La situation semble vraiment compliquée dans la Caldera de Chã. Les journaux locaux décrivent une activité accrue en cours de journée hier et des coulées de lave bien alimentées. Au moins un front progresse d'environ 12 m à l'heure, et il y a trois fronts actifs de décrits.
Le front nord, le plus important, longe en fait la coulée de 1995 qui était partie plein ouest jusqu'au pied du rempart de la caldera puis avait bifurqué vers le nord en s'arrêtant non loin du village. La place étant occupée, la nouvelle coulée suit logiquement une trajectoire plus directe ce qui explique que la menace ait été importante rapidement pour ce village, dès le second jour d'éruption. Sa situation
est d'autant plus critique qu'étant construite au font de la caldera, au bout de la route principale, une fois celle-ci coupée l'évacuation rapide devient très complexe et mobilise des moyens importants: la caldera devient un piège. Aussi, pour les quelques personnes qui se trouvent encore dans le secteur, il ne resterait qu'une échappatoire (à part un hélitreuillage en règle) en cas d’isolement complet du village: le passage par le Monte Velha, qui consiste à quitter le village et sortir de la caldera par le nord. Un chemin décrit comme difficile et long.
est d'autant plus critique qu'étant construite au font de la caldera, au bout de la route principale, une fois celle-ci coupée l'évacuation rapide devient très complexe et mobilise des moyens importants: la caldera devient un piège. Aussi, pour les quelques personnes qui se trouvent encore dans le secteur, il ne resterait qu'une échappatoire (à part un hélitreuillage en règle) en cas d’isolement complet du village: le passage par le Monte Velha, qui consiste à quitter le village et sortir de la caldera par le nord. Un chemin décrit comme difficile et long.
Depuis le début de l'éruption des camions, camionnettes et tout ce qui peut servir à transporter du matériel et des biens ne cessent de faire la navette dans la caldera pour aider aux évacuations. A tel point que les médias locaux ont fait état de pénurie de carburant pour les véhicules.
Par ailleurs les mêmes journaux font état des premiers pillages, raison pour laquelle une partie des personnes évacuées tente de revenir sur place pour récupérer des biens supplémentaires. La maison du parc National semble avoir été particulièrement touchée par ces pillages, avec vol de matériel et détérioration du bâtiment, alors même qu'il avait été inauguré en mars de cette année. Le bâtiment a commencé à être touchée par la coulée mais celle-ci n'a pas eu l'air de faire de dégât particulier, le chenal principal se dirigeant vers le village de Portela, juste après.
Il ne faut pas oublier non plus que l'endroit est le site de production du Vin de Fogo: des portions de vignobles ont dores et déjà disparu et l'avancée des coulées menaces plus de de 100 000 litre de vin stockées en cave, ce qui représente une somme importante et le fruit d'un travail difficile. Pour sauver tout cela, les habitants tentent de forcer le barrage mis en place par les autorités: à dire vrai, la lecture des infos donne l'image d'une situation difficile et sous très haute tension.
Il semble enfin que, dans ce moment de crise, une quarantaine d'enfants se soient retrouvés isolés, sans adultes pour les accompagner...
Pour gérer l'ensemble de la situation un cabinet de crise à été mis en place lors du Conseil des Ministres de ce matin. Il aura la charge de toute la logistique concernant les évacuations et la reconstruction des maisons qui seraient éventuellement détruites. J'en profite pour faire une correction (voir les commentaires du post précédent): aucune maison n'avait encore été détruite hier et seuls des bâtiments du Parc National ont été touchés par les coulées. Mais malheureusement d'après Fogonews les premières maisons de Portela ont été touchées aujourd'hui et le front entre dans une zone de plus en plus dense en habitations.
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| Evacuation des personnes et des bien hier. Image: Green House |
Par ailleurs les mêmes journaux font état des premiers pillages, raison pour laquelle une partie des personnes évacuées tente de revenir sur place pour récupérer des biens supplémentaires. La maison du parc National semble avoir été particulièrement touchée par ces pillages, avec vol de matériel et détérioration du bâtiment, alors même qu'il avait été inauguré en mars de cette année. Le bâtiment a commencé à être touchée par la coulée mais celle-ci n'a pas eu l'air de faire de dégât particulier, le chenal principal se dirigeant vers le village de Portela, juste après.
