Cela fait déjà plusieurs jours que de faibles, et même vraiment faibles, signaux thermiques sont relevés sur le Sangay (Equateur) par le système de surveillance MIROVA.
Au départ on peut se dire qu'il s'agit peut-être simplement d'un peu de dégazage à haute température (sans trop y croire non plus). Mais depuis le 19 janvier le VAAC de Washington émet quelques bulletins signalant la présence de cendres, le premier d'entre eux ayant été signalé le 18 janvier vers
23h15 TU par un pilote de ligne. Là encore on peut douter car il arrive que parfois les observations des pilotes soient erronées. Cependant, les éléments se recoupent et l'idée d'une fausse observation cette fois n'est pas très solide, pas plus que la certitude qu'il se passe quelque chose d'ailleurs.
23h15 TU par un pilote de ligne. Là encore on peut douter car il arrive que parfois les observations des pilotes soient erronées. Cependant, les éléments se recoupent et l'idée d'une fausse observation cette fois n'est pas très solide, pas plus que la certitude qu'il se passe quelque chose d'ailleurs.
Le VAAC publie ensuite d'autres rapports, les 25 et 26 janvier, indiquant la présence de cendres en faible quantité, tandis que le système MIROVA relève ce matin la présence d'un signal thermique plus fort que les précédents.
Signal thermique détecté ce mati n au sommet du Sangay. Image: MIROVA. |
Cette "activité thermique" s'accentue clairement depuis début janvier lorsqu'on regarde le nombre et l'intensité des signaux relevés par le MIROVA sur le mois écoulé.
Evolution du nombre de signaux thermiques détecté par le système MIROVA sur le Sangay. Image: MIROVA |
On voit donc que depuis le début du mois les signaux indiquant qu'il se passe quelque chose se font de plus en plus présents.
Alors s'agit-il d'une activité éruptive et, si oui, quelle est sa nature? Pour l'instant rien de concret à ce sujet mais les éruptions récentes sont plutôt modérées, strombolienne, parfois tirant sur du vulcanien. Cette activité est d'ailleurs pulsante et les signaux sismiques ou acoustiques alors les caractéristiques de ce que les spécialistes appellent le "Chugging", le "chug" anglosaxon étant l'équivalent du "teuf-teuf" des trains à vapeur en France. Il s'agit en fait d'une série de "pulses" de gaz qui suivent une explosion relativement forte. Ce "chugging" a été observé sur plusieurs volcans, dont le Sangay, auquel il semble associé à l'activité strombolienne.
Des coulées et des phases de fontaines de lave ont été observées sur ce volcan, mais aussi la croissance de petits dômes de lave, comme celui qui occupe depuis 1974 le cratère le plus à l'ouest de la zone sommitale. L'activité éruptive n'est pas précisément connue car ce volcan est relativement isolé, pas facile d'accès et, aux portes de la forêt équatoriale, il est souvent dans les nuages.
Sources: VAAC de Washington; MIROVA
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