescence observée dans le cratère la nuit précédentes est bien due à une activité strombolienne.
Les projections ont commencé à édifier un petit cône dans le cratère duquel est brassé un petit lac de lave, activité éruptive habituelle sur ce volcan.


L'ONEMI, organe en charge de la gestion des crises au Chili a indiqué avoir décrété l'alerte "Prévention" (Alerta Temprana Preventiva) verte pour les communes proches, dont Villarrica, Pucón et Curarrehue pour la région d'Araucanie, et Panguipulli pour la région voisine de Los Rios. Pour les deux première communes le risque potentiel est le plus élevé car une activité qui deviendrait trop importante et, surtout, se déclenchait hors du cratère, ferait à coup sur fondre une partie de la couverture de neige et de glace, et produirait des lahars dans les rivières qui les traversent.
Pour les deux autres communes, le risque est avant tout aéroporté: émissions de gaz et surtout chutes de cendres peuvent affecter la situation sanitaire des habitants.


Sources: twitter; SERNAGEOMIN; ONEMI;

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