Après les dernières mises à jour du 01 septembre, l'activité n'a pas montré d'évolution sur le fond. Ce matin la fissure éruptive est toujours plutôt bien active mais la configuration de l'activité a un peu changé: après la partie sud, c'est la partie centrale de la fissure s'est éteinte et l'activité de fontaine
persiste à l’extrémité nord. Cependant avec un débit qui peu à peu s'affaiblit, elle semble se focaliser spécifiquement sur deux évents de l’extrémité nord. Ils sont visibles sur cette photo aérienne prise en cours de matinée car ce sont eux qui produisent les fontaines les plus importantes.
persiste à l’extrémité nord. Cependant avec un débit qui peu à peu s'affaiblit, elle semble se focaliser spécifiquement sur deux évents de l’extrémité nord. Ils sont visibles sur cette photo aérienne prise en cours de matinée car ce sont eux qui produisent les fontaines les plus importantes.
My view right now #volcano #holuhraun #bardarbunga #eruption @RUVfrettir pic.twitter.com/4mOsJgFnVF
— Lara Omarsdottir (@laraomars) 2 Septembre 2014
Par contre les volcanologues sur place ont indiqué avoir observé, vers 15h00 (heure locale) au moins 3 explosions importantes à l'origine de panaches denses, riches en cendres (insuffisant pour poser un quelconque souci à l'aviation, je préfère le préciser), qui ont même pu être observés par des volcanologues en train de travailler sur le volcan Kverkfjöll, à 20 km au sud-est. Leur origine est pour le moment indéterminée mais il n'est pas exclut que cette phase soit le fruit d'infiltrations d'eau dans le système éruptif.
En effet de par le climat Islandais et la présence du glacier Dyngjujokull quelques kilomètres au sud, la plaine d'Holurhaun est probablement gorgée d'eau et il ne serait donc pas étonnant qu'une partie d'entre elle ait finit par entrer en contact avec la partie supérieur du dyke (en fait il est étonnant que ça ne se soit pas produit dès le départ...). Ce contact magma-eau est appelé phréatomagmatisme et augmente l'explosivité des éruptions de par la vaporisation brutale de l'eau souterraine.
Quelle que soit l'origine de ces explosions elles rappellent que si les fontaines de lave et les coulées seules ne posent pas de dangers importants, il n'en reste pas moins que l'environnement dans lequel se déroule une éruption est un paramètre qu'il faut maitriser pour pouvoir apprécier le risque quand on approche d'un site éruptif. Les surprises ne sont pas toujours bonnes quand on veut assister à une éruption...et le danger est réèl pour les volcanologues sur le terrain.
Correction : une petite précision en fait car il est possible que les explosions ne se soit pas produites au niveau de la fissure éruptive mais entre elle et le glacier Vatnajökull (localisation précise non connue pour l'heure). La traduction de l'article du journal Ruv n'étant pas très clair. Si c'est le cas il s'agit peut-être d'une activité phréatique, mais sans émission de lave en tout cas pour le moment.
En effet de par le climat Islandais et la présence du glacier Dyngjujokull quelques kilomètres au sud, la plaine d'Holurhaun est probablement gorgée d'eau et il ne serait donc pas étonnant qu'une partie d'entre elle ait finit par entrer en contact avec la partie supérieur du dyke (en fait il est étonnant que ça ne se soit pas produit dès le départ...). Ce contact magma-eau est appelé phréatomagmatisme et augmente l'explosivité des éruptions de par la vaporisation brutale de l'eau souterraine.
Quelle que soit l'origine de ces explosions elles rappellent que si les fontaines de lave et les coulées seules ne posent pas de dangers importants, il n'en reste pas moins que l'environnement dans lequel se déroule une éruption est un paramètre qu'il faut maitriser pour pouvoir apprécier le risque quand on approche d'un site éruptif. Les surprises ne sont pas toujours bonnes quand on veut assister à une éruption...et le danger est réèl pour les volcanologues sur le terrain.
Correction : une petite précision en fait car il est possible que les explosions ne se soit pas produites au niveau de la fissure éruptive mais entre elle et le glacier Vatnajökull (localisation précise non connue pour l'heure). La traduction de l'article du journal Ruv n'étant pas très clair. Si c'est le cas il s'agit peut-être d'une activité phréatique, mais sans émission de lave en tout cas pour le moment.
Pour changer de thème, revenant au champ de lave. Il semble qu'il ait été appelé Thorbjargarhraun, par les chercheurs de l'Université d'Islande en l'honneur de la jeune géophysicienne Post-Doctorante Thorbjorg Agustsdottir. Ses travaux, financés par le projet Européen FUTURVOLC, ont pour objectif d’améliorer la connaissance du volcan Grimsvötn en se basant sur les importants réseaux de sismomètres de l'IMO et de l'Université de Cambridge. Je ne sais pas si c'est un nom officiel (pour l'instant il ne semble pas utilisé) ou juste un nom pour l'occasion.
Les photos de l'activité pleuvent tout cas, les plus esthétiques étant celles du photographe Einar Gudmann.
Mais en voici quelques unes supplémentaires transmises via twitter
No, this is not #VFX from #lotr,this is reality in #Iceland today. http://t.co/H1ndT3bPhV #bardarbunga #ashtag #ttot pic.twitter.com/oQyYX2LSmb
— Hjortur Smarason (@hjortur) 2 Septembre 2014
New pictures from @uni_iceland showing the #Holuhraun #eruption #Bardarbunga pic.twitter.com/Cp3dEweTVl
— Gisli Olafsson (@gislio) 2 Septembre 2014
Gr8 curation of photos by @TIME via @SpringerGeo of eruption in #Iceland pic.twitter.com/8UK3BJ2K5l
— Seafloor Scott (@SeafloorScott) 2 Septembre 2014
Juste une petite vidéo d'Euronews, histoire de voir comment ça se passe autrement que sur des photos.
