20 novembre 2013

Fuego: l'activité éruptive produit 2 coulées

Cela fait longtemps que je n'ai pas fait un point sur l'activité du Fuego, peut-être parce qu'elle est restée assez stable ces derniers temps.
Le style reste strombolien avec une intensité décrite dans le dernier bulletin spécial de l'INSIVUMEH (18 novembre) comme modérée. Les explosions sont, elles, décrites comme faibles dans le bulletin quotidien mis en ligne le 19 novembre.
Le sommet s'illumine plusieurs fois par jour de projections incandescentes suite à des explosions dont les ondes de choc de certaines sont ressenties jusqu'à une quinzaine de kilomètres de distance.

Activité explosive au sommet du Fuego, le 14 novembre. Image : INSIVUMEH
Mais ce qui est peut-être plus intéressant c'est la modification que connait depuis hier la partie effusive de l'éruption. Car depuis le 11 novembre une coulée progresse sur le versant sud-ouest, débordant tranquillement du sommet. Progressant relativement vite au début, sa longueur s'est rapidement stabilisée vers 600m, s'effritant par l'avant aussi vite qu'elle est alimentée. Cette activité génère d'ailleurs d'abondantes et continues avalanches de blocs qui roulent très bas, sous la limite de végétation, dans la ravine Ceniza.
Or depuis le 18 novembre une seconde coulée a commencé à se former dans la ravine Taniluya, située immédiatement à l'ouest de la Ceniza.

Une seule coulée au matin du 18 novembre avec d'abondantes avalanches de blocs incandescents. Image : INSIVUMEH

Deux coulées au matin du 19 novembre. Image : INSIVUMEH

Cette double coulée a aussi été repérée de manière très nette par le satellite LANDAST8 le 18 novembre. L'image, traité par Rüdiger Escobar-Wolf, thèsard au Michigan Tech, met bien en évidence les deux lobes de cette effusion.

Les deux coulées du Fuego vues par LANDSAT 8. Image : NASA/USGS

L'INSIVUMEH indique dans son rapport du 19 novembre que la coulée qui descend en direction de la ravine Ceniza ne fait  plus que 400 m, tandis que la seconde coulée en mesure déjà 200.
On peut en déduire que la quantité totale de lave qui descend depuis le sommet est toujours à peut-près la même que depuis le 11 et qu'il n'y a donc pas d'augmentation du débit de lave, mais simplement une redistribution de cette dernière sous la forme de deux coulées au lieu d'une seule.

Sources: INSIVUMEH; Rüdiger Escobar-Wolf ()

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