12 mars 2014

Sismicité élevée près du volcan Cerro Negro de Mayasquer

Un bulletin extraordinaire publié hier par l'Observatoire de Pasto, du SGC (Service Colombien de Géologie) indique que près de 11000 secousses de faible magnitude ont été détectées à faible profondeur sous les volcans Cerro Negro de Mayasquer et Chiles, tous deux sur la frontière entre Colombie et Equateur (le Chiles est considéré par le Global Volcanism Program comme un stratovolcan
parasite du CN de Mayasquer et les deux forment donc un unique massif).

Carte de la sismicité relevée par les volcanologues Colombiens. Image: SGC/INGEOMINAS/Observatoire de Pasto

Les premiers rapports concernant une activité sismique dans la zone semblent remonter au mois de novembre, après l'installation d'un petit réseau de sismomètres et d'inclinomètres dont l'objectif est de déterminer le niveau de base de l'activité de cet ensemble volcanique.

Après l'installation du réseau le nombre de secousses enregistrées a progressivement baissé mais il semble (à confirmer) qu'elle connaisse à nouveau une hausse en mars, le total du nombre de secousses repérées, toutes de faible magnitude, dépassant maintenant les 11 000. Comme le montre la carte de localisation des épi et hypocentres* ci-dessus, les secousses se localisent à quelques kilomètres au sud-ouest du Cerro Negro des Mayasquer et pour la plupart entre 3 et 5 km de profondeur (sous le sommet).
Du fait que l'édifice marque la frontière avec l'Equateur, les équipes de volcanologues Colombiens et Equatoriens (INGEOMINAS et IGEPN) travaillent en partenariat pour optimiser la surveillance. La population local est aussi mise à contribution pour faire remonter toute information susceptbile d'améliorer la surveillance (secousses ressenties, observation de phénomènes inhabituels sur le volcans etc). En période normale aucune activité de surface n'est présente sur le volcan, ce qui semble être toujours le cas pour le moment. La dernière éruption notée par le GVP remonterais à 1936 mais le site précise qu'elle pourrait en fait provenir du Reventador, en Equateur. De fait on ne connaît pas d'éruption historique certifiée sur ce volcan qui, semble-t-il, est le siège d'une petite activité fumerolienne.

Il est important de noter que les volcanologues sont à ce jour dans l'impossibilité de déterminer l'origine de ces secousses. En particulier ils ne savent pas si  elles résultent du fonctionnement du volcan (pressurisation, mouvements de magma etc.) ou si il s'agit du travail normal des failles présentes dans la région et déjà connues des géologues colombiens. Le niveau d'alerte pour ce volcan reste donc au vert.

*: l'épicentre est le premier point de la surface du globe a être touchée par les ondes d'une secousses sismique. L'hypocentre, ou foyer sismique, est la zone à l'intérieur du globe où se produit la fracture et d'où partent les ondes sismiques.

Sources: INGEOMINAS; GVP


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