Mes précédents post au sujet de cette éruption, au cas où vous preniez l'histoire en cours :-)
16 août 2014
18 août 2014
19 août 2014
20 août 2014
22 août 2014
23 août 2014
26 août 2014
28 août 2014
29 août 2014
31 août 2014
Mise à jour 03 septembre, 08h08
L'activité éruptive sur la fissure se poursuit et le débit de lave semble s'être stabilisé: il était estimé hier à environ 150 m3 par seconde. La surface du champ de lave est passée à 6.5 km² environ et le volume totale de lave émise est estimé entre 30 et 40 millions de m3 (1/10 du volume total estimé pour le dyke).
L'activité vue ce matin par les webcams installées par MILA. Images: MILA |
Au fur et à mesure que l'éruption se déroule la pression dans le dyke
est progressivement relâchée ce qui se voit bien avec l'évolution de la
sismicité au niveau du dyke qui s'efface jour après jour.
La sismicité
au niveau de la caldera du Bardarbunga, qui a produit une secousse de
magnitude 5.5 encore ce matin, et celle qui est apparue au niveau de
l'Herdubreid, au nord-est du volcan central de l'Askja, connaissent
visiblement la même évolution.
Une petite surprise est aussi apparue hier sur les images des webcams: d'éphémères tornades qui se forment par différence de température entre le champ de lave très chaud au sol et l'air ambiant humide et frais.
Petite tornade sous le panache de gaz de l'éruption, le 02 septembre. Image: Mila |
L'une de mes abonnées m'a fait passer un lien vers l'une des images du phénomène réalisée par Einar Gunmann. Voici le tweet, avec le lien.
@CultureVolcan Einar Gudmann a pris une jolie photo de ce phénomène qu'on pourrait appeler "ash devil" http://t.co/aLkBStst6z
— Florence Rigau (@TitePlume76) 2 Septembre 2014
Concernant cette histoire d'explosions, la situation n'est pas claires du tout. La localisation en particulier n'est pas précise car il est possible qu'elles se soient produite finalement au nord-est de la fissure, au niveau du champ de coulées en train de progresser. La lave commence en effet à se rapprocher de la rivière Jökulsá á Fjöllum, alimentée par la fonte naturelle du Dyngjujökull, et de sédiments gorgés d'eau. Ces explosions, si elles ont bien eu lieu, pourraient alors trouver leur origine dans la vaporisation de cette eau au contact des coulées. Mais il faut avouer que l'existence même de ces explosions, même si elles ont été décrites dans un article du journal Rùv, semble sujet à caution... A suivre.
Kilauea, Etats-Unis, 1222m
L'activité effusive se poursuit et le front de la coulée le plus à l'est continue de progresser dans le réseau de fissures ouvertes dans le sol de la réserve forestière de Puna. C'est vraiment spectaculaire de voir replonger sous terre une coulée en pleine progression mais le phénomène a été photographié et filmé par les volcanologues de l'HVO hier.
Une situation assez peu fréquente: la lave retourne sous terre. Image : HVO/USGS |
La lave se situe maintenant à moins de 2 km de la limite de la réserve et derrière se trouvent des zones anthropisées. Mais attention: anthropisées ne veut pas dire habitées. Les maisons les plus proches, celles du village de Kaohe, se trouvent à environ 3 km du front et sont très dispersées. Ce n'est que plus loin, à 8 km de la coulée active, que les habitations du village de Puna ou de Leilani Estates deviennent plus denses.
Une cartographie de la situation avec les principaux éléments décrit dans ce post. |
Malgré tout, même si le danger immédiat n'est pas la destruction d'habitations (ce qui peut constituer un problème à moyen et long terme), l'impact sur des propriétés privés, qu'il s'agisse de terrains abandonnés, cultivés ou autres, aurait forcément un coût financier (assurance etc.) et moral sur les propriétaires des biens en question.
Aussi les autorités du Canton concerné ont-elle prévu de se réunir aujourd'hui et après-demain pour faire un point sur la progression des coulées et voir quel est, ou quels sont, le(s) scénario(s) envisageable(s) à court-moyen terme. Pour le moment les habitants des différents villages concernés ne semblent pas vraiment inquiets mais ils se tiennent quotidiennement informés de l'évolution de la situation.
La lave en surface brûle la forêt tandis que celle qui est retournée sous terre ne se manifeste que par de petits panaches de vapeur. Image: HVO/USGS |
Sources: HVO; Maine News
Chaparrastique (San Miguel), San Salvador, 2130m
Depuis mon précédent post le concernant, fin juillet, le volcan est resté dans un état instable mais avec une sismicité modérée et assez stable. Toutefois depuis le 11 août cette sismicité a recommencé une progressive phase de hausse qui s'est fortement accélérée depuis hier (multipliée par 3 entre avant-hier et hier). Pour le moment le volcan ne libère qu'un panache de gaz qui a un caractère pulsant (émission discontinue) et dont la hauteur de dépasse pas 500m.
Evolution de la sismicité du Chaparrastique-San Miguel depuis fin 213. Image: SNET-MARN |
Sources: SNET-MARN; La Prensa Grafica
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