Voilà déjà quelques temps que je n'avais pas fait un point concernant ce volcan et pour cause: depuis ma précédente mise à jour, le 18 mai dernier, l'activité en surface s'est atténuée. L'activité explosive n'a pas cessé mais les panaches sont devenus un peu moins fréquents: 1 par jour, voire même quelques journées avec seulement un dégazage important*. Ceci dit il est difficile d'avoir une vue complète de ces 15 jours d'activité car la webcam a montré de nombreuses défaillances techniques,
cessant parfois d'émettre pendant plusieurs jours.
Malgré tout, il est indéniable que l'activité ne s'est globalement pas franchement aggravée même si l'explosion de ce matin a été assez impressionnante et que l'INGEMMET note une légère hausse de l'activité sismique, qui semble tout de même en décroissance depuis début mai (à confirmer).
Le panache du volcan Ubinas de ce matin vu simultanément par la webcam de l'INGEMMET et le MODIS (NASA). Images: INGEMMET; MODIS/NASA |
Les médias locaux rapportent qu'en raison des émissions de cendres et de la direction des vents, les habitants des villages de Yunga, Lloque et Chojata, tous située à l'est de l'édifice, ont été obligé de remettre les masques à poussière. Les cendres se sont en effet élevée sur environ 3000m de hauteur, soit environ 10 km d'altitude puisque le sommet du volcan est déjà à 5600 m d'altitude. Malgré tout le VAAC de Buenos Aires n'a pas émis d'alerte particulière: l'activité est assez faible et les cendres se dispersent assez vite.
* sans compter l'activité qui se déroule la nuit et qui est donc invisible.
Mise à jour 06 juin (10h11)
Le gouvernement péruvien a fait savoir que des modules préfabriqués sont en cours d'installation dans le district de San Juan de Tarucani, afin d'aider les 38 familles déplacées par l'éruption. En plus de ne plus vivre chez elles, situation jamais facile comme on peut l'imaginer, elles doivent en plus subir un autre aléa naturel: un froid intense sur l'altiplano péruvien.
Les autorités de la province d'Arequipa, dont fait partie le district de San Juan de Tarucani, ont sollicité la présidence du Conseil des Ministres afin de permettre de prolonger l'état d'urgence qui avait été décrété pour 60 jours à la mi-avril et qui, de facto, arrive à son terme dans 10 jours. L'activité, même si elle est peut-être un peu moins intense ces derniers temps, reste imprtante et produit presque en permanence des cendres sous forme d'exhalaisons (faibles quantité de cendres) entrecoupée de panaches plus denses (explosions) c'est-à-dire plus riches en cendres.
Panache de cendres en fin de journée, le 05 juin. Image: INGEMMET |
Sources: INGEMMET; MODIS/NASA; El Comercio; VAAC de Buenos Aires
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