Volcan qui a été renommé il y a peu par le Global Volcanism Program Chiles-Cerro Negro, qui sera donc dorénavant aussi la dénomination que j'utiliserais sur ce blog pour parler de ce volcan.
Un bulletin spécial édité par le SGC ("Service Géologique de Colombie", à ne pas confondre avec le poste de Commandement de Stargate !-)) hier indique que la crise sismique qui a débuté l'an dernier est toujours en cours. Plus précisément, le pic de sismicité qui a débuté le 29 septembre se poursuit et
reste très intense. Rendez-vous compte: ce sont maintenant plus de 206 000 secousses, avec un nombre quotidien compris entre 3700 et 5400 séismes rien que sur la semaine écoulée! C'est une crise d'une ampleur tout à fait incroyable qui se déroule à la frontière Equateur/Colombie. Et pourtant pas de manifestation particulière en surface mise à part une déformation qui, depuis quelques temps, semble s'être atténuée d'après les rapports. La majorité des secousses reste d'une magnitude trop faible pour être ressenties par les populations locales.
reste très intense. Rendez-vous compte: ce sont maintenant plus de 206 000 secousses, avec un nombre quotidien compris entre 3700 et 5400 séismes rien que sur la semaine écoulée! C'est une crise d'une ampleur tout à fait incroyable qui se déroule à la frontière Equateur/Colombie. Et pourtant pas de manifestation particulière en surface mise à part une déformation qui, depuis quelques temps, semble s'être atténuée d'après les rapports. La majorité des secousses reste d'une magnitude trop faible pour être ressenties par les populations locales.
Le stratocône Chiles vu par la webcam du SGC. Image: SGC/observatoire de Pasto |
L'hypothèse que cette crise soit due à une intrusion de magma reste la principale (mais reste une hypothèse). Elle vient toutefois d'être renforcée par l'enregistrement, pour la toute première fois depuis le départ de cette crise, d'un signal sismique de type trémor. Il existe de nombreux mécanismes à l'intérieur des volcans actifs qui peuvent générer un tel signal, qui reste un sujet de débats et d'études important pour les géophysiciens, mais il est admis que dans la majorité des cas c'est un mécanisme associé aux fluides qui le produit. Il peut s'agir soit d'une vibration due au déplacement des fluides dans des fractures, soit des phénomènes de cavitations (apparition d'une bulle dont les parois, lorsqu'elle se referme, claquent brutalement l'une contre l'autre).
Des signaux sismiques caractéristiques de déplacements de fluides ont déjà été enregistrés lors de cette crise mais il a toujours été question jusqu'à présent de signaux isolés (secousses dites LP pour "longues périodes"). Le trémor, lui, est un signal continu durant plusieurs dizaines de secondes, minutes, heures, jours , semaines....en fonction des cas. Ici il s'agit de "bouffées" de trémor sur les enregistrement: on l’appelle pour ça "trémor spasmodique".
Sources: SGC/Observatoire de Pasto; IGEPN
Bonjour,
RépondreSupprimerIl y a déjà eu des crises il y a quelques années, étaient-elles accompagnées de trémor sporadique ou bien est-ce la première fois ? Sur le site de l'IGEPN, les seismes ont l'air plus concentrés sur le Chiles.
Dans la base des volcans, il n'y a aucune mention d'éruption holocène malgré la relative fraicheur de certaines coulées. Est-ce un manque d'étude au sujet de ce complexe volcanique ou bien le volcan est endormi depuis plusieurs milliers d'années ? J'opterais pour la première option car sinon, le grand réveil a un potentiel exceptionnel, non ?
Bonjour. Je pense aussi que c'est avant tout dû à un manque d'étude sur l'édifice. Après, pour le réveil...impossible à dire. S'il n'y a pas eu d'études préalables assez poussées et qu'on ne connait pas l'historique, comment savoir quel est le potentiel? Il a des dépôts d'écoulement pyroclastiques, des coulées visqueuses (on peut donc supposer la présence de dômes) qui suggèrent que les magma qui ont construit les deux cônes ont un fort potentiel d'explosivité. Par défaut il vaut mieux que les choses soient organisées pour anticiper un événement de grande ampleur. Les vallées glaciaires et les calderas d'avalanche de débris qui marquent la topographie peuvent porter l'impact d'une grande éruption assez loin, via les lahars, ou des écoulements pyroclastiques très bien canalisés etc...D'ailleurs les volcanologues ont identifié les petites villes de Tufino (sur la frontière) et Chiles, à l'est, comme étant "potentiellement impactable" par des écoulements pyroclastiques lors d'une activité explosive de VEI 4, ce qui est moyennement important (ça commence quand même à donner) et loin d'être rare. Kelud en début d'année était de cet ordre de grandeur (un petit 4 dans mon souvenir...)
Supprimerbonjour à tous...
RépondreSupprimerQuelques infos du jour...
une explosion sur le Colima au Mexique
http://abcnews.go.com/International/wireStory/mexicos-colima-volcano-spouts-ash-hot-rock-27094688
https://volcanocafe.files.wordpress.com/2014/11/colima.jpg
et une activité qui s'intensifie pour la Sabancaya au Pérou
http://ovi.ingemmet.gob.pe/visual/sabancaya/upload/actual.jpg