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| Un lobe de la coulée de lave nord est venu lécher le mur sud de la Maison du Parc Naturel du Fogo. Image: MusikaTV |
Il ne faut pas oublier non plus que l'endroit est le site de production du Vin de Fogo: des portions de vignobles ont dores et déjà disparu et l'avancée des coulées menaces plus de de 100 000 litre de vin stockées en cave, ce qui représente une somme importante et le fruit d'un travail difficile. Pour sauver tout cela, les habitants tentent de forcer le barrage mis en place par les autorités: à dire vrai, la lecture des infos donne l'image d'une situation difficile et sous très haute tension.
Il semble enfin que, dans ce moment de crise, une quarantaine d'enfants se soient retrouvés isolés, sans adultes pour les accompagner...
Pour gérer l'ensemble de la situation un cabinet de crise à été mis en place lors du Conseil des Ministres de ce matin. Il aura la charge de toute la logistique concernant les évacuations et la reconstruction des maisons qui seraient éventuellement détruites. J'en profite pour faire une correction (voir les commentaires du post précédent): aucune maison n'avait encore été détruite hier et seuls des bâtiments du Parc National ont été touchés par les coulées. Mais malheureusement d'après Fogonews les premières maisons de Portela ont été touchées aujourd'hui et le front entre dans une zone de plus en plus dense en habitations.
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| La coulée de lave entre dans une zone où la densité d'habitations augmente. Image: MusikaTV |
Si l'on en croit l'image MODIS prise aujourd'hui, il semble que le lobe sud de la coulée n'est plus actif et que seul le nord est encore alimenté à l'heure actuelle.
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| La comparaison d'images entre celle de Landsat8 hier et MODIS aujourd'hui semble indiquer que le lobe sud n'est plus actif. Images: Landsat8 et MODIS |
La situation est donc maintenant considérée comme étant plus grave que celle de 1995, d'autant plus que l'activité a gagné en vigueur au cours de la journée d'hier avec l'ouverture d'autres bouches éruptives un peu plus en amont sur la fissure, autrement dit sur la partie basse du cône du Pico de Fogo.
Cette activité a obligé la compagnie Cabo Verde Airlines à annuler tous ses vols au départ et à l'arrivée à l'aéroport de Sao Felipe, sur la côte ouest.
Mise à jour 26 novembre, 18h51
Les informations locales, tout comme les données satellites, indiquent que l'activité se poursuit sur le Fogo aujourd'hui. Toutefois un géophysicien local a déclaré à la presse que la coulée a commencé de ralentir hier, tombant à une vitesse de 5 m à 8 m par heure. Elle a malgré tout continué de produire des dégâts dans le village de Portela et menace à court terme le centre-bourg, qui pourrait être touché dès demain matin. D'après les journaux, les résidents considèrent déjà Portela comme perdue, et continuent de sauver, souvent à dos d'homme et de femme, leurs biens. Nombre d'entre eux a déjà passé la nuit dernière dehors....
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| Signal thermique de l'éruption du volcan Fogo. Image: HOTVOLC/OPGC-LMV |
Erreur d'interprétation de ma traduction automatique: les travaux d'ouverture de la voie de secours semblent se faire au pied du rempart de la caldera.
Le VAAC de Toulouse a baissé aujourd'hui le niveau d'alerte aviation à l'orange.
Mise à jour 26 novembre 21h09
Juste un très rapide update pour signaler, chose essentielle, que Fogonews vient de publier une carte des coulées, telles qu'elles étaient hier à 16h00 (heure locale). Voilà qui permet d'avoir une vue d'ensemble de la situation plus précise.
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| La carte des coulées de lave du volcan Fogo. Image: Fogonews |
oula une situation bien confuse .... un village à cet emplacement ? ça me laisse assez perplexe ... la pauvreté est l'ennemi de la prévention des risques .... KK
RépondreSupprimerAh ça pour être confu... et les traductions automatiques ne sont pas suffisantes pour y voir clair.....En tout cas c'était le pire endroit pour construire, ça c'est clair: un piège idéal, avec une seule voie de sortie suffisante, coupée dès le départ de l'éruption.
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